Message du docteur Yaghi, de la Société médicale et aide sociale de Palestine à Gaza

dimanche 17 juillet 2016

Dear friends,
Greetings
Attached please find a letter of sympathy and condolences. Please share with all our friends.
Best regards,
Dr. Aed Yaghi

Chers amis, Salutations.
Veuillez trouver ci joint une lettre de sympathie et de condoléances. Partagez-la,s il vous plaît, avec tous vos amis.
Meilleures pensées Dr. Aed Yaghi

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en français

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[**notre article de mars 2016*]
Le combat des malades du cancer de Gaza et le siège israélien

Umaimah Zamalat supposait que ses papiers étaient en ordre. Cette femme de 52 ans de Beit Lahia, au nord de la Bande de Gaza, a déjà subi une séance de rayons à l’hôpital Makassed de Jérusalem Est pour son cancer des poumons agressif. Mais quand elle est arrivée au checkpoint d’Erez, à la frontière entre Gaza et Israël, prête pour son deuxième traitement, elle a été stoppée. « Mon permis m’autorise à aller à Jérusalem jusqu’à la fin de mes quatre séances [de radiothérapie]. Mais lorsque j’ai essayé de passer par Erez pour ma deuxième séance, ils m’ont dit que je n’avais plus le droit », a dit Zamalat à Electronic Intifada. Les autorités militaires israéliennes d’Erez n’ont donné aucune explication quand ils l’ont renvoyée. Les patients de Gaza ne sont pas autorisés à séjourner à Jérusalem ou dans les hôpitaux israéliens pour la durée de leur traitement et doivent retourner chez eux entre les séances. Cela les soumet au risque de révocations de permis subits, inexpliqués et apparemment inexplicables. JPEG - 39.3 ko Des patientes palestiniennes malades du cancer manifestent dans la ville de Gaza
Zamalat a renouvelé sa demande de permis pour terminer sa radiothérapie. Mais elle conserve très peu d’espoir. « Notre problème ne consiste pas seulement à être atteintes d’un cancer. Il a à faire avec l’amertume d’une occupation que nous ressentons dans tous les petits détails de notre vie, et y compris dans nos maladies  », a-t-elle dit.

Peu d’espoir
Les professionnels de santé de Gaza ont fait part d’une augmentation troublante de l’incidence des cancers dans cette bande de terre appauvrie.

Le docteur Mohammed Abu Shaban est un oncologue qui travaille dans différents hôpitaux de Gaza. Au cours des deux dernières années, a-t-il dit, citant les statistiques du ministère de la santé de Gaza, le nombre de cancers diagnostiqués s’est élevé à quelques 14.600. «  Tous les mois, nous voyons au moins 120 nouveaux malades du cancer à Gaza  », a dit le docteur à Electronic Intifada.

Abu Shaban a avancé qu’il y avait une relation directe entre l’accroissement du nombre de malades du cancer et les trois guerres contre Gaza de ces huit dernières années. Les médecins de Gaza et les professionnels de santé étrangers soupçonnent depuis longtemps qu’Israël a utilisé de nouvelles sortes d’armes contre Gaza, dont les Dense Inert Metal Explosive (DIME) ou munitions chargées en matériaux radioactifs.

« Les forces israéliennes ont utilisé des armes illégales contenant des matériaux radioactifs mortels qui pénètrent dans le sol  », a dit Abu Shaban. « Les gens qui vivent près des zones qui ont été bombardées risquent d’être exposés à ces matériaux. Et ceci les soumet à un risque accru de cancers.
La leucémie est le cancer le plus répandu à Gaza, Abu Shaban estime qu’environ 25 pour cent des morts d’enfants liées au cancer sont dues à cet état de fait.
En plus de la difficulté d’accéder au traitement, il y a le coût. Avec des taux de pauvreté et de chômage tous deux proches de 40 %, les Palestiniens de Gaza dépendent de l’aide du gouvernement. « Les gens ne peuvent pas se permettre les prix exorbitants des services de santé  », a dit Abu Shaban. « Nous avons un besoin aigu de davantage de financements pour couvrir les dépenses supplémentaires de nos patients. »

Rafah n’est pas une option
La situation serait différente si le passage de Rafah vers l’Egypte était ouvert, a-t-elle dit. L’Egypte offre des soins dont les hôpitaux de Gaza sont incapables et, faute de mieux dit-elle, au moins ne serait-elle pas l’otage des « caprices des Israéliens ». Mais depuis 2014, l’Egypte garde le passage fermé et ne l’a ouvert partiellement qu’une petite douzaine de jours.

