Le magnifique film Wardi au cinéma La Baleine le 20 novembre

mercredi 20 novembre 2019 : 15h00

Le très beau film Wardi sera projeté
Mercredi 20 novembre à 15h
au cinéma La Baleine à Marseille
59 cours Julien 13006

Ce film est programmé dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’enfant, en partenariat avec l’Unicef 13.
La séance sera suivie d’une discussion.


Dans le cadre de sa 20e édition, CINÉMANIMÉ propose de découvrir (ou redécouvrir) le magnifique film Wardi, ainsi que le travail réalisé pour sa réalisation.

Lorelei Paliès, animatrice sur Wardi, vous propose de découvrir son métier et les coulisses du film. À partir de photos, vidéos, storyboard, marionnettes, décors et accessoires originaux du film, entrez dans le processus de création de son scénario et découvrez le tournage en volume qui a nécessité plusieurs mois de travail.

Les dates
Jeudi 31 octobre, 14h30 : Marseille – Alhambra
Vendredi 1er novembre, 14h : Martigues – Jean Renoir
Dimanche 3 novembre, 14h : Marseille – Gyptis


notre article du 5 mars 2019
le film Wardi sera présenté le samedi 13 avril à 15h et le mardi 16 avril à 17h30 au cinéma 3 casinos à Gardanne

Le cinéma Saint-Exupéry à Marignane organise le 17 avril à 20h une projection débat du film Wardi qui traite parfaitement de l’histoire de la diaspora Palestinienne depuis 1948

Le film Wardi sera projeté en sortie nationale le 27 février au cinéma César à Marseille et au cinéma Mazarin - 6, rue Laroque à Aix-en-Provence

Au cinéma César à Marseille : séances le mercredi 27 février, samedi 2 et dimanche 3 mars à 17h15, le mercredi 6 mars, le samedi 9 mars et le dimanche 10 mars à 14h35,

les critiques :

* Cahiers du Cinéma par Thierry Méranger
"Un film étonnant, aussi précieux dans sa forme que par son sujet."
* L’Humanité par Dominique Widemann
"Un film poétique mêle les techniques d’animation et travaille l’histoire dans un camp de réfugiés palestiniens."
* Télérama par Samuel Douhaire
" Avec des dessins pour les flash-back et des marionnettes pour le présent, la vie des réfugiés palestiniens au Liban suscite une profonde empathie. "


Fruit de son immersion dans les camps palestiniens du Liban, le cinéaste norvégien Mats Grorud présente son premier long métrage d’animation. Une petite merveille qui prouve encore une fois que ce genre n’est pas réservé qu’aux enfants.

Wardi a onze ans, va à l’école, se dispute avec ses frères et sœurs, adore sa tante et les histoires de son arrière-grand-père. Wardi est palestinienne et vit dans un camp de réfugiés au Liban. Elle n’a jamais vu la Palestine, dont son arrière-grand-père a été expulsé en 1948. Wardi est une petite poupée animée en stop motion, avec une énorme touffe de cheveux et une question : son arrière-grand-père a-t-il perdu espoir de revoir sa maison de Galilée ?

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Une enquête sous forme de fiction

Pour son premier long métrage d’animation, Mats Grorud va puiser dans sa propre expérience : après quelques séjours à Jérusalem et à Gaza pendant son adolescence, il passe un an à Beyrouth, au camp de Burj El Barajneh. De là naît l’idée d’un documentaire (Lost in Time, Lost in Place, 2010), puis Wardi.

Wardi est donc un film historique, au sens d’enquête. Nous suivons la petite fille à travers le camp, organisé comme une ville dans la ville, marginale, sommaire, un peu dangereuse, presque paradisiaque grâce aux plantes et aux fleurs de Grand-Père Sidi. Et comme dans toute enquête, on fait appel à des témoins, pour raconter la Galilée, la terre perdue, la guerre contre Israël, les bombardements et la vie dans le camp.

Les petites histoires des membres de la famille de Wardi se mêlent à la grande histoire du conflit israélo-palestinien. Le réalisateur a choisi de séparer le temps passé et le temps présent en changeant d’animation : le présent de Wardi est animé en stop motion, avec des insertions de vraies photos dans des réclames ou des albums familiaux.

Pour évoquer la Palestine et la vie dans le camp, Grorud a choisi d’utiliser une animation en 2D. Une période hors du temps, que Wardi n’a pas connue, qui tient du souvenir, voire parfois du rêve ou du cauchemar. « Au départ, confie le réalisateur, nous voulions faire un film documentaire car le budget était limité. L’utilisation de la 2D est aussi là pour intensifier l’expérience émotionnelle que les personnages ont de leur passé. La fluidité de la 2D était importante pour raconter l’histoire. Nous voulions également être le plus précis possible dans la représentation du camp. Or, nous ne pouvions pas recréer le décor de ce passé qu’avec des éléments photographiques. »

Un film engagé mais pas didactique

Wardi est un film engagé pour la cause palestinienne, il serait difficile de le nier. Le voyage initiatique de Wardi est en réalité une enquête sur son propre passé et ses origines, dans un temps de la vie de la petite fille un peu incertain : Sidi est malade, sa sœur veut quitter le Liban, elle-même commence à devenir très bonne à l’école et elle songe à son avenir. Et là se trouve le vrai questionnement de ce film : comment aller de l’avant quand, a priori, il n’y a plus d’espoir ? Des milliers de réfugiés palestiniens abandonnent leurs études et se tournent vers des métiers manuels, voire quittent leur pays, car ils savent qu’il leur sera difficile de trouver un travail correct.

Mais le film de Mats Grorud n’est pas didactique. Au milieu du désespoir, du découragement, de l’exil jaillit la créativité, l’amitié et la poésie. Un récit initiatique, à voir à tout âge.

Clotilde Campagna
Source : Artisticrezo


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