Exposition "Gaza, the aftermath" à Ales

mercredi 2 novembre 2016 : 12h00

Exposition du 2 au 9 novembre à la Médiathèque Alphonse Daudet d’Alès, 24 rue Edgar Quinet mardi, jeudi et vendredi, de 12h à 18h mercredi et samedi, de 10h à18h.
et du 10 au 26 novembre à St Julien les Rosiers, Espace Mandela, 377 avenue des Mimosas


Deux années durant, Virginie Nguyen Hoang s’est rendue à Gaza.
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"Sans chasser les icônes, son livre « Gaza, the aftermath » nous livre un travail documentaire de longue haleine sur une population désarmée qui tente de vivre malgré le conflit.
Comme une forme de résistance, l’espoir est présent dans les regards.
Au fil des pages se dessine un quotidien difficile, il est aussi rempli de douceur et d’humanité.
L’auteure a fait le choix de saisir de façon salutaire, parfois poétique, l’enfermement comme synonyme de courage et de liberté.
Ici les enfants de la guerre sont fiers,
et les sourires nous font oublier le blocus israélien et la domination du Hamas.
Et même si Gaza est une prison à ciel ouvert,
et même si la main de l’homme a rendu son visage aveugle,
certaines photographies évoquent une paix divine."
Wilfrid Estève, directeur du studio Hans Lucas
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Préface :
Jean-Pierre Filiu est professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po (Paris).
Ziad Medoukh est un professeur de français palestinien. Responsable du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza, et coordinateur du Centre de la paix de cette université.

Où l’acheter :
http://www.collectiondesphotographes.com/gaza-the-aftermath.html

La page Facebook de Virginie Nguyen Hoang
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voir d’autres photos de Gaza - série "we want Peace" (possibilité d’acheter des tirages

Un article dans le journal Ouest France
Virginie, 29 ans, photojournaliste en zones de guerre
Publié le mercredi 05 octobre 2016 - Texte : Aurore COUÉ. -

La photojournaliste Virginie Nguyen Hoang expose les photos de son reportage à Bayeux.

À 29 ans, la photojournaliste belge Virginie Nguyen Hoang se rend depuis cinq ans dans les zones de conflit. Présente cette semaine au Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre, elle expose son reportage Gaza, the aftermath à Bayeux jusqu’au 30 octobre. Elle y aborde la reconstruction après la guerre, de juillet 2014 à février 2016, à travers le quotidien de quatre familles.

Chemise à carreaux, jean délavé et baskets. Virginie Nguyen Hoang a un look qui colle à son job : le photojournalisme. Son CV ? Un atlas des conflits : Palestine, Liban, Égypte, Libye, Syrie, Gaza. Et dire qu’elle imaginait, plus jeune, bosser dans l’univers du multimédia, pas forcément à l’autre bout du monde... L’envie de raconter le monde tel qu’il va, plutôt mal, et un projet d’étude en Palestine pour aborder le conflit israélo-palestinien en ont décidé autrement.

À seulement 29 ans, elle a déjà enchaîné les reportages, au péril de sa vie. C’est en 2012, une année sanglante pour la Syrie, qu’elle pose pour la première fois le pied dans une zone de guerre. « Des bombes tombaient à 300 m de nous et il fallait faire attention aux snipers. Des fois, il vaut mieux courir vite plutôt que de mettre le gilet pare-balles. »

Consciente des risques

Ses proches et sa famille ont parfois le sommeil agité. « J’essaye de leur donner régulièrement de mes nouvelles. » Et elle n’est plus seule. Son mari Dastane Altair, un journaliste cameraman qu’elle a rencontré en Syrie, affronte avec elle ces terrains hostiles. La jeune baroudeuse au tempérament discret est consciente des risques. « À Gaza, je ne me déplaçais jamais seule. Ça ne sert à rien de prendre un cliché et de mourir après... Je ne pourrais plus raconter ces histoires ! »

La mort de son amie Camille Lepage, une photojournaliste d’Angers, tuée en République centrafricaine le 12 mai 2014 à seulement 26 ans, l’a profondément marquée : « C’était la seule qui vivait les choses en même temps que moi. Sa manière de pratiquer le métier m’a inspirée, notamment pour le reportage sur le long terme. »

Témoigner seulement, au risque de paraître insensible ? Intervenir quand la situation devient critique ? Les débats qui agitent la profession sont sans fin. En août 2013, elle est présente sur la place Rabia-El-Adaouïale au Caire lors du massacre qui suit le renversement du président Mohamed Morsi : « Je voyais des gens mourir devant moi. J’étais frustrée. Je voulais aider les soignants. Mais je ne savais rien faire d’autre que prendre des photos. Et il fallait montrer ce qui se passait. »

Trouver une esthétique

Parfois, Virginie Nguyen Hoang a le sentiment d’avoir pu influer sur les événements, à sa mesure. Comme pour cette famille turque venue s’installer au Caire qu’elle a suivie au quotidien. Lorsque la situation est devenue tendue, les parents et leurs quatre enfants ont pris le large vers l’Europe afin de s’installer en Allemagne. « Ils ont voyagé dans des conditions horribles pendant six jours en mer avec deux cents personnes. J’ai tenté de les aider à obtenir un visa auprès de l’ambassade de Belgique mais je n’ai pas une grande influence. » Arrivés à bon port, ils lui ont donné des nouvelles par mail. Un véritable soulagement pour celle qui a passé des journées entières avec eux.

Interviews, photos, la famille lui a laissé une grande liberté. « Avant de prendre un cliché, il faut créer une relation. » Des relations parfois facilitées par son statut de femme. « Cela permet plus facilement dans un pays arabe de rentrer au sein d’une famille. Sur la ligne de front, c’est différent. On essaye de me protéger. »

Après avoir été au coeur du conflit de l’été 2014 à Gaza, elle décide de retourner, régulièrement et plus longtemps, pour couvrir l’après-guerre jusqu’en février 2016. Elle y suit le quotidien de quatre familles. « Il n’y a pas que la guerre. La vie continue même dans les ruines. J’ai essayé de trouver une esthétique, un regard pour que les gens s’identifient et se souviennent des photos. » Une façon de marquer les esprits. « On n’en parle pas dans les médias car c’est loin de nous. » Virginie Nguyen Hoang souligne d’ailleurs la grande différence de traitement de l’information « entre ailleurs et chez nous ».

« J’ai eu honte d’être journaliste »

Et c’est « chez elle » justement qu’une scène de guerre bouleverse de nombreuses vies le 13 novembre lors des attentats de Paris. Sur place malgré elle, la journaliste couvre le carnage du Bataclan pour le Washington Post. « D’habitude, je pars où l’événement se passe. Cette fois, ce sont les événements qui sont venus à moi. » L’épisode se répète à Bruxelles. L’acharnement médiatique la déstabilise. « À Molenbeek, j’ai eu honte d’être journaliste. Une équipe TV est arrivée pour filmer la soeur de Salah Abdeslam en train de courir. Ce genre d’images ne raconte rien ! » Ce n’est pas cette vision du métier qu’elle a envie de donner.

La jeune photojournaliste va prendre la route du Vietnam d’ici à la fin de l’année. « Je vais faire un reportage pour aborder la persécution des Hmongs chrétiens. Je ne suis pas partie depuis février et ça me manque. » Virginie Nguyen Hoang compte bien continuer à raconter des histoires. Pour que les choses changent...


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