Les tirs des forces israéliennes ont atteint à la tête d’une balle en caoutchouc un Palestinien âgé de 11 ans

samedi 21 octobre 2017

Pas un seul organe de presse israélien n’a couvert l’incident.

Lundi soir (2 octobre), pendant une descente au camp de réfugiés de Shuafat à Jérusalem-Est, un tir de l’armée israélienne a atteint à la tête avec une balle en caoutchouc un garçon palestinien âgé de 11 ans.

Le Croissant-Rouge Palestinien a déclaré que l’enfant a été évacué dans un état moyen vers le Centre Médical israélien Hadassah à Jérusalem après qu’un tir des forces israéliennes l’a touché au front d’une balle d’acier enrobée de caoutchouc.

JPEG - 74.2 ko Un policier israélien se prépare à tirer une balle de plastique à pointe molle pendant une manifestation, à Jérusalem-Est, le 15 mai 2013, lors de la Journée de la Nakba. (Haim Schwarczenberg)

Selon l’Agence Ma’an News, le garçon était un des trois Palestiniens blessés par des balles en caoutchouc, après que les forces israéliennes sont entrées dans le camp, ce qui a conduit à des heurts avec les jeunes de l’endroit. Le garçon a été évacué au Centre Médical Hadassah. Deux autres Palestiniens, dont un homme âgé de 60 ans, ont été blessés par des balles en caoutchouc. Ma’an a rapporté qu’un porte-parole de la police israélienne a déclaré qu’il n’était « pas au courant » de l’incident.

Ce n’est certainement pas la première fois que les forces israéliennes ont tiré sur des enfants palestiniens et les ont grièvement blessés avec des armes destinées à disperser des émeutes. En décembre 2014, les tirs des troupes israéliennes ont atteint d’une balle de plastique à pointe molle Muhammad Jamal Ubeid, âgé de cinq ans, alors qu’il descendait d’un car scolaire près de chez lui dans le quartier d’Issawiya à Jérusalem-Est. En mai 2015, un tir de la Police de Jérusalem a atteint à l’oeil un garçon âgé de 10 ans, au cours d’échauffourées dans le camp de Shuafat. En novembre 2016, Fares Bayed, âgé de 15 ans a été atteint à la tête par le tir d’une balle en caoutchouc, à l’extérieur du camp de réfugiés de Jalazun en Cisjordanie. Il est resté pendant plusieurs mois dans un état végétatif jusqu’à ce qu’il meure à l’hôpital de Ramallah. Il y a d’autres exemples innombrables.

Les Israéliens entendent rarement parler de telles histoires parce que les médias n’ont pas tendance à leur donner beaucoup d’importance. Dans le cas du tir de lundi soir, pas un seul organe de presse israélien n’a couvert l’incident. Peut-on imaginer le même genre de silence radio si les rôles avaient été inversés et si cela avait été le tir d’un Palestinien qui avait atteint à la tête un enfant israélien d’une balle en caoutchouc ?

Idan Landau - Edo Konrad, +972 Mag
Traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers