En Israël, certaines plages sont fermées à cause de la crise de l’électricité dans la bande de Gaza

lundi 24 juillet 2017

En Israël, la crise de l’électricité qui sévit dans la bande de Gaza empêche la station d’épuration palestinienne de fonctionner correctement : les eaux usées du territoire palestinien se déversent directement dans la Méditerrannée, polluant les plages alentours.

La crise de l’électricité qui sévit dans la bande de Gaza touche les plages israéliennes. En effet, les Gazaouis n’ont que quelques heures de courant par jour, ce qui ne permet pas à la station d’épuration du territoire palestinien de fonctionner correctement. Les eaux usées sont donc directement rejetées dans la Méditerranée et viennent polluer les plages d’Israël. Certaines d’entre elles sont donc fermées.

Les pieds dans le sable de la plage de Zikim, on peut apercevoir à l’horizon les immeubles gris de la bande de Gaza sur la côte. Cette plage ferme et rouvre au gré des courants qui amènent les eaux usées depuis Gaza. Einat vient souvent sur cette plage et elle ne met pas ses pieds dans l’eau : il y a quelques mois, elle a décidé de ne plus se baigner. "Je viens ici, je m’assois mais je ne rentre pas dans l’eau. Dans la mer c’est dangereux, pas seulement pour nous mais aussi pour les poissons. On doit trouver une solution." Selon elle, le règlement de ce problème doit se faire en commun entre Israéliens et Palestiniens. "On doit tous les deux trouver une solution. Je ne sais pas comment on peut s’en occuper du côté de Gaza mais en tout cas, ici, il faut qu’on s’en occupe."

Israël impuissant à régler la situation

Les eaux usées de Gaza ne sont pas seulement rejetées dans la mer. Elles arrivent aussi dans une rivière qui finit sa course du côté israélien. C’est là que Yair Farjun, le président du Conseil régional de Hof Ashkelon en charge de cette zone, a envoyé des camions pour tenter de pomper les eaux usées mais la mission a échoué parce que le volume est beaucoup trop important.
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C’est un problème écologique qui dépasse la question des frontières et qui n’a aucun rapport avec la guerre. Nous avons la même nappe phréatique, la même mer, le même soleil, la même rivière que Gaza
Yair Farjun, président du Conseil régional de Hof Ashkelon

Il déplore l’impuissance de son administration face à la situation. "Dans notre pays, on investit beaucoup dans la technologie, plus que n’importe quel pays d’Europe, pour la sécurité et contre le terrorisme. Mais même avec toute la technologie du monde, on ne peut pas bloquer les eaux usées venues de Gaza, s’ils continuent à les déverser dans la mer !" Yair Farjun craint à court terme une infiltration des eaux usées dans le sol israélien. Le gouvernement vient de demander à la compagnie nationale d’eau d’arrêter le pompage dans deux stations près de Gaza par peur que la nappe phréatique ne soit contaminée.

source : France Info


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