« Derrière les fronts : Résistance et Résilience en Palestine »

vendredi 5 mai 2017

APPEL A SOUTIEN/PREACHAT POUR LA SORTIE DVD DU FILM « DERRIERE LES FRONTS : RESISTANCES ET RESILIENCES EN PALESTINE »

« Derrière les Fronts » est sorti en salle en novembre 2017
La prochaine étape est la sortie du DVD du film « Derrière Les Fronts » en décembre 2018 ! Un cadeau de Noël à inscrire dans votre liste....

Ce DVD contiendra :
* Le film en version française
* Une interview de la réalisatrice Alexandra Dols par le Dr. Samah Jabr
* Des scènes inédites du film

Le prix du DVD en vente directe sera de 18 euros et il sera de 20 euros environ en magasin.

Pour les enseignants et documentalistes le film sera disponible dans les catalogues de l’ADAV et de Colaco début novembre.

Merci encore pour tout votre soutien au cours de ces dernières années,


Notre article du 5 mai 2018
Nous avons le plaisir de vous annoncer une séance unique et spéciale du film :
« Derrière les fronts : Résistance et Résilience en Palestine »
le mardi 16 mai 2017 à 20h au cinéma Les Variétés, 37 rue Vincent Scotto 13001 Marseille

La séance sera suivie par un débat en présence de la réalisatrice Alexandra Dols, du personnage principal du documentaire, le docteur Samah Jabr, et d’une partie de l’équipe du film.
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Le documentaire « Derrière les fronts : résistance et résilience en Palestine » terminé en novembre dernier, est un film sur les conséquences invisibles de la colonisation : l’occupation intime, celle de l’espace mental.

« Derrière les fronts, propose un cheminement dans nos esprits et sur les routes de Palestine, en compagnie de la psychiatre psychothérapeute et écrivaine palestinienne Dr. Samah Jabr. Dans l’héritage du Dr. Frantz Fanon, psychiatre anticolonialiste, elle témoigne des stratégies et conséquences psychologiques de l’occupation et des outils des palestinien-nes pour y faire face.

Dans ce film à plusieurs voix, des extraits de chroniques, d’interviews et d’échappées poétiques dansent aux corps-à-corps avec l’invisible des rues et paysages palestiniens. De cette Palestine fragmentée, des femmes et des hommes aux multiples identités partagent leurs résistances et résiliences.

Parce que la colonisation au quotidien n’est pas seulement celle des terres, du ciel des logements et de l’eau, elle ne cherche pas simplement à s’imposer par les armes, mais travaille aussi les esprits, derrière les fronts ! »

Le Dr. Samah Jabr est née à Jérusalem-Est, elle y vit et travaille dans plusieurs villes de Cisjordanie. Elle a dirigé le Centre Médico-Psychiatrique de Ramallah et aujourd’hui est à la tête de l’unité de service de santé mentale en Palestine.

Son champ d’activités inclut également la formation aux professionnels de la santé mentale palestiniens et internationaux et participe, avec l’association israélienne PCATI – Comité public contre la torture en Israël – à un travail de collecte de témoignages de personnes qui ont été torturées.

Parallèlement, elle écrit depuis la fin des années 90 et contribue actuellement au Washington Report on Middle East Affairs et au Middle East Monitor. Ses chroniques traduites en français, bénéficient d’une large diffusion par des sites internet journalistiques, politiques, confessionnels, académiques ou scientifiques et transcendent les clivages habituels.


Notre article du 8 mars 2017

A l’occasion de la journée internationale du droit des femmes, le 8 mars, nous sommes heureux de partager avec vous une production audiovisuelle inédite et de grande qualité d’Hybrid Pulse :
" Femmes de Palestine : survivre aux traumatismes, construire la résilience"

Women in Palestine - Femmes de Palestine - نساء فلسطين ITW with Dr Samah JABR

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Une interview audiovisuelle avec la psychiatre-psychothérapeute écrivaine palestinienne, le Dr Samah Jabr réalisée par Alexandra Dols à Jérusalem, en aout 2015 coproduite par le groupe anglais " Northern Women for Palestine"
(10’ - version originale en anglais avec sous titres en français et arabe)
Merci à Ijtihad, Rawan, Mariam, Hagar, et Alexandra pour ce travail de sous-titres !
Hybrid Pulse Association


[*mise à jour du 10 février 2016 -
Bravo : 10875 euros ont été récoltés...(le besoin était évalué à 10000 euros)
Bon travail à l’équipe qui réalise ce documentaire... que nous attendons avec impatience*]

