Le Club des Prisonniers publie de nouveaux détails sur les circonstances de la mort du prisonnier Nassar Taqatqa

samedi 10 août 2019

Le Club des prisonniers palestiniens a publié de nouvelles informations sur les circonstances de la mort de Nassar Majid Taqatqa, 31 ans, qui confirment qu’il est mort à la suite de tortures.

Selon les informations disponibles à ce jour, le prisonnier Taqatqa a été arrêté le 19 juin 2019 après une prise d’assaut des forces spéciales à son domicile de la ville de Beit Fajjar, il a été transféré ensuite au centre d’interrogatoire d’Al-Maskoubieh, puis au centre d’interrogatoire de Jalameh, où il aurait commencé à montrer des signes de dégradation de son état de santé à la suite de violents interrogatoires.

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Le 9 juillet, il a été transféré dans le centre de détention "Ma’abar" de Megiddo, puis dans une cellule du centre de détention de Megiddo où il a été sévèrement battu par les gardiens de la prison et enchaîné au lit.

Jeudi 11 juillet, la direction de la prison a refusé de le transférer dans les cellules générales sous prétexte qu’il était puni. Dimanche, il a été de nouveau transféré au centre de détention "Maabar" à Megiddo sur une civière et placé dans une cellule sous surveillance spéciale en raison de son état de santé.

Il a ensuite été transféré à l’hôpital de Ramleh jusqu’à l’annonce de sa mort, dans une cellule d’isolement du centre de détention de Nitzan-Ramleh.

Le Club des prisonniers confirme que le prisonnier Taqatqa a été torturé au centre de détention de Megiddo avant sa mort et des informations préliminaires indiquent qu’il pourrait avoir subi des fractures aux jambes à la suite de tortures.

Kadoura Fares, président du Club des prisonniers a déclaré : « Les autorités d’occupation israéliennes ont recours à la torture systématique contre les prisonniers, à la fois psychologique et physique. Il y a des centaines de témoignages de prisonniers sur la torture qui ont été observés pendant des décennies, sans aucun respect des dispositions de la loi et des normes internationales qui interdisent la torture.

Il y a un an, le prisonnier Awesat de Jérusalem est mort également à la suite des tortures infligées par les gardiens de la prison. Les autorités d’occupation israéliennes s’obstinent et refusent de rendre son corps à sa famille ».

Le Club des Prisonniers a appelé les organismes internationaux de défense des droits de l’homme à assumer leurs responsabilités et à enquêter sérieusement sur les circonstances de la mort de Nassar Taqatqa et des dizaines de prisonniers, considérant que tout silence à propos de ces crimes répétés ne pourra qu’encourager l’occupation à en commettre davantage.

Traduction : Moncef Chahed
Groupe de Travail Prisonniers de l’AFPS