Manifestations en Israël : « Non à Netanyahu, mais oui à l’apartheid ! »

samedi 25 février 2023

Le nouveau gouvernement fasciste suscite la critique internationale, mais les Israéliens, eux, regrettent le temps où l’État pouvait – sans trop attirer l’attention – faire tout ce qu’il voulait aux Palestiniens.

JPEG - 75.8 ko 13 janvier 2023 - Une manifestation a lieu à Sheikh Jarrah, al-Qods (Jérusalem) en soutien aux habitants palestiniens qui font face à un nettoyage ethnique continu de la part des colons israéliens dans la zone. Les manifestants ont hissé des drapeaux palestiniens au mépris de l’ordre du nouveau ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, de retirer les drapeaux palestiniens dans tous les lieux publics, y compris les manifestations. La police israélienne n’a pas appliqué l’ordre et n’a pas agi contre les manifestants. Des colons israéliens ont organisé une contre-manifestation pour perturber la manifestation - Photo : Oren Ziv / Activestills

Par Orly Noy

Depuis l’installation du nouveau gouvernement le plus extrême de l’histoire d’Israël, avec un ministre de la sécurité nationale kahaniste, qui a déjà été condamné pour avoir soutenu une organisation terroriste, des dizaines de milliers d’Israéliens descendent dans la rue chaque semaine pour manifester. À les entendre, ils se battent pour la démocratie israélienne…

Mais pour cela il faudrait que la démocratie israélienne existe bel et bien et qu’elle soit aujourd’hui menacée par des fascistes déterminés à la détruire.

Mais quand on regarde de plus près les messages des porte-parole et des participants de ces manifestations, on s’aperçoit que leur véritable objectif est de revenir suffisamment en arrière afin que le régime d’apartheid israélien puisse à nouveau apparaître comme une démocratie qui fonctionne assez bien pour que la communauté internationale puisse continuer à fermer les yeux sur les crimes qu’il commet.

Cette « lutte pour la démocratie », permet à l’ancien chef d’état-major israélien Moshe Ya’alon, qui a tant de sang palestinien sur les mains, de se blanchir en devenant un des porte-paroles de ces manifestations qui mettent en avant des valeurs d’égalité et de démocratie.

Un autre chevalier de la démocratie qui a pris le micro a été l’ancien commissaire de police Roni Alsheikh, qui a orchestré la diffamation contre feu Yaqoub Abu al-Qiyan. Qian a été tué par la police israélienne lors de la démolition du village bédouin d’Umm al-Hiran et a ensuite été accusé par Alsheikh d’appartenir au groupe État islamique (EI) – un mensonge ignoble qu’Alsheikh a continué à colporter même après qu’il a été complètement démenti. On n’a entendu aucun manifestant le lui rappeler.

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