En Palestine, les graines de l’absence

mardi 19 avril 2022

Certaines Palestiniennes, dont le mari est détenu en Israël, se livrent à la contrebande de sperme pour se faire inséminer. Le photographe italien Antonio Faccilongo retrace leur combat pour porter l’enfant de leur époux.

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COURRIER INTERNATIONAL : Comment est née cette série, Habibi (“ Mon amour”, en arabe) ?

ANTONIO FACCILONGO : Je suis allé pour la première fois en Palestine en décembre 2008, avec un groupe de photographes, afin d’apporter des médicaments à Gaza, alors sous embargo. À peine avions-nous atterri que la guerre éclatait [l’opération Plomb durci, de décembre 2008 à janvier 2009, qui a fait plus de 1 300 victimes palestiniennes]. De retour en Italie, j’ai lu que de nombreux hommes avaient été arrêtés dans des camps de réfugiés. Je me suis demandé comment leurs familles vivaient cela et, dès 2009, je suis retourné à Gaza pour travailler sur le sujet.

En 2014, j’ai découvert l’histoire de ces épouses d’hommes détenus pour de longues peines qui avaient recours à la fécondation in vitro. C’est devenu Habibi. J’en avais déjà rencontré certaines, d’autres m’ont été présentées par une ONG locale appelée “Prisoners’ Club”.

Ces femmes se font inséminer avec le sperme de leur mari dans des hôpitaux de Gaza ou de Naplouse. Quel a été leur parcours avant cela ?

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