Israël : la démocratie pour qui ?

mardi 18 avril 2023

Des centaines de milliers d’Israélien.nes ont manifesté dans toutes les villes du pays à de très nombreuses reprises. Malgré toutes les tentatives de les réprimer, le mouvement n’a pas faibli. Au bout du compte, les alliés d’Israël ont exprimé leur « inquiétude ». Et Nétanyahou a été contraint de remettre à plus tard son projet de mettre au pas la Cour Suprême et de s’assurer ainsi l’impunité judiciaire malgré les très nombreuses affaires de corruption pour lesquelles il est poursuivi. En même temps, Nétanyahou a donné des gages à ses alliés en autorisant la création d’une « garde nationale » qui ressemble à une milice privée chargée des basses œuvres.

Beaucoup de médias ont aussitôt communiqué sur la « démocratie israélienne sauvée ». Des comparaisons ont été faites entre Macron refusant de céder face à un immense mouvement social et Nétanyahou obligé de reculer.

Mais de quelle démocratie parle-t-on ? L’extrême droite est devenue hégémonique en Israël. Les dernières élections ont vu s’affronter deux coalitions dominées par l’extrême droite.

L’une est dominée, par les colons et les sionistes religieux. Ceux-ci sont décidés à expulser ou à emprisonner les Palestinien.nes chaque fois que l’occasion se présentera. Ils ont montré qu’ils sont prêts à tout avec le pogrom perpétré à Huwara, les colons pogromistes étant épaulés par l’armée. Ils sont clairement suprémacistes et homophobes. Les manifestant.es les qualifient de « Juifs fascistes ».

Mais dans l’autre coalition, on trouve d’authentiques criminel.les de guerre : Naftali Bennett (« j’ai tué beaucoup d’Arabes, je ne vois pas où est le problème »), Benny Gantz, Avigdor Liebermann, Ayelet Shaked … Même Merav Michaeli, dirigeante du parti travailliste expliquait récemment : « où qu’ils soient, les membres du Jihad Islamique doivent être anéantis ».

Des généraux, des membres des services secrets, des organisations de réservistes, ont dirigé ces manifestations où les drapeaux israéliens étaient omniprésents. Ils/elles représentent bien cette fraction importante de la société israélienne qui veut vivre « à l’européenne » en jouissant pleinement des richesses engrangées par les technologies de pointe, les ventes d’armes ou le savoir-faire en matière de répression. Comme Itamar Ben Gvir a affirmé qu’il allait aussi s’en prendre aux « Juifs déloyaux », les manifestant.es exigent la démocratie … pour les Juifs/ves.

C’est bien là qu’est le problème : 50 % de la population ....

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