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Ci-dessous un extrait du film, un teaser pour vous mettre en appétit (vostfr)
https://www.youtube.com/watch?v=zO1-ftfVLvQ

et une autre bonne nouvelle :
Samah Jabr a été elue « Personnalité de l’année 2015 » par Oumma
http://oumma.com/222424/psychiatre-palestinienne-samah-jabr-elue-personnalite
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Présentation détaillée du projet : Derrière les fronts : résistance et résilience en Palestine (titre provisoire)

Genèse : J’ai découvert les chroniques de Samah Jabr en 2007. Je travaillais alors sur mon dernier long métrage documentaire Moudjahidate. Film relatant les engagements de femmes dans la lutte pour l’Indépendance de l’Algérie. J’avais à l’époque ce que l’on peut appeler une "position de principe" anticolonialiste quant à la Palestine. Les chroniques du Dr Samah Jabr m’ont permis de visualiser et concrétiser la situation. En proposant une approche inédite, dans l’héritage de Frantz Fanon - celle de politiser le psychologique, pour décoloniser les esprits - ses chroniques m’ont donné une porte d’entrée sur une réalité complexe, et m’ont conduite jusqu’à elle.
PNG - 276.9 ko crédit : A. Dols
Présentation du film :
« L’occupation ne s’arrête pas avec un cessez-le-feu. »
La dernière offensive militaire israélienne de l’été 2014 a fait plus de 2 100 victimes palestiniennes dont plus de 500 mineurs. Ce massacre était une phase aiguë d’une occupation commencée il y a maintenant plusieurs décennies.

Au quotidien, la colonisation n’est pas seulement celle des terres, des logements, du ciel ou de l’eau. Elle ne cherche pas simplement à s’imposer par les armes, mais elle travaille aussi les esprits, derrière les fronts.

Ce documentaire s’intéresse à ses formes invisibles, c’est à dire : l’occupation intime, celle de l’espace mental. Espace où l’équilibre, l’estime de soi, le moral et l’âme deviennent des lieux et des enjeux de lutte.
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« Je ne pense pas qu’une libération nationale puisse être réalisée par des personnes qui ne sont pas personnellement libérées […]. Les personnes alliées parlent toujours de libérer les terres palestiniennes, mais pour moi il est important de libérer l’esprit palestinien, le peuple palestinien, l’identité palestinienne. » Samah Jabr

Née à Jérusalem-Est, elle vit à Shufat en banlieue de Jérusalem et travaille en Cisjordanie. Issue de la première promotion en médecine de l’université palestinienne d’Al Quds (Jérusalem), elle est l’une des vingt psychiatres a pratiqué actuellement en Cisjordanie.

Directrice du Centre médico-psychiatrique de Ramallah, elle est également professeure dans des universités et forme des professionnels de la santé mentale (aussi bien palestiniens, israéliens ou internationaux). Elle intervient en prison et participe, en collaboration avec le PCATI, Comité public contre la torture en Israël, à collecter des témoignages de personnes ayant été torturées.
Parallèlement à ces activités, elle écrit régulièrement des chroniques depuis la fin des années 1990 publiées au sein de revues internationales.

En s’appropriant un savoir académique acquis durant ses études en Europe et à l’Institut israélien de psychothérapie psychanalytique, Samah Jabr construit un diagnostic psycho-politique sur sa société tout en soulignant les liens entre la résilience du peuple Palestinien et la résistance à l’occupation.

Le terme de résilience vient à la base de la physique pour traduire la capacité d’un matériau à revenir à sa forme initiale après avoir subi un choc. En psychologie, La résilience désigne le processus par lequel une personne se développe malgré un traumatisme ou un environnement qui aurait dû être délabrant et destructeur.
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Derrière les fronts, invite à un double cheminement : à la fois dans nos esprits et sur les routes de Palestine.

Des extraits de chroniques misent en scène, seront les pavés de cette route, tandis que la chronique de Samah Jabr " En dansant sur des rythmes différents mais en dansant quand même " orientera la trajectoire du film.

Choisie entre autres parce qu’elle traverse des lieux d’affrontements physiques et psychiques : du Centre Médico Psychiatrique de Ramallah, en passant par le check point de Qalandia, pour aller vers Jérusalem.

Ces chroniques questionnent l’aliénation, l’impact psychologique d’une oppression au quotidien, et m’ont donner envie d’aller à la rencontre des personnes et lieux évoqués, pour aller au-delà des textes.

