Palestine : il est urgent de s’engager contre la colonisation et l’apartheid

mercredi 17 mai 2023

Alors qu’était examinée ce jour (4 mai) une proposition de résolution condamnant « l’institutionnalisation par l’État d’Israël d’un régime d’apartheid » à l’Assemblée nationale, nous revenons sur les différents aspects de la répression systématique contre les Palestiniens qui s’intensifie depuis des années.

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Le gouvernement israélien le plus à l’extrême-droite de l’histoire du pays est au pouvoir, avec des suprémacistes nationalistes religieux aux propos génocidaires. L’un d’eux, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a obtenu l’autorisation de former une garde nationale à ses ordres, autrement dit une milice. Il est vrai que la nature coloniale et discriminante de l’État israélien est en permanence réaffirmée en fait ou en droit, comme au niveau légal elle l’avait été avec l’adoption de la loi sur l’État-nation en 2018.

Depuis le début 2023, 98 Palestiniens ont été tués, et 14 Israéliens (dont 13 colons en Cisjordanie dans les territoires palestiniens occupés). La colonisation ne cesse de voler davantage de terres aux Palestiniens en Cisjordanie. Certes, à Jérusalem, la résistance à la colonisation du quartier de Sheikh Jarrah a obtenu un sursis bienvenu, mais l’annexion continue cependant à Jérusalem Est et dans de nombreuses autres régions de Cisjordanie.

La bande de Gaza, elle, est toujours sous blocus (israélien et égyptien) depuis 2007 et les 2 millions de Gazaouis se trouvent dans une prison à ciel ouvert, et souffrent d’un manque d’accès à toutes les denrées de bases (eau, électricité, fioul, médicaments, soins médicaux etc).

Des centaines de Palestiniens sont victimes d’arrestations et détentions politiques et arbitraires (appelées « détentions administratives ») par l’armée israélienne. Des enfants et adolescents, une employée espagnole d’une organisation humanitaire et l’avocat franco-palestinien Salah Hammouri ont également été les cibles de telles arrestations.

D’hier à aujourd’hui, du massacre de Deir Yassin en 1948 et la destruction de 350 villages palestiniens, au pogrom de Huwara et l’expulsion des communautés de Masafer Yatta cette année, la continuité de la domination coloniale reste le point d’achoppement d’une paix juste et durable.

Ces dernières années des organisations des droits humains israéliennes, internationales, y compris Amnesty International et Human Rights Watch, ainsi que des experts de l’ONU ont reconnu ce que les Palestiniens affirment depuis longtemps : les politiques d’Israël vont au-delà de l’occupation militaire et constituent un crime contre l’humanité d’apartheid, tel que défini en droit international.

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