Lettre mensuelle d’information réalisée par le groupe de travail Réfugiés de l’AFPS - septembre 2020

dimanche 6 septembre 2020

Lettre mensuelle d’information réalisée par le groupe de travail Réfugiés de l’AFPS - septembre 2020

Cette lettre veut se faire l’écho de l’actualité sur la question des réfugiés palestiniens – dans ses diverses dimensions – traitée par les médias et sites spécialisés français et étrangers. Elle fait connaître également les analyses et points de vue d’ONG ou d’organisations gouvernementales ou internationales.

Les textes sélectionnés n’engagent que leurs auteur·e·s.

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LIBAN

Des réfugiés solidaires des victimes de l’explosion à Beyrouth
Chantal Da Silva, Newsweek, le 5 août 2020, en anglais
Dans les heures qui ont suivi l’explosion massive qui a secoué Beyrouth, faisant au moins 190 morts et plus de 4000 blessés, les réfugiés palestiniens et syriens vivant à l’intérieur et à la périphérie de la ville sont entrés en action, offrant leurs maisons et leur sang à ceux qui en avaient besoin.

Appel à inclure les réfugiés palestiniens dans l’assistance
Maroc diplomatique, le 13 août 2020
Suite à la double explosion du 4 août à Beyrouth, l’UNRWA a appelé la communauté internationale à veiller à ce que l’aide qui est apportée aux réfugiés palestiniens au Liban soit intégrée dans la réponse d’urgence immédiate ainsi que dans les plans à plus long terme visant à soutenir la population libanaise.

Les inquiétudes de l’UNRWA sur l’aide à la reconstruction
Frédéric Burnand, Swissinfo, le 28 août 2020
Depuis la catastrophe qui a frappé Beyrouth début août, l’aide d’urgence s’est mise en place, malgré la crise multidimensionnelle que traverse le Liban. Mais l’avenir reste des plus incertains, selon Tamara Alrifai, porte-parole de l’UNRWA. L’Office de secours des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient attend beaucoup de la Suisse.

LUTTE CONTRE LE COVID-19

Les camps de réfugiés en danger
Yumna Patel, Mondoweiss, 26 août 2020, en anglais
Que feriez-vous si vous viviez dans un camp de réfugiés pendant une pandémie mondiale ? Pour la première fois depuis des mois, les camps de réfugiés palestiniens constatent une augmentation des cas de Covid-19, ce qui suscite des inquiétudes quant aux effets potentiellement dévastateurs que le virus peut avoir sur les communautés défavorisées, comme le camp de réfugiés de Dheisheh.
Premier épisode d’une série de cinq produite par Mondoweiss sur le Covid-19 en Palestine. La série explorera comment le virus affecte la situation sociale, économique et politique dans le territoire occupé, et comment les Palestiniens vivent à la fois sous une pandémie mondiale et sous l’occupation israélienne.

Crainte d’une flambée des cas dans les camps de Cisjordanie
L’Opinion (Maroc), le 1er août 2020
Une forte hausse des cas de Covid-19 en Cisjordanie occupée fait craindre une explosion de la maladie dans les camps exigus. […] Dans celui de Jalazone, près de Ramallah, plus de 200 cas ont été recensés ces dernières semaines, dont deux décès, parmi les quelque 8000 réfugiés. Le bilan est similaire dans le camp d’Al-Fawar près de Al Khalil (Hébron). « Il est impossible de mettre en place la distanciation et d’empêcher les contacts entre les malades et les autres habitants » explique Naël Nakhleh, membre d’un comité d’urgence créé à Jalazone.

Quatre réfugiés palestiniens sont morts au Liban
L’Orient le Jour, le 16 août 2020
Ces décès portent à huit le nombre de réfugiés palestiniens décédés du Covid-19 au Liban depuis le début de l’épidémie. Selon l’UNRWA, « les cas sont répartis à travers le Liban mais le nombre le plus important a été enregistré ces derniers jours dans la région de Saïda. »

L’OLP appelle l’ONU à protéger les réfugiés palestiniens
Youcef Acheuk, al Nas, 12 août 2020
L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a appelé l’ONU à protéger les réfugiés palestiniens et à soutenir l’UNRWA, selon Al-Quds Al-Arabi (Londres). Un appel à une protection « urgente et tangible » face à l’épidémie de coronavirus, sur la base de son mandat et conformément aux normes de l’OMS. Protection et soutien qui « doivent » se poursuivre jusqu’à ce qu’une solution au problème des réfugiés soit trouvée sur la base de la résolution 194.

Gaza pris entre le coronavirus et le siège israélien
Nour Abu Eisha, Anadolu Agency (Turquie), 1er septembre 2020, en anglais
Les autorités sanitaires ont signalé plus de 350 infections virales dans la bande de Gaza sous blocus, dont quatre décès. L’épidémie est survenue alors qu’Israël imposait plusieurs mesures punitives, y compris l’arrêt des importations de carburant, sous prétexte du lancement de ballons incendiaires vers le sud d’Israël.

