Gaza Stories - Saison 4

jeudi 21 avril 2022

Gaza Stories a été lancé le 30 mars 2019, à l’occasion du 1er anniversaire des Grandes Marches du Retour à Gaza.
Depuis, plus de 200 épisodes ont été publiés, et Gaza Storiesentame maintenant sa 4ème saison.

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Découvrez quelques uns des derniers épisodes :

Le cœur du Dr Oberlin bat pour Gaza
Christophe Oberlin est un chirurgien spécialisé dans la microchirurgie et la chirurgie de la main ; spécialité qu’il enseigne à l’université Denis Diderot à Paris. Christophe Oberlin a une double notoriété. D’une part, il est connu de ses pairs pour avoir développé des techniques dans le domaine de la chirurgie ("l’Oberlin procedure") et, depuis 2001, son engagement pour Gaza lui a valu la célébrité, en tant que chirurgien bien sûr mais aussi en tant qu’homme engagé aux côtés des Palestiniens (il a publié 8 livres sur ce sujet). Au cours de l’une de ses visites la caméra de Gaza Stories l’a accompagné dans une longue promenade à travers Gaza. Son monologue est fonction des lieux (la plage, les rues de la ville, un site archéologique…) ou des gens qu’il rencontre comme ces chirurgiens palestiniens qu’il a formé et diplômé et qu’il admire pour leur savoir faire. Mais Christophe Oberlin ne se contente pas d’être un "humanitaire" qui ne fait que passer : les chirurgiens auxquels il a enseigné ses techniques forment d’autres chirurgiens. Son héritage est assuré. Ses nombreuses visites (Christophe Oberlin se rend à Gaza 3 fois par an) lui ont fait connaitre les habitants, leurs difficultés créées par le blocus israélien, l’histoire et les richesses de Gaza, les arcanes de la politique française et ses espoirs…

Gaza, recycler les déchets pour faire des tapis
Jusqu’en 2006 et malgré les sévères restrictions liées au blocus israélien, l’usine d’Iyad Hejazi produisait des tapis en matière plastique. Destinés à la Cisjordanie et au monde arabe en général la production était telle que ses machines fonctionnaient 24h/24 grâce à 3 équipes d’ouvriers. Malheureusement les bombardements qui ont déferlé sur Gaza et le durcissement du blocus ont considérablement réduit sa production, entre difficulté d’approvisionnement de la matière première et l’impossibilité d’exporter. Au cours de la dernière agression israélienne, en mai dernier, l’usine qui devait certainement représenter un objectif stratégique pour l’aviation israélienne, a été bombardée. 30% de l’entreprise a été endommagée et Iyad a été obligé de licencier un certain nombre d’ouvrier. Malgré cette situation déplorable, Iyad a décidé de reprendre sa production en recyclant des déchets de plastique. Il a ainsi développé une filière de récupération, des techniques de tri et de recyclage et les moyens pour recréer un produit permettant de réaliser à nouveau des tapis de qualité que rien ne distingue de sa production précédente. Iyad a même embauché à nouveau et a réussi à obtenir des moyens de production lui permettant à nouveau d’exporter… le jour où le blocus sera levé. Cette initiative fait partie des efforts destinés à sauver le pays d’un effondrement économique, humanitaire et environnemental. Ces dernières années, le recyclage du plastique a favorisé le développement d’une nouvelle culture et son économie : de la collecte au nettoyage en passant par le tri et la revalorisation, les habitants ont créé grâce à ces activités les opportunités d’emploi qu’ils attendaient tant tout en participant à la réduction de la pollution.

Une exposition d’artisanat pour la Journée de la Terre à Gaza
Le 30 mars de chaque année, les Palestiniens commémorent la Journée de la Terre, يوم الأرض (Yaoum al-ʾArḍ). Il est utile de rappeler ce que ce sinistre anniversaire rappelle. Début 1976, Israël avait décidé de confisquer 2500 hectares de terres en Galilée, certaines appartenant à des villages comme Sakhnine qui exportait de l’indigo aux pharaons en -1476 (soit 2 à 300 ans avant que -selon la Bible- les Hébreux ne quittent l’Egypte…). À la suite de cette décision, les Palestiniens de Galilée répliquèrent par la grève générale le 30 mars. Une grève qui fut suivie en solidarité par la communauté druze, les bédouins du Néguev et les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza. La présence de l’armée israélienne "en mission de sécurité", transforma la grève en manifestation, puis en révolte durement réprimée : 6 morts, environ 100 blessés et des centaines d’arrestations Dans le cadre de ces commémorations, la municipalité de Gaza a organisé une exposition d’artisanat du patrimoine palestinien. La caméra de Gaza Stories a suivi deux de ses exposants. La première s’est intéressée au tatriz, un art de broderie propre à la Palestine et qui a été déclaré part du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO en décembre dernier. C’est l’art ancien de la pâtisserie palestinienne, plus précisément les "Kaaks" et "Ma’mouls" que la seconde présente. Avec cette exposition, la municipalité de Gaza a voulu participer à l’effort général destiné à sauver le pays de l’effondrement économique voulu par le blocus israélien. De plus, en présentant ainsi leurs produits, la ville de Gaza contribue à l’autonomie financière des femmes en leur donnant une visibilité à leurs productions et, pour certaines, en leur ouvrant de nouveaux marchés.

Gaza Skateboard
Beaucoup de jeunes Palestiniennes et Palestiniens se passionnent pour les sports de glisse : rappelons-nous de l’épisode Gaza Freestyle (https://www.youtube.com/watch?v=VJKw3...), de Marah la fille aux rollers (https://www.youtube.com/watch?v=Lt1OO... ), de Meri, l’italienne de Gaza et son parc de glisse (https://www.youtube.com/watch?v=8Y8W5...). Ils permettent de s’évader d’une réalité dégradée par 16 ans de blocus et les bombardements israéliens pour se retrouver avec des sensations de liberté, de plaisir, de beauté… Rajab Al-Reefi est l’un de ces jeunes : passionné de skateboard, il pratique dans le parc que Meri a contribué à réaliser. Il s’entraine dur pour représenter la Palestine dans des compétitions internationales mais désire aussi faire partager ses sensations en entrainant des garçons et des filles dans un autre quartier. Rajab est convaincu que ce sport peut changer la vie de ces jeunes en leur enseignant le travail nécessaire à leur progression individuelle et la solidarité en en entrainant d’autres à leur tour. Pour Rajab et ses amis, pratiquer le sport est un droit légitime, pour tous. A Gaza, il permet de montrer au monde que les Palestiniens savent s’entraider pour surmonter les difficultés qu’imposent agressions et blocus. On peut imaginer ce que pourrait être Gaza le jour où cette terre retrouvera sa liberté.

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