Pourquoi l’UE contribue-t-elle à qualifier les critiques d’Israël d’antisémitisme ?

lundi 26 avril 2021

En adoptant la définition de l’IHRA, l’UE joue le jeu des groupes de défense d’Israël qui sapent le travail de la société civile contre l’occupation.

Depuis que l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) a adopté sa "définition de travail de l’antisémitisme" en mai 2016, diverses organisations israéliennes - dont certaines auraient des liens avec le gouvernement israélien - font la promotion de cette définition dans le but de discréditer et de saper le travail de la société civile qui conteste l’occupation de la Palestine par Israël.

JPEG - 77.1 ko

L’un de ces groupes est NGO Monitor, qui a été critiqué pour avoir ciblé les sources de financement des organisations qui critiquent Israël. Un autre est l’International Legal Forum (ILF), un réseau juridique qui est considéré comme contrant la pression internationale contre les politiques du gouvernement israélien. Ces deux groupes font partie d’une campagne plus large qui, ces dernières années, a conduit au rétrécissement de l’espace civique pour la défense des droits et l’activisme sur Israël et la Palestine.

La définition de l’IHRA est devenue un projet majeur pour ces organisations de défense d’Israël. Au cours des dernières semaines, l’ILF, par exemple, a aidé à organiser une lettre ouverte d’universitaires en faveur de la définition. La définition figure également en bonne place dans le récent rapport de l’ILF, "Antisemitism & De-Legitimization". Le groupe dispose même d’une page web dédiée à la promotion d’une analyse juridique qui soutient que la définition "fournit, pour la première fois dans l’histoire (sic), une norme objective pour identifier les motifs ou les objectifs antisémites derrière les actes discriminatoires" et pour "identifier et comprendre clairement ce qui constitue l’antisémitisme".

Cependant, la définition de l’IHRA ne constitue guère une norme objective. Comme de nombreuses critiques l’ont souligné, la définition manque de clarté et de démarcation, ce qui la rend vulnérable aux interprétations erronées et aux manipulations. Les onze "exemples contemporains d’antisémitisme" joints à la définition de l’IHRA, dont sept concernent Israël, sont encore plus susceptibles d’être utilisés de manière arbitraire.

Ces exemples liés à Israël semblent être l’une des principales raisons pour lesquelles des groupes comme l’ILF sont si enthousiastes à l’idée de promouvoir la définition de l’IHRA. En effet, l’ILF ne considère pas la définition de l’IHRA comme une déclaration symbolique - elle veut qu’elle soit appliquée concrètement par les agences et les fonctionnaires du gouvernement, y compris la police, les procureurs et les juges.

Lire la suite de l’article ICI.



Agenda

<<

2020

>>

<<

Mai

>>

Aujourd’hui

LuMaMeJeVeSaDi
27282930123
45678910
11121314151617
18192021222324
25262728293031