La presse d’olives, une tradition palestinienne ancestrale

lundi 17 octobre 2016

La presse d’olives va très loin dans l’histoire palestinienne. Elle se met en marche et s’active surtout dans cette saison de la cueillette de l’olive. Ses ateliers viennent d’ouvrir leurs portes pour recevoir cette saison, tant attendue, et l’olive pour la presser, cela depuis le début du mois d’octobre.

Les études historiques prouvent l’existence des ateliers de presses d’olives, en Palestine, à des époques lointaines, avant même Jésus Christ. Les montagnes de Palestine en sont de vrais témoins. Elles gardent encore des presses anciennes datant de l’époque romaine, des presses sculptées dans la pierre de la Palestine.
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Ces presses font partie de l’identité palestinienne, comme l’olivier.

Les côtes de la Méditerranée, surtout en Palestine et en Syrie, sont considérées comme l’origine de l’olivier ; cette origine remonte à l’âge de pierre, à plus de douze mille ans. Des branches d’oliviers et des graines d’olives, appartenant au royaume « Ebla », remontant à plus de 2500 ans avant Jésus Christ, furent trouvés en Syrie. Et dans les anciennes tombes égyptiennes, remontant à plus de 1500 ans avant J.-C., l’olivier fut utilisé dans l’embaumement ; il fut considéré comme un symbole de puissance éternelle.

Ce sont les Phéniciens qui furent les premiers à répandre la culture de cet arbre béni, l’olivier, dans les îles grecques, dans plusieurs côtes méditerranéennes, en Espagne, à partir du seizième siècle avant J.-C.

Les meulières

La presse de l’olive prit différentes formes, se rappelle Hadj Wajih Hochieh. Jadis, il y a une cinquante ans, c’est le cheval, l’ancêtre de la machine moderne, qui faisait tourner une grande pierre rotative pour broyer les olives.

Hadj Wajih Hochieh ajoute, en parlant au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information, que jadis, on cassait l’olive avec une meulière. La meulière est composée de deux parties géantes. La première partie est fixée par terre ; elle reçoit les olives. La deuxième partie est une pierre très lourde tournée par des chevaux, tournée pour broyer l’olive.

Et des sacs en paille seront remplis par l’olive broyée. Puis, on met de grandes et lourdes pierres sur ces sacs, pressant l’olive pour sortir son huile.

La technologie moderne

Avec l’entrée de la machine nouvelle, la presse de l’olive prend d’autres aspects ; le travail est différent et moderne. Ce sont les presses italiennes qui sont répandues partout dans les villages palestiniens.

Nasser Abou Zaïd a une part à l’atelier de presse de l’olive de son village de Qabattieh. Il souligne que l’atelier prend du fermier un taux de son produit pour presser son olive, un taux de 1/13 jusqu’à 1/17 de chaque kilogramme travaillé. Les ateliers jouent la concurrence et baissent le taux pour attirer les fermiers.

Les ateliers se heurtent à beaucoup de problèmes, surtout au niveau de l’importation des machines et leur entretien. Ils sont victimes d’un monopole sans merci et du prix exorbitant de l’entretien.

Malgré cela et en dépit de toutes les difficultés, les ateliers de presse de l’olive, dont la plupart sont des coopératives, continuent finalement à rester lucratifs.

source : CPI
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