Une pluralité de personnages dans une Palestine fragmentée …
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Alors que la Palestine est une, les réalités palestiniennes sont multiples : les Gazaouis font face à d’autres conditions d’occupation que les « Palestiniens de 48 » et que celles et ceux qui vivent en Cisjordanie. Il nous est actuellement très difficile de tourner dans la bande de Gaza, mais je n’oublie pas que leur sort est lié.
Alors que continuer de vivre en Palestine est déjà aux yeux de beaucoup une forme de résistance, mes interlocuteurs-trices de Jérusalem, de Naplouse, de Ramallah ou encore d’Haïfa s’inscrivent dans des tentatives de déjouer le système et de contrer les tentatives de division et d’attaques psychologiques et idéologiques.

Deema Zalloum, mère de Moussa Zalloum, habite à Shufat quartier de Jérusalem-Est. En juillet 2014, elle réussit à empêcher trois israéliens de kidnapper son fils. Le lendemain, ces mêmes israéliens ont kidnappé et assassiné le jeune Muhammad Abu Khdeir en le brûlant vif.
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Mgr Theodosios de Sebastia (né Atallah Hanna) est l’archevêque du Patriarcat de l’église grecque orthodoxe de Jérusalem depuis 2005. Il propose une approche déconfessionnalisée du conflit et lutte contre les tentatives de divisions entre chrétiens et musulmans palestiniens.
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« De façon générale, les sionistes empêchent l’accès à toute la ville de Jérusalem : les Palestiniens de Cisjordanie ne peuvent pas y accéder excepté avec une autorisation donnée par l’occupant sioniste. [...] Cette interdiction n’empêche pas seulement les musulmans d’accéder à Al Aqsa et les chrétiens à l’église du Saint-Sépulcre, elle empêche les Palestiniens de manière générale d’avoir accès au marché et d’aller travailler » Mgr Theodosios de Sebastia

Ghadir Shafie co directrice d’Aswat, (« voix » en arabe), groupe de Palestiniennes féministes et queer nous livrera son opinion et son expérience. Aswat est « un groupe féministe queer engagée à relier le féminisme, l’homosexualité et la résistance à toutes les formes d’oppression - en tant que Palestiniennes, femmes et queer - les réunir en une seule lutte monumentale ". Elle est également engagée dans le mouvement international « Boycott, désinvestissement et des sanctions pour Israël » (BDS).
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« Je ne veux pas que la communauté internationale me “sauve” en tant que queer. Je veux en priorité que l’occupation cesse. [...] La Palestine doit d’abord être libre pour être jugée en tant que société. »
Ghadir Shafie

Dr El-Sakka Abaher, originaire de Gaza, est sociologue et directeur du département de sciences sociales et comportementales de l’université de Birzeit dans lequel il enseigne. Sa recherche se concentre sur les expressions artistiques, la mémoire, l’identité, la protestation et les mouvements sociaux.
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Khader Adnan
A été prisonnier politique. Arrêté dix fois en détention administrative - procédure qui permet à l’armée israélienne de détenir une personne pour une période de six mois maximum, renouvelable de manière indéfinie, sans inculpation ni procès.
Il a finalement été libéré en juillet 2015, après avoir mené une grève de la faim de 55 jours. Nous l’avons rencontré à l’hôpital quelques jours après sa sortie.

Depuis 1967, 40% de la population masculine a été arrêtée par les forces israéliennes, pratiquement chaque famille palestinienne a au moins un de ses membres en détention. (source : Palestinian Central Bureau of Statistics)
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Extrait de « L’homme ne vivra pas que de pain » Samah Jabr, juillet 2015
« Notre président nous a déclaré que “s’il nous faut choisir entre le pain et la démocratie, nous choisissons le pain”. Pourtant, le boulanger Khader Adnan pense et se comporte autrement, illustrant le principe que “l’homme ne vivra pas que de pain”. Adnan a mené deux longues et périlleuses grèves de la faim en détention depuis 2013. La torture et des sévices humiliants ont été les déclencheurs de la première ; ses interrogateurs lançaient des insinuations sexuelles à propos de son épouse, se moquaient de sa foi et de son physique, arrachaient sa barbe et souillaient sa moustache des saletés de leurs chaussures. Adnan a remporté ses deux grèves de la faim, ce qui a entraîné sa libération et attiré l’attention du monde sur la situation désespérée des prisonniers politiques palestiniens mis en détention administrative, c’est-à-dire détenus sans motif d’inculpation ni procès, pour des périodes de six mois, renouvelables indéfiniment. »

En général, les images des palestinien-nes dans les médias français sont souvent spectaculaires : foule en deuil, femmes sous le choc de la mort de leurs proches, regroupées autour d’un blessé ou d’un mort, ou bien encore combattants armés, incarnant le « danger terroriste ». Ces images ne laissent pas indifférent. Elles peuvent susciter un élan humanitaire ponctuel ou créer de la peur. Mais permettent-elles une réelle compréhension de la situation ?

