Israël est un véritable danger pour l’environnement

samedi 27 novembre 2021

JPEG - 58.3 ko La situation humanitaire et environnementale à Gaza est chaque jour plus désespérée. Non seulement la bande de Gaza fait face à des tueries régulières, mais elle est également confrontée à une véritable catastrophe écologique, alors que davantage de bâtiments et d’infrastructures sont détruits. Avec deux millions de personnes entassées dans un espace de seulement 41 km de long sur 10 km de large, Gaza est littéralement pleine à craquer et y survivre est une lutte de tous les instants - Photo : via Middle East Eye

Par Ramzy Baroud

Quiconque ne connaît pas la manière dont Israël, et l’occupation militaire de la Palestine en particulier, portent atteinte de manière active et irréversible à l’environnement pourrait en conclure à tort que Tel-Aviv est à l’avant-garde de la lutte mondiale contre le changement climatique. La réalité est l’exact opposé.

Dans son discours à la conférence de l’ONU sur le changement climatique en cours, connue sous le nom de COP26, à Glasgow, le Premier ministre israélien d’extrême-droite [pléonasme – NdT] Naftali Bennett a mis en avant la marque israélienne “d’innovation et d’ingéniosité” pour “promouvoir l’énergie propre et réduire les gaz à effet de serre.”

Israël utilise cette enseigne publicitaire particulière à de nombreuses fins, notamment en se présentant comme le sauveur de l’Afrique, en aidant les gouvernements à intercepter les réfugiés en fuite, en répandant les armes mortelles sur le marché mondial et, comme Bennett l’a fait en Écosse, en soi-disant sauvant l’environnement.

Avant de rejeter hâtivement la rhétorique de Bennett comme un ramassis de mots creux, nous devons nous rappeler que certains se laissent convaincre par cette propagande israélienne, notamment le milliardaire américain Bill Gates.

Le lendemain du discours de Bennett la semaine dernière, Gates a rencontré le Premier ministre israélien en marge de la COP26 pour discuter de la création d’un “groupe de travail” chargé d’étudier la coopération potentielle “entre l’État d’Israël et la Fondation Gates dans le domaine de l’innovation en matière de changement climatique”, rapporte le Times of Israel.

Selon le journal, Gates, qui a affirmé lors de sa rencontre avec Bennett que seule l’innovation peut résoudre le problème du changement climatique, a déclaré : “C’est vraiment ce qui fait la réputation d’Israël”.

L’obsession de Gates pour l’ “innovation” l’aurait-elle rendu aveugle aux autres problèmes pour lesquels Israël est “connu”, à savoir le fait d’être le premier violateur des droits de l’homme au monde, dont le terrible bilan d’apartheid racial et de violence est connu de tous les membres de l’ONU ?

Et il y a autre chose dont Gates n’est peut-être pas conscient : la destruction systématique et délibérée de l’environnement palestinien résultant de l’occupation israélienne et de l’appétit insatiable de Tel Aviv pour la supériorité militaire, d’où son “innovation” constante.

Chaque action menée pour renforcer l’occupation militaire consolide le contrôle colonial d’Israël, tandis que l’expansion des colonies illégales a un impact direct sur l’environnement palestinien.

Il ne se passe pas un seul jour sans qu’un arbre ou un verger palestinien ne soit incendié ou abattu. Le “nettoyage” de l’environnement palestinien est, et a toujours été, une condition préalable à la construction ou à l’expansion des colonies réservées aux seuls juifs.

Pour que ces colonies puissent être construites, d’innombrables arbres doivent être abattus, ainsi que les Palestiniens qui les ont plantés.

Au fil des ans, des millions d’oliviers et d’autres arbres fruitiers palestiniens ont été déracinés en raison de la soif insatiable d’Israël pour plus de terres. L’érosion des sols qui s’ensuit dans de nombreuses régions des territoires occupés en dit long sur cet horrible écocide.

Mais cela ne s’arrête pas là, bien sûr. Pour que des centaines de colonies – toutes illégales au regard du droit international et qui abritent une population de plus de 600 000 colons – puissent survivre, un lourd tribut est prélevé sur l’environnement palestinien.

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