Vidéo : à Sabra et Chatila, l’école pour sortir des camps

samedi 20 août 2016

Le reporter de France 24, Antoine Laurent est retourné dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, près de Beyrouth. Entre le 16 et le 18 septembre 1982, l’un des pires massacres de l’histoire du Liban y sera commis. Près de 34 ans après, rencontre avec trois amis d’enfance nés à Chatila pendant la guerre. Aujourd’hui, ils aident les enfants des camps à se construire un avenir grâce à l’éducation.

Au Liban, les noms de Sabra et Chatila sont synonymes d’effroi. Le massacre de ces camps palestiniens situés près de Beyrouth les 16 et 17 septembre 1982 est considéré comme le point culminant de la guerre civile qui frappa le Liban entre 1975 et 1990. Durant l’été 1982, au pays du cèdre, le conflit entre les intérêts palestiniens, syriens, libanais et israéliens atteint son paroxysme.
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Les camps de réfugiés palestiniens, qui s’y trouvent depuis 1948, deviennent le lieu principal d’affrontements entre les différentes parties. Après le départ contraint de Yasser Arafat, le 30 août 1982 pour la Tunisie, les milices chrétiennes libanaises, alliées d’Israël, pénètrent à l’intérieur des camps de réfugiés palestiniens Sabra et Chatila et y abattent hommes, femmes et enfants à bout portant, alors que l’armée israélienne encercle les lieux. À l’intérieur des camps, les corps sans vie jonchent les rues. Selon des sources israéliennes, 300 personnes ont été massacrées. Des sources palestiniennes avancent un bilan bien plus lourd : plus de 1 500 morts.

Près de trente-quatre ans après, les camps de Sabra et Chatila sont devenus un quartier de Beyrouth-Ouest, comme une ville dans la ville. Les réfugiés palestiniens continuent de s’y entasser, tandis que de nouveaux affluent, notamment en provenance de Syrie. Si aucun réfugié n’ignore l’histoire du massacre de Sabra et Chatila, il s’agit désormais de survivre aux conditions de vie extrêmement précaires dans les camps.

Trois amis d’enfance, Sobhe, Tarek et Jalal, nés à Chatila pendant la guerre civile ont décidé de tout faire pour aider cette troisième génération d’enfants réfugiés. Ils ont créé un centre de soutien scolaire, "Rêves de réfugiés", qui prodique gratuitement des cours du soir et des activités extra-scolaires. Ces trois jeunes, rapidement rejoints par de nombreux bénévoles, veulent transmettre leur histoire et surtout aider les enfants de Sabra et Chatila à se construire un avenir, loin des camps.

Par Antoine LAURENT


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