Le combat d’Elsa Lefort, épouse de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri

lundi 28 novembre 2022

Expulsée par Israël, elle vit séparée de son mari, l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, depuis bientôt sept ans. Leurs enfants grandissent loin de leur père, à nouveau détenu depuis neuf mois, mais face à "l’acharnement", Elsa Lefort veut "tenir".

Dans leur maison de banlieue parisienne, tout rappelle l’absent. Au mur du salon, un poster "Liberté pour Salah" contemple un parc à bébé. Sur la cheminée, un personnage aux gros biscoteaux, cape autour du cou, a été grossièrement colorié. Légende : "Libérez notre super-papa".

"Moi, je suis une défenseuse des droits humains, mais avant tout, je suis la femme de Salah", souligne Elsa Lefort, communicante de métier.

"La petite, la dernière fois qu’elle a vu son père, elle avait onze jours. Maintenant, elle a presque 19 mois. Pour elle, son père, c’est surtout une photo qu’elle embrasse", décrit cette brune longiligne. Leur fils de 6 ans, lui, vit "une douleur différente parce qu’il ressent le manque".

Elsa Lefort reste résolument pudique, après dix ans d’une histoire amoureuse dont moins de la moitié a été vécue aux côtés de son homme.

Fille d’un ancien député communiste, Jean-Claude Lefort, ex-président de l’Association France-Palestine solidarité (AFPS), Elsa, prénommée d’après l’écrivaine résistante Elsa Triolet, doit en partie à son père sa rencontre avec son futur époux.



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