L’apartheid environnemental en Palestine

mardi 29 novembre 2022

L’apartheid environnemental fait référence à l’exploitation systématique par Israël de l’environnement en Palestine/Israël et au système discriminatoire par lequel les Palestiniens sont dépossédés de leurs terres, de leur eau et d’autres ressources naturelles tout en étant touchés de manière disproportionnée par les dommages écologiques causés par Israël. 

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L’apartheid environnemental d’Israël nuit au climat et viole les droits de l’homme des Palestiniens. Il fait partie du système plus large d’apartheid d’Israël contre les Palestiniens, tant à l’intérieur des frontières internationalement reconnues d’Israël que dans les territoires qu’il occupe militairement depuis 1967 (la Cisjordanie, Jérusalem-Est, Gaza). Pour détourner l’attention de ses violations des droits de l’homme des Palestiniens, Israël s’adonne au « greenwashing », se présentant comme un pays respectueux de l’environnement alors même que ses politiques et ses actions causent d’énormes dommages à l’environnement et aux Palestiniens.

Selon le Programme des Nations unies pour le développement : « Les effets de l’occupation israélienne sur la vulnérabilité climatique des communautés palestiniennes sont si omniprésents que l’occupation – en soi – est considérée ici comme un « risque », au même titre que les risques environnementaux tels que l’élévation du niveau de la mer et la modification du régime des précipitations. »

Contexte

Depuis d’innombrables générations, les Palestiniens vivent et travaillent de manière durable et en harmonie avec l’environnement naturel de la Palestine, en entretenant le paysage indigène, en partageant les ressources communes et en cultivant une grande variété de produits, notamment la pastèque, le blé, les agrumes, le raisin et les olives, ces dernières constituant un élément central de la culture et de l’identité palestiniennes. 

Depuis 1948, date à laquelle l’État d’Israël a été établi sur 78 % de la Palestine et où les trois quarts des Palestiniens ont été expulsés de leurs foyers, Israël endommage et détruit l’environnement afin d’exploiter ses ressources naturelles, de faire pression sur les Palestiniens pour qu’ils quittent leurs terres, dans le cadre de ses assauts militaires répétés et de son siège et blocus illégal de Gaza, qui dure depuis 15 ans, et d’effacer les preuves de l’existence des Palestiniens et de leur lien avec la terre. 

En vertu du droit international, il est illégal pour Israël, en tant que puissance occupante, d’exploiter les ressources naturelles palestiniennes en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et à Gaza à ses propres fins.

Le vol de l’eau palestinienne par Israël

Israël refuse systématiquement aux Palestiniens des territoires occupés et de certaines parties d’Israël l’accès à une eau potable propre et sûre. Israël vole plus de 80 % de l’eau en Cisjordanie occupée et l’exproprie pour l’utiliser dans les colonies illégales, privant les Palestiniens d’accès à l’eau tout en fournissant aux colons israéliens suffisamment d’eau pour remplir les piscines, irriguer les cultures et laver les véhicules. 
En raison des restrictions israéliennes, les Palestiniens vivant en Cisjordanie occupée et à Gaza ne peuvent pas forer de puits d’eau ni installer de pompes à eau, et se voient refuser l’accès au Jourdain et aux sources d’eau douce. L’armée israélienne détruit aussi régulièrement les canalisations et les réservoirs d’eau des Palestiniens, les empêchant même de recueillir l’eau de pluie. En conséquence, les Palestiniens sont contraints de vivre avec une moyenne de seulement 19 gallons d’eau par jour – bien en dessous du minimum fixé par l’OMS.
En 2017, Amnesty International a publié un rapport intitulé « L’occupation de l’eau ». Il conclut : « 50 ans après, il est temps pour les autorités israéliennes de mettre fin aux politiques et pratiques discriminatoires à l’égard des Palestiniens dans les [territoires palestiniens occupés] et de répondre à leur besoin désespéré de sécurité en matière d’eau. Les autorités israéliennes doivent lever les restrictions actuellement en place qui privent des millions de Palestiniens de l’accès à une quantité d’eau suffisante pour répondre à leurs besoins personnels et domestiques, ainsi que pour jouir de leurs droits à l’eau, à l’alimentation, à la santé, au travail et à un niveau de vie suffisant. »
Le vol de l’eau palestinienne par Israël cause de graves dommages environnementaux. Depuis 1967, Israël a consolidé son contrôle total sur toutes les sources d’eau palestiniennes dans les territoires occupés. La surexploitation par Israël des sources d’eau palestiniennes a provoqué une baisse du niveau de la nappe phréatique et une distorsion de l’écoulement naturel des eaux souterraines, augmentant ainsi la vulnérabilité aux événements climatiques extrêmes tels que les inondations et les sécheresses, qui endommagent les zones agricoles et résidentielles palestiniennes. Au fil du temps, Israël a également dégradé la qualité de l’eau de la plus grande source d’eau douce, la mer de Galilée, en coupant à blanc 25 000 acres de zones humides indigènes et en drainant le lac Hula pour faire de la place aux colonies agricoles.

Le vol par Israël de terres palestiniennes

À l’intérieur d’Israël

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