Après 4 mois, le Covid-19 atteint la bande de Gaza et sa portée est inconnue
Dr Yasser Abu Jamei, Gaza Community Mental Health Programme, 1er septembre 2020, en anglais
« 290 cas sur une population de deux millions d’habitants, ce n’est pas un gros problème diront certains. Le dénombrement a commencé il y a une semaine avec la découverte des premiers cas de Covid-19 à Gaza. Depuis, chaque jour, 40 à 50 autres cas ont été détectés. Toutefois, il ne faut pas oublier que seuls des cas sélectifs ont été examinés, ceux qui étaient en contact avec des cas positifs. Mais le fait le plus troublant est que ces 290 cas sont répartis dans toute la bande de Gaza. »
Statistiques et revue de presse, en anglais.

La bande de Gaza rattrapée par le coronavirus
Camille Magnard, France Culture, revue de presse internationale du mercredi 26 août 2020
Épargnée par la pandémie pendant quatre mois, la bande de Gaza a donc enregistré, au sein d’une même famille, ses 4 premiers cas de contamination non-importée de l’étranger. Les Gazaouis ont toutes les raisons de craindre une catastrophe sanitaire si le virus se répand dans la population de près de 2 millions d’habitants. La promiscuité, l’état désastreux du système de santé, tout est réuni pour que l’épidémie flambe très rapidement à Gaza.
UNRWA, spécial Covid-19
Lettre quotidienne de l’UNRWA, en arabe ou en anglais. Statistiques actualisées sur les cas de Covid-19 parmi les réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza, en Jordanie, au Liban, en Syrie, en Cisjordanie.

DROIT AU RETOUR

Le droit au retour, clef pour la paix en Palestine
Tribune de Ilan Pappe, Uri Davis et Tamar Yaron,
Orient XXI, 22 juillet 2020, traduit de l’anglais par Christian Jouret
Le « processus de paix » qui avait abouti aux accords d’Oslo en 1993 a échoué pour avoir ignoré deux questions essentielles : la nature de l’État d’Israël et celle du droit au retour des Palestiniens expulsés en 1948. Pourtant, en 2005, un rapporteur spécial des Nations unies, Paulo Sérgio Pinheiro, définissait des « principes » sur la restitution des logements des personnes expulsées ou déplacées. Précis et détaillés, ils méritent d’être relus à la lumière de la passivité persistante de la communauté internationale sur les droits des Palestiniens.
Sur le site de l’AFPS.

Musique pour la Palestine
Les chansons palestiniennes, en plus de participer à la lutte, constituent en elles-mêmes des actes de résistance, des « preuves de vie », des preuves de créativité d’une population qui ne se laisse pas détruire. Le Collectif Palestine vaincra propose une série d’articles pour découvrir ou redécouvrir des musiques retraçant l’histoire de la Palestine. D’Égypte, du Liban, de Palestine, des USA et d’Europe, un répertoire qui débute par des évocations de la Nakba.

Trois générations de Palestiniens en France, trois récits d’exil
Eliott Brachet, RFI, le 10 août 2020
Plus de 5 millions de Palestiniens ont été éparpillés à travers le monde depuis 1948. Sur plusieurs générations, ils ont trouvé refuge dans les pays limitrophes mais aussi au Chili, aux États-Unis, ou en France. Déracinés, sans nationalité, ces réfugiés ont grandi dans l’espoir d’un hypothétique retour. Eliott Brachet a rencontré des représentants de trois générations de Palestiniens en France. Trois récits d’exil.

UE et ONG PALESTINIENNES
Badil exclue des bénéficiaires des subventions de l’Union européenne
Badil, 16 juin 2020, en anglais
Vendredi 12 juin 2020, l’Union européenne a informé officiellement l’ONG Badil, Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights, de l’annulation du financement du projet « Mobiliser pour la justice à Jérusalem », qui visait à renforcer la résilience des Palestiniens et à mettre en lumière les violations des droits humains et les crimes commis par Israël à Jérusalem. Il devait se dérouler sur une période de trois ans, avec un budget de 1,7 million d’euros. Son rejet définitif est intervenu après une longue série de correspondances entre Badil, candidat principal du projet, et l’UE lorsque le Centre a confirmé qu’il s’opposait à la clause prétendument « antiterroriste » (article 1.5 bis) figurant à l’annexe II des conditions générales du projet. En raison de sa position de principe sur cette question, Badil a perdu cinq de ses principaux partenaires financiers en 2019 et 2020.
Les groupes de défense des droits des Palestiniens rejettent les conditions de financement de l’UE
Collectif Palestine vaincra, 12 juillet 2020
Depuis juillet 2019, l’UE stipule qu’une clause considérant sept groupements politiques palestiniens comme des organisations terroristes doit être insérée dans tous les contrats de financement qu’elle conclut avec les organisations qui reçoivent ses fonds. Lubnah Shomali, responsable de la défense des droits au sein de Badil, explique pourquoi le Centre a refusé d’accepter les conditions de l’UE pour obtenir un financement de ses activités. Même si cela rend son travail plus difficile. Badil est membre fondateur de la Campagne nationale palestinienne pour le rejet du financement conditionnel, créée en décembre 2019.
Publication d’origine The Electronic Intifada, 7 juillet 2020, en anglais
Déclaration de la campagne nationale palestinienne pour rejeter le financement conditionnel de l’UE.
Badil, le 4 avril 2020, en anglais

