Marseille : brassage de cultures avec les "Copains du monde"

mercredi 24 juillet 2019

Copain du Monde : bienvenue aux enfants palestiniens !

Les enfants de l’association Copain du Monde, antenne du Secours populaire, ont accueilli des enfants de Palestine mercredi, dans le 14e à Marseille.

JPEG - 248 ko L’équipe du Secours populaire accompagné des enfants de Copain du Monde et les dix jeunes palestiniens de l’association Palestinian Medical Relief Society. PHOTO S.SK

Mercredi, le Secours populaire a été le terrain d’une riche rencontre entre enfants palestiniens et marseillais. Une délégation d’une dizaine d’enfants de l’association Palestinian medical relief society (PMRS) a fait étape au local du Secours populaire du 14e arrondissement de Marseille pour rencontrer leurs petits camarades de « Copain du monde », antenne du Secours populaire. À l’occasion du Village Copain du Monde qui aura lieu les 19 et 24 août à Nice, des centaines d’enfants de nationalité différentes se retrouveront pour échanger. À Marseille, le thème des solidarités internationales et locales a été choisi pour permettre aux enfants de partager leur pratique du bénévolat et mettre sur la table les éventuelles initiatives communes. Au premier étage du local du Secours populaire 13, les premiers jeunes marseillais sont déjà installés. Autour d’une grande table disposée en U, la vingtaine d’enfants s’observe avec curiosité. Alors pour débrider l’ambiance, Cannelle, responsable du projet, propose un Bingo géant, histoire de faire connaissance et de questionner la culture de l’autre « Est-ce que tu danses le dabké ? », lance en arabe Abelrahmane, palestinien de dix ans, accompagné d’un traducteur. Interrogations des petites qui l’entourent. « Le dabké c’est une danse traditionnelle palestinienne et syrienne aussi », répond une bénévole. Sur la grille de questions distribuée aux adultes et aux enfants, certaines font réagir « Oui moi j’adore le Maté ! C’est ce qu’il boit Griezmann ! », s’amuse Mathéo, casquette noire posée en arrière, bénévole depuis trois ans.
« Ça nous permet de prendre la parole »

C’est sur les conseils de sa grand-mère qu’il a décidé d’intégrer le mouvement. Pendant que les bénévoles goûtent aux gâteaux arabes, des mamans arrivées en retard en profitent pour se servir un café noir, le temps que les enfants regagnent leur place pour passer au débat. « Copain du Monde, ça nous permet de prendre la parole et de faire des actions comme récolter des fonds », souligne Carla, ambassadrice du mouvement qui a déjà aidé à la reconstruction d’une école à Madagascar.
Pour responsabiliser les enfants, l’association a proposé à certains d’être famille d’accueil. « Si on ne rencontre pas les Palestiniens, rien ne va changer », s’indigne Hanane, neuf ans. Pour cette Française d’origine palestino-algérienne, ce genre de rencontres est avant tout une façon de résister. « On explique aux gens comment ça se passe là-bas. » Pour sa première année de bénévolat, elle et sa mère accueillent deux enfants palestiniens. Avant de regagner Jérusalem, le petit groupe fera escale à La Ciotat le 19 août avant de se rendre au Village Copain du Monde à Nice, le 24 août.

Source : La Marseillaise - Soukaïna Skalli


Le compte à rebours est lancé. C’est une colonie d’un autre genre qui attend les enfants bénévoles des "Copains du monde" du secours populaire. Du 18 au 24 août, le village des copains du monde s’installera à Nice pour un séjour placé sous le signe de la mixité.

Cette semaine d’échange doit permettre de construire des liens de solidarité et d’amitié entre des enfants venus d’horizons différents. Six enfants Palestiniens seront accueillis par les enfants bénévoles pour une série d’activités culturelles, sportives mais surtout solidaires. L’objectif de ce projet ? Apprendre le vivre ensemble.

JPEG - 58.9 ko Malgré la barriere de la langue et de la culture, on arrive à se comprendre et à devenir amis" selon Carla, 14 ans, en rose sur la photo. PHOTO SALOME FERRARIS

Les enfants bénévoles préparent l’arrivée, en août, de petits Palestiniens

Pour Gaëlle Salado, directrice du séjour, le projet a pour but de "créer un mouvement où les enfants ont la possibilité de construire la paix". Le secours populaire souhaitait par cela, fait grandir la solidarité internationale. Mais ce projet est également à l’initiative des enfants : "chaque année ils nous disaient qu’ils avaient envie de rencontrer d’autres enfants pour être ensemble et découvrir d’autres cultures. Alors on l’a fait !"

Et cette année, le brassage de cultures continue. Après le Népal, la Grèce et l’Italie, c’est au tour de la Palestine d’être représentée au village. Pour Malaka, 14 ans, c’est une "expérience enrichissante". Elle précise : "Par exemple, ici, les enfants râlent toujours pour aller à l’école. Dans d’autres pays, l’école est payante et tous n’ont pas la chance d’y aller".

Pour Carla, 14 ans, qui participent pour la troisième fois au village Copains du monde, "Partage, autonomie et meilleure compréhension du monde" sont des valeurs au coeur de l’expérience.

Le plus de ces villages Copains du monde ? Les enfants tissent des liens d’amitié. Le sourire aux lèvres, Malaka nous raconte : "Malgré la frontière de la langue, on arrive à se comprendre. On s’envoie des lettres, on échange nos numéros". Pour Carla, le meilleur moment, c’est la "Journée des Oubliés des Vacances" : "Le dernier jour, on partage des moments avec ceux qui ne partent pas en vacances. On vend des jouets, on fait des activités, c’est super sympa".

Lors de l’assemblée générale, c’était l’effervescence : pour cette quatrième édition dans les Bouches-du-Rhône, il reste beaucoup à faire pour préparer l’accueil des nouveaux venus. Il manque une famille bénévole pour accueillir deux enfants palestiniens, les Copains du monde ont besoin de vous !
Source : la Provence