Comment la mairie du 16me arrondissement de Paris devient en l’espace d’une journée terre israélienne ? Conférence internationale « Israël back to Africa »

mardi 7 juin 2022

Il est curieux que la France, et en particulier cette mairie du 16me arrondissement, accueille le 31 mai prochain une conférence concernant la politique israélienne en Afrique.

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Mais rien ne nous étonne de la part de la France dont les ministres, leur président et certains parlementaires confondent antisionisme avec antisémitisme et pour ce faire s’alignent sur la définition donnée par l’alliance internationale pour la mémoire de l’holocauste (IHRA), digne d’un dictionnaire fait pour les nuls par des nuls.

Rien ne nous étonne quant à l’indignité d’un Etat soutenant l’apartheid, les crimes de guerre et contre l’humanité dont sont victimes les Palestiniens depuis la Nakba. Rien ne nous étonne de la part de l’Etat israélien qui ment sur ses actes ; coupable d’avoir assassiné Shirin, il prétend que la balle n’est pas sortie du fusil d’un de ses soldats et tout comme il assure depuis 2001 que le peuple palestinien luttant pour ses droits inaliénables est un peuple terroriste, et tout cela avec l’assentiment d’une communauté internationale qui feint d’ignorer les crimes commis sous ses yeux. Il faudra bien qu’un jour elle décille ses yeux et assume sa responsabilité internationale pour l’aide apportée dans la commission d’actes illicites.

Accueillir une telle conférence, organisée conjointement par l’ambassade d’Israël en France et par l’American Jewish committee (AJC) alors que l’on sait que l’Etat israélien commet au quotidien des crimes de guerre en totale impunité relève d’un accord implicite à la commission de ces crimes ; qui sont de même nature que ceux que commet la Russie en Ukraine ; là, la communauté internationale, dans un élan unanime, demande des comptes. Politique du double standard dont usent et abusent les Nations Unies et cette même communauté.

Ne pouvant tenir cette conférence au Togo, le gouvernement israélien, qui tente depuis des années d’obtenir le statut d’observateur au sein de l’Union africaine -un ambassadeur israélien a été accrédité, en juillet dernier, dans le cadre de la commission de l’Union africaine, ce qui a causé quelques soubresauts au sein de l’institution-, sait pouvoir compter sur certains amis qui sont soumis au diktat étatsunien et qui ne peuvent rien refuser aux amis de ses amis. A-t-il pensé que le passé colonial de la France lui assurait une protection et le dédouanerait de ses visées coloniales en Afrique ? La France aide-t-elle ce pays qui devrait être mis au ban de la communauté internationale alors qu’elle perd la main dans les pays africains à qui elle a imposé une politique coloniale bien au-delà des indépendances ? Le cynisme n’a pas de fin….

Le maire du 16me, Francis Szpiner -ancien avocat de nombreux présidents africains-, accueillera des ministres israéliens, des ambassadeurs africains dont celui du Sénégal, des entreprises israéliennes et africaines ; signalons entre autres la présence de Rama Yade, actuellement directrice de l’Atlantic Council, du PDG de Future Africa (un fonds d’investissement africain dédié aux nouvelles technologies avec un bureau en Israël), du PDG d’ActiveSpaces ainsi que celle d’Irwin Boutboul, cadre chez Google Israël, de Shavit Dahan, directeur du développement chez Agrigo -solution technologique pour l’agriculture.

Parmi les 3 thèmes abordés, la diplomatie d’Israël, la technologie et l’agriculture et la sécurité, le second retient l’attention.

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