Envers et contre tout : survivre par la culture dans la Palestine post-Nakba

mercredi 15 juin 2022

Par Emad Moussa, le 14 mai 2022

Privés d’État de la façon la plus traumatisante, les Palestiniens ont maintenu vivant leur droit au retour en construisant une dynamique et en faisant prospérer la culture nationale. À travers la littérature, l’art, la musique, la mode et le théâtre, le rêve palestinien est bien vivant.

Nakba, le mot arabe pour « catastrophe », renvoie à la dépossession et au déplacement de près de 750 000 Palestiniens en 1948, suivant la création d’Israël.

Même si « catastrophe » suggère un événement particulier du passé, la Nakba, pour les Palestiniens, est une abréviation désignant une série de désastres qui les ont frappés, à commencer par le Premier Congrès Sioniste de 1897, le pic de 1948 et ce qui continue aujourd’hui en un système évolutif d’occupation militaire et d’apartheid.

On pourrait même dire que c’est un événement du passé qui se produit dans le présent, agissant à la fois comme souvenir collectif traumatique et comme signifiant de la lutte actuelle pour l’autodétermination.

Les intellectuels ont souvent analysé la Nakba à partir de ses répercussions statistiques et politiques, se centrant principalement sur la destruction de propriétés, de villages et de centres urbains, ainsi que sur la transformation de la plupart des Palestiniens en réfugiés.

Cependant, derrière les statistiques se développe la réalité la plus troublante de la Nakba en tant qu’interruption violente de la vie palestinienne et du quasi-effacement du tissu social et culturel palestinien, qu’aucune autre société n’a expérimenté dans l’histoire moderne.

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