Unissons nos luttes pour mettre fin au greenwashing et à l’oppression systématique.

mercredi 9 novembre 2022

La 27ème conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) a débuté le 6 novembre à Sharm el Sheik, en Égypte.

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Les mouvements pour la justice climatique ont souvent dénoncé le manque de volonté et de courage des représentants des gouvernements lors des précédentes conférences COP. Trop souvent, des décisions clefs ont été reportées et des accords ont été signés à partir du moment où ils n’étaient pas contraignants, sans pour autant s’attaquer sérieusement au défi de la catastrophe climatique que nous vivons. Pourtant, les COP ont souvent été aussi un espace où la société civile pouvait se réunir, créer des réseaux, échanger des idées et protester.

Cette année, de lourdes mesures de sécurité empêcheront les protestations des mouvements pour le climat et la justice sociale d’avoir lieu. Alors que l’Égypte attend avec impatience d’accueillir le sommet cette année, l’attention se tourne vers le nombre croissant de militants politiques et sociaux égyptiens emprisonnés pour leur action pacifique. Le prisonnier d’opinion Alaa Abd el-Fattah a intensifié sa grève de la faim pour la liberté et la justice à l’approche de la COP27, alors que les poursuites du régime égyptien à l’encontre de militants et d’organisations de la société civile se poursuivent, parallèlement à la normalisation profonde de ses liens avec Israël. Il s’agit d’une preuve supplémentaire de la nature autoritaire du régime égyptien, qui se sert de la conférence pour greenwasher ses violations des droits de l’homme, comme l’ont déclaré plusieurs organisations indépendantes, en présentant un « visage plus joli » pour détourner l’attention de ses graves violations des droits de l’homme.

12 organisations égyptiennes de défense des droits de l’homme ont lancé une pétition appelant les autorités égyptiennes à libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues pour le simple fait d’avoir exercé pacifiquement leurs droits humains, à mettre fin au blocage arbitraire des sites web et à libérer immédiatement tous les journalistes.

Le Comité national palestinien BDS (BNC) réitère son appel à toutes les institutions internationales des droits de l’homme et aux comités compétents des Nations unies pour qu’ils intensifient la pression sur les autorités égyptiennes afin qu’elles libèrent sans condition tous les prisonniers politiques et les défenseurs des droits de l’homme égyptiens.

Les luttes pour les droits politiques et civils, la justice socio-économique, ainsi que la justice climatique dans le monde arabe et ailleurs sont interconnectées et intersectionnelles. Unis, nous vaincrons tous les systèmes d’oppression.

Nous prônons la liberté pour tous les prisonniers politique en Egypte et dans le monde.

La Palestine est aussi une question de justice climatique !

Le Comité national palestinien BDS (BNC), la plus grande coalition palestinienne à la tête du mouvement mondial de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), estime que la lutte pour le démantèlement du régime israélien de colonisation et d’apartheid en Palestine, qui dure depuis des décennies, va de pair avec les luttes mondiales pour la justice, y compris la justice climatique. La crise climatique catastrophique est exacerbée par l’inégalité et l’oppression mondiales et principalement causée par des gouvernements et des entreprises complices qui font passer le profit avant les personnes et la planète.

Les Palestiniens autochtones qui vivent dans ces conditions, sans aucun contrôle sur leurs terres ou leurs ressources naturelles, sont très vulnérables à la crise climatique. Avec l’accaparement des ressources par Israël, la hausse des températures exacerbe la désertification ainsi que la pénurie d’eau et de terres, renforçant ainsi l’apartheid climatique.

Les exemples suivants montrent la nécessité d’une lutte commune contre l’apartheid et la catastrophe climatique :

Le rôle de FNJ (Fonds national juif)

Les politiques de greenwashing et d’apartheid d’Israël sont rendues possibles par des gouvernements, des entreprises et des institutions complices qui soutiennent et permettent son régime d’oppression. L’une des principales institutions est le Fonds national juif (FNJ). Depuis 120 ans, le FNJ est responsable du nettoyage ethnique des Palestiniens autochtones.

Créé en 1901 comme instrument de la colonisation sioniste de la Palestine historique, le FNJ détient 13% des terres appartenant aux réfugiés palestiniens expulsés lors de la Nakba de 1948. C’est une composante essentielle de l’Autorité foncière israélienne qui administre 93% des terres sous le contrôle du régime d’apartheid israélien dans ses frontières d’avant 1967. Elle y a planté des millions d’espèces d’arbres étrangères et de plantes envahissantes, causant d’énormes dommages à la biodiversité. Les forêts du FNJ sont principalement destinées à cacher les ruines des villages palestiniens victimes du nettoyage ethnique.

Le projet Interconnector et Siemens

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