Répression dans les prisons de l’occupant israélien : le cas de Mohammed Zoghayer

mercredi 11 novembre 2020

A part Maher Al-Akhras que les dirigeants israéliens ont décidé de laisser mourir alors que sa détention est parfaitement illégale, la répression s’abat également sur les autres prisonniers qui protestent contre leur détention « administrative », forme d’incarcération scandaleuse, violant le droit international, mais que nos gouvernants se gardent de condamner…

C’est le cas de 350 prisonniers palestiniens, dont Mohammed Al-Zoghayer, militant contre le colonialisme à Hébron, en grève de la faim, et à propos duquel le GICJ (Geneva International Center for Justice) a envoyé un appel urgent.

Depuis le 20 avril 2020, il est maintenu en détention administrative par Israël sans procès ni inculpation. Il a déjà été arrêté à de multiples reprises par l’occupant, et a purgé depuis 2005 quelque 46 mois dans les prisons israéliennes. Sa dernière détention a été prolongée de 4 mois en août 2020 après une période initiale de 4 mois.

Du coup, il est est régulièrement puni pour « violation présumée des règles disciplinaires » . Mohammed Al-Zoghayer est placé à l’isolement et soumis à des traitements cruels et inhumains depuis le début de sa grève de la faim. lSon matelas, ses vêtements et autres effets personnels ont été emportés. Des soldats font du bruit pour l’empêcher de dormir.

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Un appel pour libérer Mohammed Al-Zoghayer a été déposé devant la Cour suprême israélienne le 29 octobre 2020. En vain. Mohammed Al-Zoghayer, qui a développé le diabète en prison, continue d’être détenu en détention administrative, dans de mauvaises conditions et à risque accru de contracter le COVID-19. Les raisons de son arrestation sont encore inconnues.

Mohammad Al-Zoghayer (né en 1987) est un défenseur des droits humains palestinien à Hébron, en Palestine. En 2010, il a rejoint Youth Against Settlements (YAS), une association qui lutte contre l’expansion illégale des colonies israéliennes et qui fait face à des représailles, notamment des menaces de mort, des attaques, des raids et des arrestations arbitraires. À plusieurs reprises, les rapporteurs spéciaux de l’ONU ont appelé à leur protection.

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