NAKBA EN COURS
Comment Israël fait la guerre à l’histoire palestinienne
Jonathan Cook, Agence Média Palestine, 22 août 2020
[…] Depuis des décennies, des centaines d’habitants palestiniens dans le sud de la Cisjordanie luttent contre leur expulsion alors que les autorités israéliennes les présentent comme des « squatters », des nomades qui ont construit imprudemment des maisons sur des terres dont ils se seraient emparés à l’intérieur d’une zone de tir de l’armée. Les demandes reconventionnelles des villageois ont été ignorées jusqu’à ce que la vérité soit récemment exhumée des archives d’Israël.
Source Mondoweiss, en anglais

En Palestine, trois formes d’accaparement du territoire
Johanna Schreiner, Visioncarto, 16 août 2020
Colonisation, occupation, annexion, ces trois façons de s’approprier l’espace et le territoire d’autrui reposent sur des dispositifs différents mais complémentaires, l’un pouvant préparer le terrain et les conditions d’application de l’autre. En fait, exploiter, opprimer et contrôler sont des pratiques généralement concomitantes. Trois lieux emblématiques dans les Territoires palestiniens occupés illustrent ces subtils processus d’accaparement, dont les traces sont parfaitement détectables dans le paysage : la zone industrielle de Barkan près de Naplouse, la vallée du Jourdain et Jérusalem-Est.

UNRWA

Rapport opérationnel annuel UNRWA 2019
Fatma Ben Hamad, France24, Les Observateurs, 15 juin 2020, article et vidéos
Le Rapport opérationnel 2019 rend compte des progrès réalisés par l’UNRWA pour atteindre les objectifs stratégiques assignés à l’office onusien pour garantir assistance et protection aux 5,8 millions de réfugiés palestiniens dont elle a la charge. Il met en évidence les moyens déployés pour répondre à l’appel d’urgence spécial afin de faire face à la crise régionale provoquée par le conflit en Syrie. De nombreux tableaux en annexe restituent l’origine, les montants des ressources et rendent compte de leur affectation par type d’activités, par objectifs et par zone d’intervention.

Des réfugiés palestiniens venus de Syrie dénoncent l’inaction de l’UNRWA
L’Orient le Jour, 1er juillet 2020
Quelques dizaines de Palestiniens, réfugiés de Syrie au Liban en raison de la guerre civile dans leur pays d’accueil, ont organisé un sit-in dans le camp de réfugiés de Aïn el-Heloué, afin de dénoncer « l’indifférence » de l’UNRWA à leur égard.


VIVRE DANS UN CAMP

Rima Hassam, née dans un camp de réfugiés palestiniens
M6, vidéo, 9 mn
De son enfance dans le camp de réfugiés palestiniens de Neirab, près d’Alep en Syrie, Rima Hassan a gardé l’image de l’enfermement. Après un exil et des études de droit en France, la jeune femme doctorante en droit a co-fondé il y a un an l’Observatoire des camps de réfugiés, Une structure qui a pour but de renseigner et d’aider les camps de réfugiés dans le monde.

De la Palestine à Chatila. Ma découverte d’un camp de réfugiés
Un livre écrit par Oumaya Samaha, Éditions L’Harmattan, 248 pages, 23 €
Y a-t-il au monde un endroit encore plus dur ? Le camp ne tient pas son unicité simplement de sa misère, mais aussi de son histoire, sanguinaire de surcroît. Il fait ouvrir les yeux sur les épisodes poignants de notre histoire et sur leurs conséquences. Par une plongée de plusieurs mois sans en sortir, l’auteure vit sa première expérience dans un camp de réfugiés, découvrant les lieux à travers les émotions des enfants. Une découverte déterminante et décisive.
Pour en lire des extraits.
Oumaya Samaha est titulaire d’un master en psychologie clinique. Elle réside au Liban. Elle est la fille de Joseph Samaha (décédé en 2017), l’un des fondateurs et rédacteur en chef, à l’été 2006, en pleine guerre israélienne contre le Liban, du journal Al-Akhbar.

Ecrire :Groupe de travail Réfugiés
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