Lettre mensuelle d’information réalisée par le groupe de travail Réfugiés de l’AFPS

vendredi 7 mai 2021

Cette lettre veut se faire l’écho de l’actualité sur la question des réfugiés palestiniens – dans ses diverses dimensions – traitée par les médias et sites spécialisés français et étrangers. Elle fait connaître également les analyses et points de vue d’ONG ou d’organisations gouvernementales ou internationales.

Les textes sélectionnés n’engagent que leurs auteur·e·s.

Nabil al-Kurd, habitant de Karm al-Jaouni, dans le quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem Est occupée, se tient à côté d’un mur recouvert d’un graffiti affirmant « nous ne partirons pas » en arabe. (Photo MiddleEastEye/Aseel Jundi)

COVID-19

Le manque de moyens des hôpitaux palestiniens en Cisjordanie occupée
Akram Al-Waara, Middle East Eye, le 19 mars 2021
Safiya Saafi (70 ans) a développé les symptômes du Covid-19 chez elle dans le camp de réfugiés de Jalazone, au nord de Ramallah. À l’époque, ses enfants ne s’inquiétaient pas plus que ça, elle semblait aller bien. Mais le 10 mars, son état s’est subitement dégradé. Issa et ses frères l’ont amenée à l’hôpital en urgence. Ce qu’ils ont découvert, raconte Issa, l’a remué jusqu’aux entrailles. Une vidéo dans laquelle il décrit à une chaîne d’information palestinienne locale de ce qui est arrivé à sa mère est devenue virale sur les réseaux sociaux palestiniens.

Liban : Les réfugiés « marginalisés » pendant la campagne de vaccination
Najia Houssari, Arab News, le 7 avril 2021
Nadia Hardman, chercheuse auprès de la division Droits des réfugiés et migrants à Human Rights Watch, estime qu’avec « une personne sur trois au Liban réfugiée ou migrante, un tiers de la population risque d’être laissée pour compte en matière de vaccination ». Elle exhorte les autorités libanaises à « investir dans une sensibilisation ciblée afin de renforcer le lien de confiance avec les communautés longtemps marginalisées, sinon l’effort de vaccination contre la Covid-19 sera voué à l’échec ».

UNRWA

UNRWA, spécial Covid-19
Lettre quotidienne de l’UNRWA, en arabe ou en anglais. Statistiques actualisées sur les cas de Covid-19 touchant les réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie.

Les États-Unis ont annoncé qu’ils versent 150 millions de dollars américains à l’UNRWA
UNRWA, le 7 avril 2021, en anglais
Communiqué de l’UNRWA suite à l’annonce du rétablissement de la contribution étasunienne à son budget. [Pour mémoire, en 2017, la contribution annuelle des États-Unis au budget de l’Office était supérieure à 350 millions de dollars.]

Visite de l’ambassadrice étasunienne au siège de l’UNRWA-Liban
UNRWA, le 20 avril 2021, en anglais
Mme Dorothy C. Shea, ambassadrice étasunienne au Liban, a confirmé l’annonce faite le 7 avril par les États-Unis de la reprise du financement de l’UNRWA. Elle prend acte des efforts déployés par l’Office pour faire face à la gravité de la situation vécue par les réfugiés palestiniens du Liban et venus de Syrie, décrite par son directeur Claudio Cordone. Sans toutefois faire d’annonce particulière pour aider l’UNRWA-Liban.

Déclaration de l’UNRWA sur la résolution du Parlement européen du 9 avril 2021
Newsroom UNRWA, 30 avril 2021, en anglais
« Le langage adopté par le Parlement européen dans sa proposition de résolution [paragraphe 438] de décharge sur l’exécution du budget 2019 de l’Union européenne sous-entend que l’UNRWA enseigne et diffuse un discours haineux et encourage la violence dans ses écoles. […] Suggérer [cela] est non seulement faux et trompeur, mais cela valide les attaques sensationnalistes et politiquement motivées qui cherchent délibérément à discréditer l’UNRWA et à nuire à la section la plus vulnérable de la communauté : les enfants réfugiés de Palestine. » L’Office « se propose d’accueillir tout membre du Parlement européen dans l’une de ses 711 écoles afin de voir directement l’environnement et l’enseignement, et de dialoguer avec les élèves et les éducateurs. »

NAKBA EN COURS

Contre les menaces de déplacements forcés à Sheikh Jarrah
Badil, le 22 mars 2021, en anglais
En vertu de l’article 41 du projet d’articles sur la responsabilité des États, l’annexion, l’apartheid et le déni de l’autodétermination sont des normes péremptoires du droit international […], les États-tiers sont tenus de prendre des mesures pratiques pour prévenir de telles politiques et pratiques. Badil appelle les États-tiers à agir de toute urgence pour empêcher le transfert forcé de familles palestiniennes du quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem.

Stop à la colonisation - Assurez votre responsabilité
Badil, communiqués, le 29 mars 2021, en anglais (fichiers pdf)
Interventions de plaidoyer de Badil lors de la 46e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (22 février-23 mars 2021) : « Annexion et colonisation imminentes : outils utilisés par Israël pour consolider davantage sa domination, son asservissement et son exploitation du peuple palestinien et de ses terres. » Et « La communauté internationale doit inclure les violations des droits des réfugiés palestiniens par Israël dans le cadre de ses responsabilités (reconnaissance, réparations, sanctions, solutions durables). »

C’est la maison dans laquelle j’ai vécu toute ma vie
Jewish Voice for Peace, 15 avril 2021, vidéo Quds News Network, en arabe sous-titré anglais, 1’08
Pour Nabil Al-Kurd, septuagénaire hiérosolymitain, la campagne #SaveSheikhJarrah est une lueur d’espoir qui pourrait l’aider à conserver sa maison et éviter de revivre l’expérience d’être chassé de son foyer comme ce fut le cas à Haïfa en 1948.
(Re)lire aussi Sauver Sheikh Jarrah sur le site de l’AFPS.

