Citoyenneté, nationalité, religion. Qui sont les « minorités » en Israël ?

mardi 25 avril 2023

En 1959, Shmouel Oswald Rufeisen, Juif polonais, arrive en Israël. Il est aussi… prêtre catholique, s’étant converti au christianisme pendant la seconde guerre mondiale, où il a agi héroïquement en Pologne dans le sauvetage des juifs face aux nazis. Il se présente comme « moine catholique et juif », se disant chrétien de religion et juif de « nationalité ». Le terme « nationalité » doit s’entendre ici dans son acception prédominante en Europe de l’Est depuis le XIXe siècle, où elle n’est pas liée à la citoyenneté, mais se réfère au groupe ethnique originel. On était citoyen des empires austro-hongrois ou tsariste, de nationalité ruthène, kazakhe, allemande ou juive, etc.
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Rufeisen demande donc à bénéficier du « droit au retour », en vertu d’une loi de 1950 qui octroie automatiquement la citoyenneté israélienne à tout juif qui en fait la demande. Mais ce droit lui est refusé. Rufeisen ira en Cour suprême, où il perdra encore. « Tout juif converti à une autre religion perd son accès préférentiel à la citoyenneté israélienne », stipulera la Cour. Le père Daniel fondera une communauté de Saint-Jacques à Haïfa.



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