soixante jeunes annoncent leur refus de servir dans l’armée israélienne

mardi 19 janvier 2021

Des dizaines de jeunes israéliens ont signé une lettre publique objectant au service militaire à cause des politiques israéliennes d’apartheid, de néolibéralisme et de déni de la Nakba.

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Les objecteurs de conscience Shahar Peretz (à gauche) et Daniel Peldi (à droite) lors une manifestation contre l’annexion, dans la ville de Rosh Ha’ayin en juin 2020. (Oren Ziv)

Soixante jeunes Israéliens ont publié mardi matin une lettre ouverte adressée à de hauts responsables israéliens, dans laquelle ils déclarent leur refus de servir dans l’armée pour protester contre ses politiques d’occupation et d’apartheid.

La lettre dite des « Shministim » (le surnom donné en hébreu aux lycéens) critique le contrôle militaire d’Israël sur les Palestiniens dans les territoires occupés, se référant au régime en Cisjordanie, dans la Bande de Gaza et à Jérusalem-Est comme un système « d’apartheid » impliquant « deux systèmes juridiques différents : un pour les Palestiniens et l’autre pour les juifs ».

« Il est de notre devoir de nous opposer à cette réalité destructrice en unifiant nos luttes et en refusant de servir ces systèmes violents — et tout d’abord le premier d’entre eux, l’armée », dit la lettre qui était adressée au ministre de la Défense Benny Gantz, à celui de l’Education Yoav Galant et au chef d’état-major des forces de défense israéliennes Aviv Kochavi.

« Notre refus de nous engager dans l’armée n’est pas l’acte de tourner notre dos à la société israélienne », poursuit la lettre. « Au contraire, notre refus est un acte témoignant de notre prise de responsabilité sur nos actions et leurs répercussions. La conscription, tout comme le refus, est un acte politique. Comment ferait-il sens que pour protester contre la violence et le racisme systémiques nous devions d’abord faire partie du système d’oppression même que nous critiquons ? »

Cette lettre publique d’objection de conscience est la première de la sorte à aller au-delà de l’occupation et à se référer à l’expulsion des Palestiniens pendant la guerre de 1948. « Nous avons l’ordre d’endosser un uniforme militaire tâché de sang et de préserver l’héritage de la Nakba et de l’occupation. La société israélienne a été construite sur ces racines pourries et cela est apparent dans toutes les facettes de la vie : dans le racisme, le haineux discours politique, la brutalité policière et bien d’autres choses. »

L’article complet est ICI.