bilan de notre action ce samedi 10 octobre : mobilisation pour la reconnaissance de l’État de Palestine et compte rendu de la délégation reçue à l’Elysée : 670000 SIGNATURES A CE JOUR

dimanche 18 octobre 2015

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http://www.france-palestine.org/Aux-chefs-d-Etats-mettez-fin-au-blocus-de-la-bande-de-Gaza

JPEG - 13.4 ko Merci aux marseillais et aux aixois pour leur accueil ce samedi 10 octobre. A Marseille et à Aix, comme dans de nombreuses villes, nous nous sommes mobilisés pour la reconnaissance de l’État de Palestine.

Nous avons distribué le tract ci-dessous et fait signé des centaines de cartes pétitions à l’attention de président de la République. JPEG - 105.6 ko Ces cartes sont maintenant postées, elle témoignent de notre volonté commune d’exiger que la France s’engage fermement dans la reconnaissance de l’Etat Palestinien et dans le règlement du conflit, en condamnant la politique israélienne de colonisation et de violence envers le peuple palestinien.

PDF - 150.3 ko

Une délégation du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et israéliens composée de François SAUTEREY (SNES/FSU), Fabienne MESSICA (LDH), Bertrand PERICEY (Socialistes pour la Paix), et Jacques JAKUBOWICZ (AFPS) a été reçue à la Présidence de la République samedi 9 octobre à 11h30 par Thierry LATASTE, directeur de cabinet du Président de la République et David CVACH, conseiller Afrique du Nord, Moyen-Orient, Nations unies.

L’entretien a duré une heure.

1- Notre délégation a remis les cartes-pétitions pour la reconnaissance de l’État de Palestine et exposé les motifs de cette action nationale dont le point d’orgue à Paris et en région s’est tenu samedi 10 octobre.

Nous avons à tour de rôle exposé largement le point de vue du collectif national en mettant l’accent sur l’urgence à reconnaitre l’État de Palestine dans un contexte de tensions extrêmes en Palestine avec un regain de violence qui risque l’embrasement de la Palestine et menace la stabilité déjà fragile de tout le Moyen-Orient.

Le fait que les tentatives de la France de relancer un processus de Paix via l’ONU ont été balayées par le gouvernement Israélien et qu’aucun projet politique occidental pour tenter de résoudre la crise n’est aujourd’hui sur la table, nous incitent à dire avec plus de force encore que « le moment venu », c’est maintenant.

Pour nous la solution à deux États est toujours pleinement d’actualité et il n’est pas possible que la France continue à soutenir cette option mais persiste à ne reconnaitre qu’un seul État, Israël. Reconnaitre l’État de Palestine serait un encouragement formidable pour les autres pays d’Europe à suivre la France et un message d’espoir aux Palestiniens pour qui aujourd’hui, aucune solution politique ne leur permet d’espérer s’en sortir, d’où la possibilité d’embrasement de la région.

La délégation a également fait part de sa demande de sanctions contre Israël, de mise sous protection internationale du peuple palestinien, et de l’arrêt du commerce d’armes entre la France et Israël. La Délégation a également évoqué la question de l’accord commercial UE/Israël qui devrait être suspendu tant que l’État d’Israël ne respecte pas le droit internationale. La France se grandirait d’être, à l’instar de ce qu’elle avait fait pour combattre l’apartheid en Afrique du Sud, le premier grand pays à interdire l’entrée les produits des colonies.

Nous avons aussi fait valoir le soutien grandissant de l’opinion en France pour les droits des Palestiniens, et indiqué que les intervenants à la tribune du rassemblement du 10 octobre sont issus d’un arc de mouvements largement représentatif. En sortie de réunion, le conseiller diplomatique s’est enquis du nom du député Ps intervenant (que nous lui avons donné) et de savoir si des mouvements de sensibilité de droite ou du centre s’associaient au CNPJDPI.

Nous avons également fait valoir l’importance de cette question en termes de cohésion sociale en France.

2 - Du côté de nos interlocuteurs, l’accent a été mis sur le processus engagé depuis 2012, où la Palestine a été admise comme État observateur à l’ONU avec le soutien de la France.
De nombreux points d’accord avec notre démarche ont été évoqués par nos interlocuteurs sur la gravité de la situation, sur le fait que cette situation en Palestine est centrale par rapport au Moyen-Orient, mais que d’évidence la question palestinienne est descendue dans l’agenda diplomatique mondial y compris celui des pays arabes. Dans les entretiens diplomatiques, aucun pays n’évoquerait la question palestinienne. Accord aussi sur la disparition de plus en plus importante de l’espoir en Palestine.

Des points de désaccord sont aussi relevés : le timing dans les actions est jugé différemment. Selon nos interlocuteurs, que la France seule reconnaisse la Palestine est chose facile mais le faire maintenant ne serait pas productif. Déposer une proposition à l’ONU, serait facile également mais la faire adopter beaucoup plus difficile.



La démarche privilégiée par la diplomatie est de convaincre un nombre significatif de pays, notamment européens, de s’engager avec la France pour soutenir des avancées fortes et de construire cette convergence. Une initiative collective serait plus efficace qu’une initiative solitaire, même si elle apparaît moins ambitieuse. Ce qui a commencé de se faire au niveau de l’UE avec les directives en préparation, concernant les produits des colonies illégales, et qui a fait vivement réagir le gouvernement israélien, en est un exemple.



La reconnaissance de l’État de Palestine est "une des flèches privilégiée dans le carquois". La stratégie diplomatique de la France est de ne pas encore l’utiliser mais de privilégier la mise en place d’un groupe de pays pour agir, puisque plus rien ne se passe au plan international.

3 - Nous avons eu également un petit échange sur la démarche BDS. 


Pour nos interlocuteurs la distinction dans les opérations d’appel au boycott entre Israël et les produits des colonies, est capitale, les colonies étant illégales en droit international, l’appel au boycott des produits des colonies se conçoit, pas celui d’Israël.

A la question posée de savoir quand l’Union Européenne allait sortir quelque chose sur l’étiquetage, est-ce que ce serait une directive claire ou sous quelle forme cette décision serait annoncée, la réponse est que la France a relancé l’UE pour déboucher au plus vite sur quelque chose …Nous en avons profité pour rappeler que la circulaire Alliot-Marie est toujours en vigueur et qu’elle devrait être abrogée sans délai. Pas de réponse sinon que cela dépend du ministère de la justice.

Visiblement et malgré qu’il nous ait été dit qu’au final, la décision serait politique et pas diplomatique, nous relevons que la réponse de nos interlocuteurs à nos demandes, privilégie la réponse diplomatique alors que la situation politique en Palestine devrait conduire le chef de l’État à prendre sans attendre la décision de la reconnaissance sans tarder, assortie de sanctions et d’appel à la mise sous protection internationale du peuple palestinien.


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