Le droit d’Israël de voler les terres palestiniennes

mercredi 29 novembre 2017

Israël agit comme une organisation criminelle qui fonctionne selon ses propres lois.

Le Procureur Général Avichai Mendelblit a autorisé mercredi (15 novembre) la confiscation de terres palestiniennes privées pour les besoins des colons de Cisjordanie. Sa mesure a suivi la demande de la Ministre de la Justice Ayelet Shaked relative à l’ouverture d’une route vers l’avant-poste illégal de Harasha, sans laquelle il serait impossible de le « légaliser » .
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Son arrêt a été apparemment fondé sur la décision du Juge en retraite de la Cour Suprême, Salim Joubran, au sujet de Amona. Joubran a décidé que le commandant militaire de la Cisjordanie doit aussi s’occuper des besoins des colons, étant donné qu’ils sont comptés parmi les habitants de la région. Joubran a invoqué la décision de l’ancien Président de la Cour Suprême, Aharon Barak, selon laquelle "les Israéliens de la région ont droit à la vie, à la dignité, à la propriété et à tous les autres droits dont jouit toute autre personne en Israël."

Avec tous les problèmes que soulèvent ces décisions, l’affirmation que Mendelblit met en oeuvre le verdict de Joubran est sans fondement. Joubran a insisté sur le fait que le besoin de protéger les colons ne peut pas effacer le statut spécial de population « protégée » des Palestiniens en vertu du droit international, et que le commandant militaire doit faire attention de ne prendre aucune mesure qui porte atteinte à leurs droits en favorisant les habitants de l’état occupant.
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Mendelblit et Shaked ont clairement fait le choix d’ignorer ces points. Ils jettent de la poudre aux yeux des citoyens, parce que le verdict de la cour ne portait pas du tout sur l’expropriation de terres pour les besoins des colons et ne décidait pas qu’une telle action est légale.

On peut s’attendre à ce que l’arrêt de Mendelblit alimente l’appétit insatiable des colons de terres privées palestiniennes. Cependant dans le processus de blanchiment juridique, les responsables concernés ont omis, comme d’habitude, la question de la légalité des colonies. Selon le droit international toutes les colonies de Cisjordanie sont illégales. Donc Mendelblit ne peut légaliser le vol de terres palestiniennes au profit d’aucune colonie au nom des « besoins de la population » parce que la population à laquelle son arrêt est destiné a volé la terre sur laquelle elle habite.
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Israël agit comme une organisation criminelle qui fonctionne selon ses propres lois et qui est convaincue qu’elle peut être considérée comme une organisation légale.

Mendelblit a orné son arrêt d’un ensemble de vagues compétences telles que "faisabilité" et "proportionnalité." Ces termes n’ont aucune signification pratique quand il s’agit du désir de vol de terres qui pousse les colons et le gouvernement. Un tel arrêt est propice à porter atteinte aux droits des Palestiniens, à faire qu’Israël fasse fi du droit international et à saper la légitimité du système juridique d’Israël.

Traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers
source : Editorial, Haaretz


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