Avec le gouvernement le plus anti-palestinien de son histoire, Israël se dirige vers une 3e Intifada

mardi 7 février 2023

Le nouveau gouvernement annexera la Cisjordanie, développera les colonies illégales et aura une politique discriminatoire à l’égard de la communauté LGBTQ.

JPEG - 68.3 ko L’ancien Premier ministre israélien réélu, Benjamin Netanyahu, s’adresse au Parlement israélien lors des débats concernant la prestation de serment du nouveau gouvernement à Jérusalem, Israël, le 9 décembre 2022

Benjamin Netanyahu a prêté serment pour la sixième fois comme premier ministre d’Israël. Alors que son mandat précédent s’est terminé devant une commission pour crimes de guerre contre le peuple palestinien, ce nouveau gouvernement de Netanyahu s’annonce comme le plus à droite et le plus conservateur sur le plan religieux de l’histoire d’Israël.

Netanyahu a été réélu bien qu’il fasse l’objet de poursuites pénales pour corruption, fraude et abus de confiance.

Afin d’assurer son sixième mandat, Netanyahu a fait un pacte avec le diable en négociant avec les forces religieuses d’extrême droite en Israël. A l’exception du parti laïc de Netanyahu, le Likoud, les six autres partis de sa coalition sont religieux, et deux d’entre-eux représentent les Juifs israéliens ultra-orthodoxes, les Haredim.

« Les ministres du nouveau gouvernement de Netanyahu ont commencé à saliver depuis des semaines à l’idée de tout ce qu’ils vont pouvoir changer une fois au pouvoir » a déclaré à Truthout Phyllis Bennis, le directeur du Projet de Nouvel Internationalisme de l’Institut d’études politiques. « Maintenant qu’ils ont prêté serment, il ne fait aucun doute que les plans sont déjà en cours pour une expansion intensive des colonies, la concrétisation d’une l’annexion de facto (bien qu’illégale) de grandes parties de la Cisjordanie, d’une augmentation générale de la destruction de maisons et l’expulsion de familles palestiniennes ; le tout visant à intensifier ce que les précédents gouvernements appelaient la « judéisation » de Jérusalem-Est occupée et de la majeure partie de la Cisjordanie.

La coalition de Netanyahu a déclaré « le droit exclusif et inaliénable du peuple juif à toute la terre d’Israël ». Voilà qui va encore plus loin que la « loi fondamentale » de 2018 – qui a gravé l’apartheid dans le droit israélien – en affirmant que seuls les Juifs ont droit à l’auto-détermination.

Avec ce nouveau gouvernement, les Palestiniens vont « faire face à une discrimination encore plus terrible. Attaques militaires de Gaza, arrestations et détentions d’enfants, punitions collectives – on va assister à une escalade, selon Bennis qui ajoute, les violations vont empirer, non seulement quantitativement mais aussi qualitativement ».

Le nouveau ministre de la sécurité nationale d’Israël, Itamar Ben-Gvir, est un extrémiste qui a été accusé de soutenir le terrorisme et d’inciter au racisme anti-arabe. C’est lui qui contrôlera les forces de police israéliennes.

Cinq jours après la prestation de serment de Netanyahu, Ben-Gvir s’est rendu sur le troisième site saint de l’islam, la Mosquée d’Al Aqsa, à Jérusalem-Est occupée, provoquant la fureur des Palestiniens. Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a déclaré à Al Jazeera que le geste de Ben-Gvir s’inscrit « dans la continuité de l’agression menée par l’occupation sioniste contre nos lieux saints et de la guerre menée contre l’identité arabe ».

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