Journée internationale de solidarité avec les prisonniers politiques - Liberté pour les prisonniers et les prisonnières politiques palestinien·es

dimanche 17 avril 2022

Aujourd’hui, 4450 hommes, femmes, enfants, prisonnier·es politiques palestinien·nes sont détenu·es dans les geôles israéliennes, dont 530 sont en détention administrative, c’est-à-dire emprisonnés sans inculpation ni jugement, 1 à 6 mois renouvelables indéfiniment. Parmi eux, 160 enfants (moins de 18 ans), 8 députés (membres du conseil législatif palestinien).

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En 2021, il y a eu 8000 arrestations, dont près de 1300 mineurs. 1600 ordres de détention administrative ont été prononcés. Les arrestations visent plus particulièrement les militants, les défenseurs des droits humains, les étudiants, les journalistes.

Ces chiffres illustrent la politique de répression du peuple palestinien par les autorités israéliennes.

Il s’agit d’une parodie de justice, d’une justice d’occupation. Il s’agit d’une parodie de justice, d’une justice d’occupation exercée par des tribunaux militaires.

L’AFPS dénonce les arrestations, la torture, les détentions arbitraires. Ainsi, Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, défenseur des droits humains, est une nouvelle fois placé en « détention administrative » pour une durée de 3 mois sans communication de charges à son encontre.

L’AFPS dénonce la détention des mineurs, les peines démesurées auxquelles ils sont condamnés, lorsqu’il ne s’agit pas de détention administrative. Ainsi, Amal Nakhle, 16 ans lors de son arrestation, placée en détention administrative depuis plus d’un an alors qu’il est atteint d’une maladie du système immunitaire et ne reçoit pas de soins adaptés.

L’AFPS dénonce les conditions de détentions de ces hommes, de ces femmes, la maltraitance dont ils font l’objet et l’absence de soins. Ainsi, Israa Ja’abis, grièvement brulée lors de son arrestation ne reçoit pas les soins indispensables.

L’AFPS soutient la lutte de ces prisonnier·es, pour obtenir a minima des conditions de détention décentes, pour le respect de leurs droits. La grève de la faim est bien souvent leur seul recours. Hisham Abu Hawash, a mené une grève de la faim, pendant 141 jours pour obtenir la fin de sa détention administrative.

Depuis le 1er janvier, plus de 450 détenus refusent de se présenter aux audiences de leur tribunal militaire pour protester contre leur détention administrative.

En ce 17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens, l’AFPS dénonce la violation du droit international par l’État d’Israël, dénonce le régime d’apartheid exercé par Israël à l’encontre des Palestiniens.

L’AFPS demande que la France prenne les mesures qui s’imposent pour faire pression sur l’État d’Israël afin qu’il cesse cette politique illégales et indigne.

Nous demandons la libération de Salah Hamouri et de tous les prisonnier·es politiques palestinien·nes !

Le Bureau National de l’AFPS
Le 17 avril 2022