Le siège qu’Israël impose à Gaza depuis 2007 a épuisé un système de santé qui était déjà contraint par la pauvreté, la surpopulation et la croissance rapide de cette population.
Sous le blocus, a dit le docteur Ahmed El Shorafa, chef de la clinique pour tumeurs à l’hôpital européen de Rafah, on ne peut décrire la situation que comme « catastrophique ».

Gaza souffre d’un grave manque de médicaments, de fournitures et d’équipements médicaux aussi bien que de personnel entraîné et spécialisé. « Nous utilisons les mêmes machines et les mêmes protocoles qu’il y a 14 ans. Nous avons été dans l’incapacité de développer quoi que ce soit », a dit El Shorafa.

Conséquence directe, les hôpitaux de Gaza sont dans l’impossibilité d’offrir des radio- ou chimio-thérapies – d’où la nécessité de nombreux déplacements vers des hôpitaux de Cisjordanie ou d’Israël.

Peur et colère
En janvier, des patientes ont organisé une manifestation pour faire entendre leur colère contre les restrictions draconiennes, qu’Israël menace d’aggraver, à la circulation des malades. L’une des manifestantes, Rawan Lubad, vit avec un cancer du sein depuis 10 ans. Cette femme de 61 ans souffre constamment. Elle a fait deux fois une demande de permis pour se déplacer. Deux fois on le lui a refusé. « Je meurs ici. J’ai la sensation d’avoir été condamnée à mort », a-t-elle dit.

Isra Saleh el-Namey, The Electronic Intifada, Bande de Gaza, février 2016
Isra Saleh el-Namey est une journaliste de Gaza.
Traduction : J. Ch. Pour l’Agence Média Palestine
Source : The Electronic Intifada


Un appel du trésorier de Palestine 13
DONS POUR GAZA

Chers amis,
Depuis plusieurs années Palestine 13 a développé des contacts et participe à des projets d’aide à Gaza en lien étroit avec le PRMS, Société médicale et aide sociale de Palestine.

A Gaza, le PMRS gère 3 cliniques, des centres sociaux et participe à de nombreuses activités médicales ou sociales. Le Docteur Yaghi nous a convaincu qu’une action était prioritaire, l’aide à des enfants atteints de cancers graves. En cas de traitements lourds, chimiothérapie ou radiothérapie, ces enfants doivent être soignés en Cisjordanie ou en Israël. L’Autorité Palestinienne prend les frais de traitement en charge, mais les familles des malades doivent payer le transport, 200 dollars environ par voyage, beaucoup ne le peuvent pas et le PMRS gère un fond pour aider une quinzaine d’enfants. Nous avons convenu que nos dons y seraient affectés.
Nous avons immédiatement fait parvenir un mandat de 1700 euros au PRMS, (argent provenant de dons récents et de nos actions (vente d’huile d’Olive, stand au congrès d’Attac, loto...)
Nous vous sollicitons pour continuer cette action afin que ces enfants soient soignés.
Nous apprécierions d’avoir vos remarques sur ce choix afin d’orienter nos projets futurs et nous serions heureux de répondre à vos questions sur le PMRS ou la situation actuelle à Gaza telle que le Docteur Yaghi nous l’a décrite.
Bien amicalement
Pour le bureau
Le trésorier de Palestine 13 Marc Hérès

Chèques à l’ordre de Palestine 13
Adresse : c/o La Cimade, 8 rue Jean-Marie Cathala, 13002 Marseille

Nous vous enverrons en février un reçu fiscal qui vous permettra une réduction d’impôt de 66% du montant de votre don dans la limite de 20% de votre revenu imposable. Ainsi un don de 100 euros ne vous reviendra qu’à 34 euros

JPEG - 36.4 ko Voir le compte rendu de notre rencontre, en novembre 2015, avec le docteur Yaghi, représentant du PMRS à Gaza :
http://www.assopalestine13.org/spip.php?article649

Déjà, au mois de novembre 2014, l’association Palestine 13 avait fait un don de 2200 euros au PMRS - Palestinian Medical Relief Society ( la Société médicale et aide sociale de Palestine à Gaza)
Cet argent a servi à acheter du matériel médical, des produits de première nécessité et à fournir aux enfants une aide psychologique.

Nous poursuivons nos efforts ! Rejoignez-nous !


Documents joints

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