Bruxelles, capitale du lobbying européen 3/3

jeudi 26 août 2021

René Naba, 11 mars 2019

1 – Bruxelles, capitale du lobbying européen, plateforme majeure du lobby juif pour l’ensemble européen

Bruxelles, capitale politique de l’Union Européenne, est également la capitale du lobbying européen, en une reproduction miniature de l’industrie du lobbying américaine, la plateforme majeure du lobby juif pour l’ensemble des 27 pays membres de l’Union Européenne. Un phénomène d’attraction identique à celui qu’exerce auprès des ONG, Genève, le siège européen des Nations Unies.

A Genève, la cité-état helvétique accueille le siège du Conseil des Droits de l’Homme, le Palais des Nations Unies, siège de la défunte « Société des Nations », le précurseur de l’ONU, un grand nombre de sièges d’agences internationales directement liées à l’ONU, de même qu’elle abrite quelques grandes et petites ONG : 13.500 sont enregistrées mondialement à l’EcoSoc à New-York (États Unis) et 13.000 Fondations en Suisse, accréditant l’idée d’une industrie florissante.

La proportion est sensiblement identique à Bruxelles : Présents à tous les échelons de la prise de décision de l’Union européenne, les lobbyistes seraient entre 15.000 et 30000 à Bruxelles, soit l’équivalent des effectifs du Ministère français des affaires étrangères. Les plus grandes entreprises françaises comme EDF, Engie ou Total, consacrent jusqu’à 2 millions d’euros par an en rencontres, plaidoyers et conférences pour influencer commissaires, fonctionnaires et élus européens.

Premier échelon du processus législatif européen, la Commission européenne est la cible privilégiée des lobbyistes. Dernier exemple en date : les « Monsanto Papers » ont révélé que des passages entiers de textes de la Commission européenne étaient copiés sur les argumentaires de la firme américaine pour prouver la non-dangerosité du glyphosate.

Plus de 10.000 organisations sont enregistrées dans la capitale belge auprès des institutions européennes sur le registre officiel des lobbys de l’Union européenne. Environ un millier sont françaises. Parmi elles, quelques ONG, mais surtout des grandes entreprises, des associations industrielles et des cabinets de consultants. Tous œuvrent pour faire prévaloir leurs intérêts auprès des décideurs européens.

Le phénomène des « portes tournantes » -autrement dit des allées et venues entre Commission et secteur privé- la version française du pantouflage, est régulièrement dénoncé par les ONG bruxelloises.

Au-delà des cas emblématiques des anciens commissaires européens comme Manuel Barroso passé chez Goldman Sachs ou Connie Hedegaard chez Volkswagen[, le phénomène concerne tous les échelons hiérarchiques de la Commission, et expliquerait en grande partie sa réceptivité aux arguments des lobbys.
Dans le grand jeu du lobbying auprès des institutions européennes, les multinationales bénéficient ainsi d’un rapport de forces favorable non seulement par rapport aux ONG et aux syndicats, mais aussi par rapport à leur concurrentes plus petites et moins internationalisées.
Ainsi, les trois entreprises françaises qui dépensent le plus pour défendre leurs intérêts auprès de la Commission sont toutes issues du secteur de l’énergie. EDF et Engie ont respectivement 14 et 13 lobbyistes « maison » enregistrés à Bruxelles, et déboursent chacune plus de 2,25 millions d’euros de frais de lobbying auprès des institutions européennes. Le pétrolier Total qui emploie six lobbyistes permanents, a dépensé, lui, plus de 2,5 millions d’euros de frais de lobbying auprès des institutions européennes en 2015.

2 – La Belgique dans la 2 ème Guerre mondiale

Contrairement à la France qui a capitulé et collaboré avec l’Allemagne nazie, devant fut sous Vichy l’antichambre des camps de la mort, la Belgique a proclamé sa neutralité durant la 2me guerre mondiale. A la suite de sa reddition, le Roi Léopold, assigné à résidence à son château, a rejeté la coopération avec les Nazis et refusé d’administrer la Belgique selon leurs préceptes, favorisant le départ vers Paris puis Londres du gouvernement belge. En dépit de cette désobéissance passive, le Roi Leopold sera néanmoins destitué à la fin de la guerre et remplacé par son fils Baudouin

3- La communauté juive de Belgique : Les diamantaires d’Anvers et Nathan Wienstock.

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