Le « skunk » utilisé par Israël nuit à la santé des Palestiniens et à leur économie

mercredi 15 décembre 2021

JPEG - 233.1 ko Un camion de la police israélienne répand du skunk à Jérusalem, le 24 octobre 2021 (MEE/Aseel Jundi)

Par Aseel Jundi – JÉRUSALEM
Published date : Jeudi 18 novembre 2021

Kamal Abu Qwaider est l’un des nombreux commerçants installés autour de la porte de Damas à Jérusalem, l’un des sites les plus anciens et les plus importants de la ville antique et lieu de rassemblement populaire pour les habitants.

Dans le passé, la région était un endroit clé pour les vendeurs espérant attirer les habitants et les touristes. Dernièrement, il est devenu plus difficile pour eux d’écouler leurs produits à cause de l’utilisation par la police israélienne d’une substance nocive connue sous le nom de skunk (littéralement « eau de putois ») pour disperser les rassemblements de Palestiniens.

« Tous les jours, je détruis des marchandises à cause du skunk. Beaucoup d’autres marchands, en particulier ceux qui vendent des produits alimentaires, font de même », rapporte Abu Qwaider, marchand de tables à tréteau.

Il ne déplore pas uniquement des pertes économiques.
La porte de Damas, l’une des portes de la vieille ville, après avoir été aspergée plusieurs jours consécutifs d’eau de putois, le 25 octobre 2021 (MEE/Aseel Jundi)
La porte de Damas, l’une des portes de la vieille ville, après avoir été aspergée plusieurs jours consécutifs d’eau de putois, le 25 octobre 2021 (MEE/Aseel Jundi)

L’un de ses fils qui l’assiste dans ses affaires souffre d’une maladie pulmonaire qui a été exacerbée par une exposition au skunk, le conduisant à l’hôpital.

Cela l’a incité à solliciter l’aide d’un avocat et à poursuivre la police israélienne pour son utilisation du skunk comme outil de punition collective contre les Palestiniens.

Son avocat, Medhat Deepa, a déposé une plainte auprès d’Omer Bar-Lev, ministre israélien de la Sécurité intérieure et de la Commission de l’intérieur du Parlement israélien (Knesset), et du contrôleur de l’État, Matanyahu Engelman, concernant la pulvérisation d’eau contenant des agents chimiques – une pratique selon lui contraire aux politiques et procédures internes de la police.

Maître Deepa a déposé une autre plainte auprès du Bureau du contrôleur de l’État au nom du fils d’Abu Qwaider, Adham.

« Qu’est-ce qui pousse les Israéliens à recourir à une violence aussi excessive juste pour disperser des rassemblements pacifiques spontanés ? », s’interroge le commerçant.

Eau nauséabonde

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