Gaza : protestations à Londres contre le blocus israélien

vendredi 15 juillet 2016

LONDRES - Des centaines de personnes, britanniques et autres, se sont rassemblées vendredi devant le Premier ministère (10 Downing street) à Londres, répondant à l’appel de la Campagne de Solidarité avec la Palestine (PSC : Palestine Solidarity Campagn), pour protester contre le blocus israélien qui empêche la reconstruction de la bande de Gaza.

Pour crier leur indignation devant le blocus imposé par Israël à ce territoire palestinien, les manifestants ont brandi l’emblème palestinien et des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire : "Palestine libre", "Israël a tué 547 enfants", "Libérez Gaza" et "Cessez les attaques à Gaza".
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John Hilary, membre de la Campagne de solidarité avec la Palestine a indiqué à l’Agence de Presse Algérienne (APS) que le gouvernement britannique devrait cesser son commerce d’armes avec l’occupant israélien et "cesser de supporter diplomatiquement Israël".

Il a exprimé sa conviction qu’un jour, la liberté, la justice et les droits de l’Homme triompheront en Palestine, mais que cela nécessitait le soutien des autres peuples.

Le vice-président de la Campagne de solidarité avec la Palestine, Kamel Hawwash, a souligné que la manifestation à été organisée pour marquer les deux années de blocus contre Ghaza qui dure depuis le 8 juillet 2014, et qui a tué 1400 palestiniens, dont plus de 500 enfants.

Il a rappelé que le siège de Gaza date déjà de près de 10 ans, pendant lesquelles, Israël a détruit 20 000 habitations et en a endommagé 100 000 autres, outre toute la base économique de Gaza.
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Prenant la parole lors de la manifestation, des militants de la cause palestinienne ont exhorté le futur gouvernement britannique qui sera installé en automne prochain d’"arrêter le commerce des armes avec Israël" et de faire pression pour qu’il mette fin au siège de Gaza.

"Nous sommes aujourd’hui ici pour crier que le siège de Gaza ne peut pas continuer et que les habitants de Gaza ne peuvent pas attendre plus longtemps", ont-ils répété.

"Deux ans depuis le début des derniers massacres horribles d’Israël dans la bande de Gaza assiégée, presque rien n’a encore été fait pour reconstruire la ville, en raison du blocus israélien", s’est indigné John Hilary.

"Il n y a pas que la ville qui a été transformée en décombres, il y a aussi la majorité des enfants à Gaza qui sont traumatisés par les assauts israéliens répétés", a-t-il dit.

Il a ajouté que Gaza aujourd’hui, est "la plus grande prison du monde, à ciel ouvert" notant que la plupart des palestiniens qui y vivent sont des réfugiés des cycles précédents des agressions israéliennes.

Chahd Abou Salama, une jeune palestinienne de 24 ans qui a fui Gaza fin 2013 pour se réfugier au Royaume Uni, a raconté le drame vécu par sa famille et par tout un peuple à Gaza.
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Dans son témoignage devant la foule, elle a raconté que son oncle avait été tué par l’arme assassine d’Israël, un jour de l’Aid à Gaza. "Ma fuite de Gaza a été un miracle, j’ai réussi à passer le passage de Rafah après plusieurs tentatives durant plus d’un mois", a-t-elle déclarée, ajoutant que chaque famille palestinienne, a perdu un membre ou un proche, tué ou ayant fui le drame.

Israël, a-t-elle dit, ne distingue pas entre civil et militaire, femme et enfant, et il est impératif que le monde intervienne pour faire pression pour que cesse le blocus contre Gaza.

Au cours des dix dernières années, la bande de Gaza occupée, densément peuplée, a été assiégée par Israël, par voie terrestre, maritime et aérienne. 1,8 million de Palestiniens, dont la grande majorité sont des réfugiés, sont pris au piège.

Les trois grandes attaques militaires par les forces israéliennes contre Gaza durant les huit dernières années, ont tué des milliers de Palestiniens, et très peu de reconstruction ont été réalisées pour rendre la vie à Gaza devenue, depuis, pratiquement invivable.