Compte-rendu de la rencontre avec des syndicalistes palestiniens

mardi 4 avril 2017

Une salle pleine, pour un accueil chaleureux et studieux.
Maxime Picard, Responsable International de la CGT 13, a ouvert la séance en rappelant le soutien de la CGT à l’Equitable Café.
JPEG - 36 ko Maxime Picard souligne l’importance pour les syndicalistes de nouer des liens solidaires et fraternels avec les syndicalistes palestiniens, qui sont agressés, colonisés, exploités et réprimés.

JPEG - 26 ko La syndicaliste palestinienne démarre son intervention en déclarant que la colonisation israélienne n’est pas religieuse, mais économique ! Le Syndicat Général des Travailleurs Palestiniens rassemble des travailleurs musulmans, juifs et chrétiens contre l’exploitation. "Nous faisons la différence entre juif et sioniste, nous avons des bonnes relations avec les juifs progressistes. Elle souligne démarrer son intervention par cette mise au point, car depuis le début de sa tournée en France, elle a été confrontée à la confusion, comme si lutte du peuple palestinien était synonyme d’antisémitisme.

Elle remercie la CGT qui a toujours été aux côtés du peuple palestinien : "nous ne l’oublierons jamais". Elle invite à renforcer la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) pour fragiliser Israël et stopper la colonisation : "un pourcentage de chaque produit exporté finance l’armée d’occupation et la construction de nouvelles colonies. L’expérience de l’Afrique du Sud nous a beaucoup appris"

"Je vis à Jérusalem est qui est une prison à ciel ouvert, beaucoup d’habitants ne peuvent ni entrer, ni sortir. Nous subissons d’innombrables brimades et discriminations par exemple la mosquée al-Aqsa n’est ouverte qu’aux arabes de plus de 50 ans !
Les 300000 arabes qui vivent à Jérusalem Est sont à priori considérés comme "terroristes" par l’occupant (quelqu’un qui revendique pour ses droits civiques, citoyens ou syndicaux est un terroriste pour l’occupant) , ils doivent attendre des heures aux innombrables check-points, les travailleurs n’ont aucun droit dans l’entreprise, aucune indemnité de chômage, ils peuvent être licenciés sans prétexte.

"Dans le domaine de l’éducation, Israël a exclu des programmes scolaires des élèves arabes de Jérusalem, toute référence au passé, et au nom même de Palestine. Les écoles qui n’ont pas accepté ce changement ont été fermées."

"Construire ou rénover une maison est impossible dans les quartiers arabes car les habitants n’obtiennent pas d’autorisation, l’objectif étant de vider Jérusalem de ses habitants historiques.

"Les arabes de Jérusalem vivent dans des conditions sanitaires difficiles de aprt la non-fourniture de gaz ou d’eau par les autorités israéliennes , ainsi nous pouvons rester une semaine entière sans avoir de l’eau" !

JPEG - 24.3 ko Le syndicaliste de Cisjordanie, énonce les difficultés des travailleurs palestiniens : difficulté à trouver du travail car il faut obtenir un permis qui est discrétionnaire, travail précaire, salaires et horaires indécents s’ajoutent aux immenses queues formées de travailleurs aux check-points (certains partent à trois heures du matin de chez eux, font la queue au check-point qui n’ouvre qu’à 7h, pour être à 8heures au travail).

L’occupant ne respecte pas les droits minimums prévus dans laConvention de Genève sur le traitement des prisonniers et des habitants des territoires occupés.

Les ports et aéroports palestiniens ont été détruits par l’occupant. Pour aller prendre l’avion à partir de la Jordanie, il faut passer - check-points. Le trajet de 20 minutes en voiture, dure 7 heures pour un palestinien !

L’économie de la Cisjordanie est étranglée par l’occupant. Les jeunes palestiniens ne trouvent pas de travail correspondant à leur niveau d’étude, à leurs aspirations. Le travail est une "souveraineté de l’occupant". Les seuls emplois auxquels ils peuvent accéder sont dans l’hôtellerie ou la construction, pour des salaires indécents et avec des heures supplémentaires non payées. S’ils ont un Accident de travail les colons viennent le déposer, mort ou blessé, au check-point.

Le syndicaliste alerte les participants sur l’extension des colonies, avec la confiscation de la terre qu’elle entraine. Il appelle lui aussi au BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) dans les domaines économique, universitaire et culturel. Il termine sont intervention par un vibrant "prolétaires de toues les pays, unissons nous" !

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Samedi 1er avril, à 14h l’Union Départementale CGT 13
organise une rencontre de solidarité et d’échanges
A la Bourse du Travail - salle Allende - 23 bld Charles Nédelec (métro Gare St Charles)

avec deux camarades du Syndicat Général des Travailleurs Palestiniens

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