La Palestine et le Sahara Occidental vendus par la servitude et le dollar

jeudi 24 décembre 2020

Par Ali Akika – Après la politique de la canonnière de l’impérialisme, voici venue l’ère de celle du dollar et de la trahison. Avant d’habiller de honte cette trouvaille de ce monde qui panique devant les signes de son déclin, rappelons la nature de son système. Ce dernier se targuait d’avoir apporté à des « barbares » les bienfaits de la civilisation qui n’était en réalité qu’une entreprise de colonisation avec son cortège de misères et de massacres. Au passage, ces « barbares » ont légué à l’Humanité l’agriculture, l’écriture, la boussole et la poudre, sans parler des trésors intellectuels et artistiques qui font le bonheur des musées. Héritage qui a permis à l’Europe de flirter avec la Renaissance qui lui ouvrit les portes de la « modernité » et que les vrais penseurs appellent le capitalisme. Ce système domina le monde à l’aide de la politique de la canonnière jusqu’à l’aube du XXe siècle.

JPEG - 133.4 ko

Le réveil des peuples avec leurs révolutions et luttes de libération ouvrirent des brèches dans cette domination sans partage. Un autre monde émergea dans le sillage des révolutions en Russie (URSS), Chine, Vietnam, Algérie, Cuba. Et de nos jours avec ses défaites en Irak, Afghanistan, Syrie, Venezuela, l’impérialisme inventa la stratégie du dollar et de la trahison. Il faut dire que la gouvernance de ce monde-là est tombée dans les mains des hommes d’affaires qui idolâtrent le dieu dollar. Dès lors, il ne faut point s’étonner de voir cette politique appliquer en Palestine et au Sahara Occidental. Quand on réfléchit à cette nouvelle stratégie, on ne peut ne pas penser aux similitudes de la représentation du monde chez le trio Trump-Netanyahou-Mohammed VI.

Ces similitudes se retrouvent dans le triptyque de leur idéologie : je veux, je prends, ça devient mien légalement. Et ce n’est pas un hasard si ces chefs d’Etat sont à la tête de pays où l’on a précisément chassé les habitants de leurs terres et pensent qu’une simple signature sur du papier biodégradable légitimerait et légaliserait le vol d’autrui. Comme le dernier arrivé dans le trio, M6 n’est pas assez armé pour concevoir une stratégie à lui, il ne s’embête pas et copie à la virgule près les expériences des pays de Trump et de Netanyahou. Ces derniers s’appuient sur la Bible pour écrire l’Histoire. Pour eux, ce texte religieux est un titre de propriété inaliénable parce que « divin ».

Mais comme ils savent que la Bible n’est pas le livre de chevet de toute l’humanité, ils sortent le carnet de chèques pour appâter ceux qui sont préparés à vendre leur âme sans honte, ni remords. Notre roi du Maroc a, enfin, trouvé en Trump et en Netanyahou des amis qui croient, comme lui, aux balivernes des contes de fée. Ses deux comparses croient en les divinités bibliques, lui leur préfère les liens d’allégeance de ses sujets et tribus. Allégeance veut dire rapport de soumission, de servitude, et c’est avec cette notion-là qu’il veut rivaliser avec la décision juridique de la Cour internationale de justice de La Haye.

Hélas, pour lui, le droit international est né précisément sur les décombres de toutes les règles d’allégeance propres au féodalisme et autres « droits divins ». Nos rois du Maroc, père et fils vendirent ce droit d’allégeance à tous ceux qui ont accepté d’être les idiots utiles à l’intérieur du pays et les puissances qui tiennent à pérenniser leurs intérêts au Maroc. Mais leurs rêves et ambitions virent se dresser sur leur chemin le peuple sahraoui. Il ne restait qu’à se barricader derrière un gigantesque et interminable mur de sable en attendant que ce peuple se fatigue. Comme c’est bizarre, nos rois du Maroc imitèrent Trump avec son mur à la frontière mexicaine et Netannyahou avec ses murs le long des frontières, entre les villes et villages et poussa la folie jusqu’à séparer le champ du paysan de la maison où il habite. Ainsi, pour leurs interminables murs, nos rois firent appel au savoir-faire de l’armée de Netanyahou et aux drones américains pour surveiller ces satanés et têtus Sahraouis du Polisario.

Lire la suite ICI