La « liste de la honte » de l’ONU pour les « 2934 violations graves contre 1208 enfants palestiniens » en 2021

vendredi 29 juillet 2022

« Nous regrettons de ne pas vous avoir protégés. » C’est ce qui ressort d’une déclaration publiée par des experts des droits de l’homme des Nations unies le 14 juillet, exhortant le gouvernement israélien à libérer le prisonnier palestinien Ahmad Manasra. Âgé de 14 ans seulement au moment de son arrestation et de sa torture par les forces israéliennes, Manasra a aujourd’hui 20 ans. Son cas est emblématique. Il a subi à peu près tous les traitements inhumains qu’Israël réserve aux enfants palestiniens.

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La déclaration des experts était forte et sincère. Elle accusait ‘Israël’ de priver le jeune Manasra « de son enfance, de son environnement familial, de sa protection et de tous les droits qui auraient dû lui être garantis en tant qu’enfant ». Elle qualifie l’affaire de « douloureuse et obsédante », compte tenu de la « détérioration de l’état mental » de Manasra.

La déclaration va plus loin en déclarant que « nous sommes tous souillés … par une telle infamie en tant que membres de la communauté internationale des droits de l’homme ».

Condamner ‘Israël’ pour les mauvais traitements qu’il inflige aux enfants palestiniens, qu’ils vivent sous siège militaire israélien dans la bande de Gaza dévastée pour les attaques israéliennes, ou sous occupation militaire et apartheid dans le reste des territoires occupés par Israël, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, est devenu habituel.

Et pourtant, le secrétaire général des Nations unies n’a pas osé inclure ‘Israël’ dans la liste ignominieuse que cet organisme publie chaque année pour faire honte aux gouvernements et aux groupes qui commettent de graves violations à l’encontre des enfants et des mineurs partout dans le monde.

Curieusement, le rapport reconnaît l’horrible bilan d’Israël en matière de violation des droits de l’enfant en Palestine. Il détaille certaines de ces violations, que les travailleurs de l’ONU ont factuellement constatées. Il s’agit notamment de « 2934 violations graves contre 1208 enfants palestiniens » pour la seule année 2021.

Mais le rapport met sur le même pied le bilan d’Israël, l’un des plus révoltants au monde, et celui des Palestiniens, à savoir que 9 enfants israéliens ont été impactés par des actes de violence palestiniens au cours de cette année entière.

Même s’il est inexcusable de blesser délibérément un seul enfant, quelles que soient les circonstances ou l’auteur de l’acte, il est ahurissant que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ait trouvé approprié de mettre sur le même plan les violations systématiques perpétrées par l’armée israélienne et les 9 mineurs israéliens blessés par des groupes armés palestiniens, que ce soit intentionnellement ou non.

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