Pourquoi la résistance palestinienne doit reprendre les armes

lundi 2 mai 2022

Les Occidentaux ont parfois du mal à comprendre les choix que le peuple palestinien se trouve obligé de faire, pourtant il suffit d’un bref regard sur l’histoire de ce peuple pour comprendre la logique qui sous-tend ses actions et sa lutte.

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Il serait peut-être moins difficile pour les Occidentaux de comprendre et d’accepter les tactiques utilisées contre “Israël” si elles étaient replacées dans leur contexte.

La récente relance de la lutte armée en Cisjordanie occupée, ainsi que la relance des violentes attaques de guérilla à “Tel Aviv” ont pris le monde par surprise, au milieu du chaos qui se développe du fait de la guerre en Ukraine.

Cependant, beaucoup d’Occidentaux ne peuvent pas comprendre pourquoi la violence vient de redevenir le principal moyen de lutte contre le projet colonial en Palestine et, par conséquent, beaucoup d’Occidentaux ne se sentent pas capables de soutenir la lutte palestinienne dans de telles circonstances.

Comprendre le présent nécessite de se pencher sur l’histoire pour replacer la Résistance dans son contexte et la mettre en parallèle avec les luttes de libération nationale d’autres peuples à travers l’histoire.

En 1974, Yasser Arafat, alors président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a prononcé son célèbre discours du “rameau d’olivier” devant l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU).

Au cours de ce discours, après avoir déclaré qu’il était arrivé sur la scène mondiale en tenant dans une main l’arme d’un combattant de la liberté et dans l’autre un rameau d’olivier, il a lancé cet avertissement : “Ne laissez pas le rameau d’olivier tomber de ma main”, et il l’a répété deux fois, dans les mêmes termes exactement, pour lui donner plus de poids.

C’est cette année-là, en 1974, que Yasser Arafat a décidé qu’en tant que chef de l’OLP, il suivrait la voie du dialogue pour établir un État palestinien. Bien que les pourparlers officiels entre l’OLP et “Israël” n’aient pas eu lieu avant la conférence de Madrid en 1991, l’OLP s’est progressivement engagée sur la voie du dialogue avec les États-Unis, ses alliés européens, puis avec les Israéliens.

Lors de la première intervention de l’OLP aux Nations-Unies, il n’y avait pas de délégation israélienne, car Israël considérait l’OLP comme une organisation terroriste.

La position israélienne était, à l’époque, de ne pas négocier avec “les terroristes” et de ne pas entretenir l’idée d’un État palestinien, et elle est toujours la même car les États-Unis – le principal allié de “Tel Aviv” – l’ont permis.

Bien que l’ancien président égyptien Anouar el-Sadate ait d’abord tenté, lors des accords de Camp David en 1978, d’intégrer la question palestinienne dans les pourparlers, il a finalement laissé tomber le peuple palestinien et a signé un accord de normalisation avec “Israël”, sans tenir compte du sort des autres pays arabes.

L’OLP a perdu le soutien réel de l’Égypte en 1979, mais elle était toujours puissante dans le monde arabe et bénéficiait d’un grand soutien diplomatique, financier et public.

L’OLP qui, tout en étant toujours considérée comme une organisation terroriste, avait la mission de remettre l’État de Palestine sur la carte, a continué à mener une guérilla contre le régime sioniste, par le biais des branches armées de ses différentes composantes.

Les groupes de résistance palestiniens ont lancé des attaques meurtrières contre “Israël”, y compris d’innombrables opérations commando.

Pendant cette période, “Israël” a autorisé des élections municipales dans les territoires palestiniens occupés depuis la guerre de juin 1967, mais l’État hébreu n’a jamais envisagé d’organiser des élections nationales palestiniennes ni de s’asseoir à la même table que les représentants palestiniens pour rechercher une solution sur la base de deux États.

Les Palestiniens ont donc continué à mener leur lutte armée de libération nationale, principalement depuis le Liban dans les années 1970.

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