Meyer Habib : le député « ambassadeur » d’Israël épinglé par une enquête journalistique

vendredi 15 octobre 2021

Meyer Habib est député UDI des Français de l’étranger. Grand ami de Netanyahu et ancien membre de la milice violente Betar, il est célèbre pour ses frasques et son soutien sans faille au Likoud et à l’extrême droite israélienne.

Vendredi 15 octobre, la cellule investigation de Radio France publie une enquête intitulée « Meyer Habib : Le député français qui murmure à l’oreille de Benyamin Netanyahu ». Dans cet article important, les journalistes révèlent le double-jeu joué par le député tantôt parlementaire français tantôt diplomate officieux mais toujours au service des intérêts de la droite nationaliste israélienne. Sans surprise, l’enquête révèle l’objectif de Meyer Habib de faire aligner la position de la diplomatie française à propos de la Palestine sur celle de l’administration américaine et des régimes les plus réactionnaires du monde, comme Bolsonaro ou encore Orban. Force est de constater qu’il trouve des soutiens à cette stratégie dans la majorité présidentielle et ses soutiens, à l’image de Manuel Valls ou d’Aurore Bergé.

Par ailleurs, on apprend que celui-ci utilise son mandat de député pour faire de la propagande pour la droite israélienne. Par exemple, celui-ci a utilisé en 2018 un papier avec l’en-tête de l’Assemblée Nationale pour appeler à voter pour le candidat du Likoud aux élections israéliennes de Jérusalem occupée. Autre exemple explicite, il a illustré sa carte de vœux officiel pour l’année 2021 avec une photo de lui aux côtés de Netanyahu et celle d’un soldat israélien.

L’article se conclut en nous apprenant que le député UDI possède « des actions de sociétés non déclarées. […] En 2016, Mediapart avait déjà révélé l’existence de Track Performance, co-fondé avec Arnaud Mimran (qui sera condamné ultérieurement dans le cadre de l’escroquerie à la taxe carbone). Avant ces démêlés judiciaires, Meyer Habib avait présenté son vieil ami Arnaud Mimran à Benyamin Netanyahou, et Mimran avait pris à sa charge un séjour des Netanyahou en France en 1999. Dans cette même société, nous avons identifié un autre associé. Un spécialiste de l’optimisation fiscale, installé au Luxembourg, qui est cité dans les Panama Papers. »

Derrière un prétendu vernis de respectabilité, cette enquête révèle le vrai visage de celui qui est un des représentants les plus zélés de l’apartheid israélien en France.



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