Une continuation du projet sioniste
Jewish Voice for Peace, 21 avril 2021, vidéo, en anglais, 40’’
« Le vol de maisons palestiniennes par des colons israéliens est une continuation du projet sioniste », a déclaré à #SaveSheikhJarrah un porte-parole des colons, Jérusalem. « – Est-ce aux dépens de l’Arabe ? – Oui. Mais nos institutions gouvernementales ont aussi été construites aux dépens des Arabes qui vivaient ici. Tout comme l’État lui-même. »

Jérusalem-Est : transferts forcés et colonisation
Nathalie Janne d’Othée, CNCD-11.11.11, le 21 avril 2021
Quatre familles palestiniennes, soit 30 personnes, risquent l’éviction de leurs maisons dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est. Trois autres familles devraient subir le même sort le 1er août. Ces évictions et l’installation consécutive de colons dans les biens volés aux Palestiniens font partie du plan développé par Israël pour consolider la majorité juive dans la ville. Aujourd’hui, la mise en œuvre de ce plan s’accélère.

NAKBA

Délégation virtuelle à Lifta
En commémoration de la Journée de la Nakba, le 15 mai, Eyewitness Palestine propose une visite virtuelle à Lifta, un village palestinien attaqué par les milices sionistes et détruit dans la période précédant la création de l’État d’Israël en 1948. Durée 1 heure 30, 25 $, le dimanche 16 mai, le mardi 18 mai, et le jeudi 20 mai 2021, sous la conduite de Umar al-Ghubari. Inscription en ligne.

BANDE DE GAZA

Les mesures de réduction des coûts par l’UNRWA frappent durement les personnes vulnérablesSarah Algherbawi, The Electronic Intifada, le 8 avril 2021, en anglais
Mahmoud Tafish, assistant administratif au ministère de la Santé de Gaza, est touché par la dernière mesure de l’UNRWA visant à réduire les coûts et à rationaliser les dépenses en normalisant les colis d’aide alimentaire destinés aux réfugiés. Dans le nouveau régime, il n’y aura plus de distinction entre les besoins des pauvres absolus et les autres, seulement des allocations selon la taille de la famille. De plus, toute personne ayant un salaire régulier supérieur à un certain seuil sera exclu de l’aide alimentaire. Le programme a commencé fin février et a été critiqué à Gaza comme étant injuste, amenant les gens dans la rue pour protester.

LIBAN

Il y a tellement de problèmes que le Covid passe au second plan
Diana Hodali, traduction Dominique Muselet, Chronique de Palestine, le 7 avril 2021
Reportage et témoignages d’habitants et d’habitantes du camp de Burj el-Barajneh, au sud de Beyrouth. Covid-19, crise économique, mépris de leurs droits : Les choses deviennent de plus en plus difficiles pour les Palestiniens réfugiés au Liban. Une des raisons de leurs difficultés est le sous-financement chronique de l’UNRWA.

Personne ne devrait avoir à choisir entre ces trois options mortelles
United Nations News, le 7 avril 2021
« La semaine dernière, j’étais au camp d’Ein El Hilweh, au Sud du Liban, et un jeune réfugié palestinien au chômage m’a dit qu’il se demandait constamment s’il allait mourir du Covid, de la faim ou en essayant de traverser la Méditerranée à bord d’un canot pneumatique », a déclaré Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, lors d’une réunion en ligne en prévision d’une conférence des donateurs. « Les gens luttent quotidiennement pour assurer un repas à leur famille. Personne ne devrait se sentir aussi désespéré. Personne ne devrait avoir à choisir entre ces trois options mortelles. »

La lettre de l’AJPF, spécial réfugiés du Liban, mars 2021
Au sommaire de la dernière lettre de l’AJPF (Association pour les jumelages entre camps de réfugiés palestiniens et villes françaises) : Les Palestiniens du Liban, aider une population solidaire, par Nicolas Dot-Pouillard. Dans les coulisses de l’organisation de la collecte lancée en août 2020. Comment la donation a été utilisée sur place. Portrait de Khaled Al-Yamani, référent de l’association pour les camps du Liban. La solidarité active (implication des villes).
PDF téléchargeable depuis le site de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine.

CULTURE

Bretagne et Palestine, terres de broderies
Jamais personne n’avait songé à rechercher ce qu’il y a de commun entre ces lieux de broderies si éloignés et dont l’histoire ou la sociologie des populations ne semblent pas nourrir une réflexion commune.
Jean-Pierre Gonidec, auteur de plusieurs ouvrages sur les sociétés et les costumes de Bretagne, l’a osé, suite à une rencontre entre brodeuses palestiniennes du camp de Rashidiyé au Liban et brodeuses bretonnes, en 2013. Il coédite avec le comité de jumelage Douarnenez-Rashidiyé Brodeurs d’espoir, un beau livre qui dresse des ponts entre la Bretagne et la Palestine. 20 € (+ 8,64 frais de port)
à commander au Comité de jumelage Douarnenez-Rashidiyé
17 rue du Rosmeur, 29100 – Douarnenez, ou par mail

Nous écrire : Groupe de travail Réfugiés
Consultez aussi notre bulletin (à retrouver ici),
ainsi que la rubrique « à travers les médias » du site de l’AFPS.



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