Qasem Awwad, militant de l’OLP, était l’invité...

vendredi 23 septembre 2016

Qasem Awwad, militant de l’OLP, était l’invité du Collectif Palestine à Martigues mardi 20 septembre 2016
Une conférence sur la colonisation et ses ravages.
« Nous allons continuer jusqu’à l’obtention de notre liberté » : c’est par ces mots prononcés en anglais que Qasem Awwad, membre de la commission de résistance au mur et à la colonisation à l’OLP, a terminé son intervention mardi soir. Dans une salle des conférences de l’hôtel de ville où plus d’une centaine de personnes avait répondu à l’invitation du Collectif Palestine, Qasem Awwad a longuement décrit le processus de colonisation de la Cisjordanie, cartes et images vidéo à l’appui. Certaines particulièrement crues, montrant des soldats israéliens achevant des Palestiniens à terre ou des exactions commises par des colons. Selon l’intervenant, l’un d’eux, auteur de l’assassinat d’un enfant auquel il a mis le feu, n’ a purgé qu’une peine de six mois de prison.

JPEG - 95 ko
Cartes à l’appui, Qasem Awwad a décrit le processus de colonisation en Cisjordanie. Photo J.-F.A.

« Il y a 600 000 colons en Cisjordanie, l’armée leur permet de porter des armes et de les utiliser », précisait l’intervenant. à titre d’exemple, Qasem Awwad évoquait la colonie de Beitar Illit, près de Beethléem qui comptait 9 760 habitants en 1997 et 48 000 en 2014. La colonisation qui ne provoque que peu de réactions de la part de la « communauté internationale » ou des états-Unis (voir le nouvel accord d’assistance militaire annoncé entre Obama et Netanyahu) se traduit notamment, selon Qasem Awwad, par l’implantation de 93 sites militaires (« Israël s’est accaparé 1 000km² pour les construire ») et de 16 sites industriels, « principalement de l’industrie chimique » en Cisjordanie.
Le 9 juillet 2004, la cour internationale de justice de La Haye avait pourtant « ordonné » à Israël de stopper la construction du mur, de démolir les parties construites et de verser des indemnités aux Palestiniens dont les terrains et les biens avaient été endommagés. Aujourd’hui, le mitage de la Cisjordanie par les colonies est tel qu’il « n’y a aucune continuité entre les villes », soulignait-il.

Une lutte qui vient de loin
Emprisonné durant « dix ans et trois jours », le militant a pourtant, chevillé au corps, l’espoir d’une issue pour les Palestiniens. Et pour cela, il fait appel à la solidarité internationale, de la fête de l’Humanité jusqu’à Martigues et à l’histoire du peuple français (l’homme fait référence à la Déclaration des droits de l’Homme) : « Les seuls qui peuvent faire en sorte que le gouvernement français soutienne la Palestine, c’est vous. » La révolte du militant de l’OLP face à la situation du « dernier état occupé dans le monde » vient de loin. De cette scène vécue lorsqu’il avait six ans seulement : « Je sortais de l’école avec mon ami, j’habitais à Jenine et je rentrais à la maison, un char israélien était dans la rue, il a changé de direction, le conducteur nous a chargés et le char a écrasé mon ami. » Que pourrait-on ajouter ?
J.-F.A. - La Marseillaise
l La traduction était assurée par Julie Baudinaud, professeur d’anglais.
GIF - 5.7 ko

Pour mémoire :
La présentation de la soirée :
JPEG - 120.9 ko


Agenda

<<

2019

>>

<<

Février

>>

Aujourd’hui

LuMaMeJeVeSaDi
28293031123
45678910
11121314151617
18192021222324
25262728123