Une injustice sans nom !

dimanche 28 août 2022

Injustice, oppression, arbitraire, persécution et coercition sont autant de termes qui peuvent s’appliquer à ce que vit le peuple palestinien depuis un siècle, depuis que la Société des Nations a imposé le mandat britannique – qui avait tout du colonialisme sauf le nom – à la Palestine.

JPEG - 48.2 ko Les proches en deuil assistent aux funérailles de sept Palestiniens assassinés lors de frappes aériennes israéliennes sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 7 août 2022 - Photo : Ashraf Amra via The Electronic Intifada

Par Mustafa Barghouti

Le mandat de la Société des Nations pour la Palestine a été approuvé et mis en œuvre en 1922. Il s’agissait d’un projet visant à s’approprier et à prendre le contrôle de la Palestine afin de mettre en œuvre la tristement célèbre déclaration Balfour de 1917 au nom du mouvement sioniste, dans le but d’établir un « foyer national pour le peuple juif ».

L’article 2 du Mandat pour la Palestine stipulait : « Le mandataire [la Grande-Bretagne] sera chargé de placer le pays dans des conditions politiques, administratives et économiques qui garantiront l’établissement du foyer national juif, tel que décrit dans le préambule, et le développement d’institutions autonomes, ainsi que de sauvegarder les droits civils et religieux de tous les habitants de la Palestine, indépendamment de leur race et de leur religion. »

L’article 7 du même document stipulait : « L’Administration de la Palestine sera chargée de promulguer une loi sur la nationalité. Cette loi comprendra des dispositions visant à faciliter l’acquisition de la citoyenneté palestinienne par les Juifs qui établissent leur résidence permanente en Palestine. »

Depuis lors, le peuple palestinien a été victime de tous les crimes possibles et imaginables, y compris de crimes de guerre, commis d’abord par les bandes terroristes sionistes, puis par les forces de « défense » israéliennes et les colons, y compris des massacres, comme ceux de Deir Yassin, Kafr Qassem et Al-Tantora.

Le nettoyage ethnique a transformé 70 % de la population palestinienne en réfugiés, dont le nombre s’élève aujourd’hui à sept millions ; ils sont victimes des crimes de l’occupation et de la discrimination raciale – l’apartheid – et de toutes sortes de violations des droits de l’homme.

Le nombre de martyrs palestiniens depuis 1948 est d’au moins 100 000, tandis que plus d’un million de Palestiniens sont passés par les prisons israéliennes.

Selon le célèbre historien israélien antisioniste Ilan Pappe, une partie de la Palestine, la bande de Gaza, est devenue, depuis 2006, la plus grande prison de l’histoire de l’humanité, dans laquelle plus de deux millions de Palestiniens sont assiégés parterre, ciel et mer.

Ils sont privés d’eau, d’électricité et de toute possibilité de vivre décemment, et 80 % des diplômés sont au chômage.

Chaque jour qui passe, l’occupation sème la pauvreté, la maladie, la dépression et les catastrophes parmi les Palestiniens. Il y a 642 points de contrôle militaires israéliens dans la Cisjordanie occupée, qui a été divisée et fragmentée par les colonies illégales et le mur d’apartheid en 224 îlots ou bantoustans ; ou, plus exactement, en « ghettostans ».

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