Un incendie de forêt rappelle à la vie la Palestine historique

lundi 20 septembre 2021

JPEG - 148.9 ko Les terrasses irriguées du village palestinien de Battir, vieilles de 4000 ans, situées à 7 kilomètres au sud-ouest de Jérusalem, reflètent une ancienne route qui allait des plaines côtières aux collines du centre. Le cadre rural et agricole revêt une grande importance écologique et culturelle. Il comprend des oliviers, des tombes romaines et un ancien système d’irrigation formé par la superposition continue de pierres pour former des terrasses sur une colline préhistorique - Photo : World Monuments Funds

Par Johnny Mansour

Au cours de la deuxième semaine d’août, quelque 20 000 dunams de terre ont été dévorés par le feu dans les montagnes de Jérusalem.

Il s’agissait d’une catastrophe naturelle de premier ordre. Cependant, personne n’aurait pu s’attendre au spectacle qui s’est déroulé après l’extinction des incendies. Ou plutôt, personne n’avait imaginé que les incendies dévoileraient ce qui suivit.

Une fois les flammes éteintes, le paysage était terrible pour l’œil humain en général, et pour l’œil palestinien en particulier. En effet, les incendies avaient révélé les vestiges d’anciens villages palestiniens et de terrasses agricoles ; des terrasses construites par leurs ancêtres morts depuis longtemps pour leur permettre de cultiver et de planter des oliviers et des vignes sur les pentes des montagnes.

À travers ces montagnes, qui constituent l’environnement naturel du côté ouest de la ville de Jérusalem, passait la route Jaffa-Jérusalem, la route qui reliait le port historique de Jaffa à la ville sainte de Jérusalem. Cette route à travers les montagnes était utilisée par les pèlerins d’Europe et d’Afrique du Nord pour visiter les lieux saints chrétiens.

Ils n’avaient pas d’autre choix que d’emprunter la route Jaffa-Jérusalem, à travers les vallées et les ravins, et au sommet des montagnes. Au fil des siècles, elle aurait été foulée par les pieds de centaines de milliers de pèlerins, de soldats, d’envahisseurs et de touristes.

Les terrasses agricoles – ou planches horizontales – que les agriculteurs palestiniens ont construites ont un avantage : leur durabilité. Les terrasses ont jusqu’à 600 ans, selon les estimations des archéologues. Mais je crois qu’elles sont encore plus anciennes que cela.

Travailler avec la nature

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