Palestine : le mirage d’une démocratie sous occupation

lundi 29 mars 2021

Par Ramzi Baroud.

JPEG - 65 ko Les forces israéliennes ont mené un exercice d’entraînement à proximité et à l’intérieur des villages de la région de Masafer Yatta, Cisjordanie, le 3 février 2021. L’activité militaire a causé des dommages aux infrastructures, aux terres agricoles et aux structures résidentielles, et a eu lieu dans une zone qu’Israël désigne comme zone de tir, bien qu’elle soit peuplée de nombreuses communautés, qu’il tente d’expulser depuis plus de 20 ans. Les habitants disent que son intention est de faire pression sur la Haute Cour israélienne pour qu’elle sanctionne l’expulsion des communautés de leurs terres - Photo : Keren Manor/ActiveStills

De nombreux intellectuels et analystes politiques palestiniens se retrouvent dans la position peu enviable d’avoir à se prononcer sur le fait de soutenir ou non les prochaines élections palestiniennes qui sont prévues les 22 mai et 30 juillet. Mais il n’y a pas de réponse aisée.

Le décret tant attendu du chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en janvier dernier pour la tenue d’élections législatives et présidentielles dans les prochains mois, a été largement salué, non pas comme un succès pour la démocratie mais comme le premier résultat positif et tangible du dialogue entre les organisations palestiniennes rivales, principalement le Fatah [le parti d’Abbas] et le mouvement Hamas [la résistance islamique].

Concernant le dialogue interne palestinien, les élections, si elles se déroulent sans obstruction, pourraient laisser espérer que les Palestiniens des territoires occupés bénéficieront enfin d’un certain degré de représentation démocratique, un premier pas vers une représentation plus complète qui pourrait inclure les millions de Palestiniens vivant hors des territoires occupés.

Mais une attente même aussi minimaliste est assortie de nombreuses conditions :

* que les organisations palestiniennes honorent leurs engagements fixés dans l’Accord d’Istanbul du 24 septembre
* qu’Israël autorise les Palestiniens, y compris les habitants de Jérusalem, à voter sans entrave et s’abstienne d’emprisonner des candidats palestiniens
* que la communauté internationale dirigée par les États-Unis accepte le résultat des élections démocratiques sans punir les partis et les candidats victorieux [qui ne lui plairont pas]
* que les élections législatives et présidentielles soient suivies d’élections plus substantielles au Conseil national palestinien (PNC), le Parlement palestinien en exil – etc…

Il suffit que l’une de ces conditions ne soit pas remplie pour les élections de mai n’amènent aucun résultat pratique, à part donner à Abbas et à ses rivaux un vernis de légitimité, leur permettant de gagner du temps et d’obtenir encore plus de fonds auprès de leurs bienfaiteurs financiers.

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