A ma camarade Houria Bouteldja

jeudi 21 janvier 2021

Non, on n’est pas innocemment Israélien. La responsabilité collective, ça n’existe pas. Chaque individu est responsable de ses actes, de ses non-actes, de ses silences plus ou moins complices. Cette vérité ne doit pourtant pas en cacher une autre : une société peut être évaluée, jugée, en fonction du comportement de la majorité qui la compose.

L’Allemagne a été nazie entre 1933 et 1945, la France collaboratrice entre 1940 et 1944, l’Afrique du Sud a été une société d’apartheid. Ces définitions sociétales mettent d’ailleurs en valeur les minorités qui se sont mises à contre-courant, souvent au prix de leur liberté ou de leur vie. Pendant l’Apartheid, on ne peut être blanc sud-africain innocemment, ou Français innocemment pendant l’empire colonial : soit on se bat, soit on collabore au crime, ne serait-ce qu’en fermant les yeux. Celui qui a longtemps été la conscience d’Israël, le Professeur Yeshayahou Leibovitz, a défini le courage comme la capacité d’aller à contre-courant et de ne pas craindre le qu’en dira-t-on ; c’est ainsi qu’il décrivait les soldats réfractaires de la guerre du Liban.

L’article complet est ICI.

JPEG - 90.1 ko

Le texte d’Houria Bouteldja censuré par Mediapart est ICI.