La dernière ignominie de Reporters Sans Frontières ⋆ Afrique Asie

vendredi 20 janvier 2023

Chaque décembre Reporters Sans Frontières publie son « Bilan de l’année ». Un document à prétention mondiale censé répertorier tous les mauvais sorts faits aux journalistes où qu’ils se trouvent. La livraison 2022 s’étire sur 24 pages, ponctuées de statistiques donnant une allure de sérieux aux jugements des experts en liberté de RSF. Au final une notice de « Méthodologie » vient éclairer le lecteur forcément effondré par la cruauté humaine.

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Mais revenons à la Palestine, dont le traitement permet d’étalonner la rigueur du « Bilan de RSF » face aux crimes et exactions de l’occupant israélien. Selon le décompte du « Comité de Soutien des Journalistes Palestiniens », en 2022 nos confrères ont compté 1003 atteintes à leur statut professionnel. La même année Israël a détenu 130 journalistes et 4 d’entre eux ont été déportés en Israël 20, reporters sont toujours en prison, soit deux de plus que le compte donné par RSF concernant la Russie. Et le sort de Mahmoud Issa, enfermé depuis 1993 ne fait jaillir aucune virgule du stylo de Deloire. Notons toutefois que l’ONG s’est jointe à une suggestion de l’Union Européenne demandant à Israël de traiter la presse avec plus d’urbanité.
Le « Comité de Soutien des Journalistes Palestiniens » rappelle aussi que 48 confrères ont été assassinés par Israël depuis l’an 2000. Puis il propose d’autres statistiques : 44 attaques directes contre des reporters, parfois jusqu’à leur bureau ou leur domicile. Dans 242 fois cas les représentants de la presse ont vu leur équipement confisqué. Par 215 fois les forces d’occupation ont ouvert le feu à balles réelles vers un lieu regroupant des journalistes. De Janvier à novembre 2022, le Coordinateur du “Gender unit in the Palestinian Ministry of Information” relève 79 agressions contre 40 femmes journalistes. Et RSF ne dit pas un mot des 410 citoyens Palestiniens arrêtés (militants d’ONG ou journalistes) pour avoir exprimé une opinion sur les médias sociaux (6). La clémence de l’ONG pour Israël est connue, presque institutionnelle. A un tel point qu’en 2019 RSF a reçu ce que Tel Aviv désigne comme le « Prix Nobel Juif », 700 000 dollars à partager avec un professeur hongrois de l’Université de Georges Soros.
Ainsi va la mort. Pour exister dans la longue vue de RSF, il est préférable d’être un cadavre issu du camp du bien. Là vous tenez une fierté posthume au panthéon de Deloire. Depuis la création de l’ONG sa clémence pour Israël est institutionnelle

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