En mémoire de Sabra et Chatila, vers le retour et la libération

samedi 18 septembre 2021

Il y a trente-neuf ans, du 16 au 18 septembre 1982, les Palestiniens du Liban – et partout en Palestine, en exil et dans la diaspora – ont été confrontés aux horreurs des massacres de Sabra et Chatila. Des milliers de réfugiés palestiniens du camp de Chatila et du quartier de Sabra à Beyrouth ont été massacrés par la milice fasciste libanaise Phalangiste, l’opération étant supervisée par les forces d’invasion israéliennes qui ont encerclé les camps de tous les côtés, tirant des fusées éclairantes dans l’air pour éclairer le ciel nocturne pour les forces meurtrières.

JPEG - 19.5 ko Mémorial du massacre à Sabra.

Un jour seulement après que le tout dernier contingent des forces de défense palestiniennes de l’Organisation de libération de la Palestine, les combattants de la révolution palestinienne, ait été contraint de quitter le Liban dans le cadre d’un accord dit de « cessez-le-feu » négocié par les États-Unis, les forces d’occupation israéliennes ont envahi Beyrouth et encerclé le 15 septembre 1982 le camp de réfugiés de Chatila, où vivent désormais essentiellement des femmes, des enfants et des personnes âgées. Les forces israéliennes ont installé des points de contrôle à chaque entrée du camp, empêchant les civils palestiniens de sortir et contrôlant tous les points d’entrée.

Ces forces d’occupation israéliennes ont accueilli, dirigé et dégagé la voie pour que les milices fascistes puissent entrer dans les camps et « chasser les membres de l’OLP », fournissant le soutien militaire et l’encerclement pour le massacre de milliers de réfugiés palestiniens laissés sans les résistants et leurs armes défensives.

Près de 4 000 Palestiniens et Libanais ont été massacrés, des aînés aux bébés. La violence de l’attaque a été immense, les femmes ayant été violées, torturées et brutalisées. Les forces d’occupation israéliennes qui entouraient le camp ont laissé le champ libre à un nombre encore plus grand de miliciens fascistes pour entrer dans le camp, alors même qu’elles empêchaient les résidents palestiniens et libanais de fuir. Ariel Sharon, alors ministre sioniste de la guerre, a été directement informé du massacre et a supervisé l’encerclement continu des camps.

Les femmes et les enfants palestiniens ont résisté avec pour seules armes légères leur corps et leur souffle. Malgré leur manque de protection et la force écrasante exercée par l’armée israélienne et la milice fasciste qui les encerclaient, la résistance du peuple palestinien à l’intérieur de Sabra et Chatila a sauvé des centaines de vies civiles.

Malgré le temps qui passe, les appels des victimes et du peuple palestinien restent clairs : une demande de justice et de responsabilité, et, surtout, la mise en œuvre du droit au retour en Palestine et la libération de la Palestine de la mer au Jourdain.

Les massacres de Sabra et Chatila n’étaient pas un acte de violence aléatoire ; ils étaient au cœur de l’invasion israélienne du Liban, soutenue par les États-Unis, qui a fait plus de 30 000 victimes. Des milliers d’autres sont toujours portées disparues aujourd’hui. Ces massacres ont été conçus comme un acte de génocide, destiné à débarrasser le Liban de sa population palestinienne, facilité par les mêmes forces responsables de la Nakba et du nettoyage ethnique génocidaire en cours en Palestine occupée.

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