L’idée est donc de sortir du spectaculaire pour entrer dans le quotidien d’un conflit qui n’est pas fait que d’armes et de morts. Prendre de la distance, explorer d’autres temporalités et laisser nos esprits cheminer sur les routes de Palestine, pour mieux comprendre les racines et les ressorts de ce qui s’y passe aujourd’hui.

Gageons que leurs témoignages pourront inspirer bien au-delà de leur réalité.

État des lieux
Trois tournages en Palestine ont déjà eu lieu.
Pour l’instant le projet a été développé en autoproduction au sein d’Hybrid Pulse, avec le soutien de partenaires du mouvement de solidarité avec la Palestine.
Nous sollicitons aujourd’hui votre participation pour nous aider à collecter les fonds nécessaires pour les dernières étapes de post-production (monter, mixer, étalonner, sous titrer).
Pour mener à terme et à bien, Derrière les fronts !

Présentation de l’équipe : TEAM RR
La réalisatrice : Alexandra Dols
Diplômée d’un Master II en Création et Réalisation audiovisuelle à Paris VIII Vincennes et d’un Master I en Écriture de scénario de fiction à Paris I Panthéon-Sorbonne, Alexandra Dols est auteur-réalisatrice spécialisée dans le documentaire et intervient en parallèle dans les milieux scolaires afin de transmettre des outils d’éducation à l’image.

Son précédent long métrage documentaire, Moudjahidate, évoque l’engagement des femmes dans la lutte pour l’Indépendance de l’Algérie au sein du FLN-ALN. Sorti en 2008, il proposait déjà des jalons d’une réflexion anticolonialiste.

"La lutte contre l’occupation là-bas nous renvoie à la décolonisation des esprits et des institutions qu’il reste à faire ici, en France. Par rapport à son histoire, son passé, mais aussi à son présent."

L’ingénieure du son
Charlotte, assistante plateau, elle réalise des reportages radiophoniques depuis plus de dix ans et anime entre autres l’émission « Une heure en Palestine » sur radio Galère, 88.4 (Marseille).

Boutros, écrivain, a été script et interprète de l’arabe au français lors des interviews.
La maison de Production : Hybrid Pulse
Hybrid Pulse est une association créée en 2007 ayant pour but d’accompagner des femmes dans l’écriture, la réalisation, la diffusion de créations audiovisuelles et dans la mise en œuvre d’ateliers d’éducation à l’image.
Les questions de luttes d’émancipation, de libération sous-tendent et traversent nos productions.
Nous avons produit et distribué le long-métrage documentaire d’Alexandra Dols, Moudjahidate, disponible en DVD et VOD.
Il a été diffusé sur trois continents (Europe, Afrique et États-Unis) et au sein d’établissements scolaires.

À quoi servira la collecte ?
Pourquoi sollicitons nous votre aide ?
Cette collecte nous servira à terminer les dernières étapes de post-production du film, des opérations techniques, complexes, à effectuer chez et avec des professionnels expérimentés.

Nous demandons aux kiss kiss bankers de nous soutenir à hauteur de 10 000€.
Vos contributions participeront aux frais de :

- pour le montage de l’image – somme qui comprend la location d’une station de montage virtuel et des logiciels nécessaires ainsi que le salaire du monteur ou de la monteuse

- pour l’étalonnage avec technicien-ne spécialisé, afin d’harmoniser en couleur et en densité les différents plans montés et les différentes caméras utilisées.

- pour le mixage avec un ingénieur du son, le temps de finaliser la bande son du film.

Que ferons nous de votre argent si la collecte dépasse 10 000€ ?
Si nous ne récoltons pas l’intégralité des 10 000 €, rien ne nous sera reversé (en accord avec la politique de Kisskissbankbank).

A l’inverse si votre aide dépasse nos espérances, nous pourrons enclencher rapidement le sous-titrage du film, particulièrement important, à la fois parce que les itw sont en plusieurs langues (arabe, anglais, français) et parce qu’il est nécessaire de disposer pour la diffusion internationale du film de plusieurs versions.

Vous pouvez aussi nous soutenir en diffusant généreusement cet appel de fonds !
Shoukran djezilan ! Merci beaucoup !

Nos partenaires
AFPS Section de Nîmes, La Roche-sur-Yon, Nanterre, Angers, Isère.
Radio Galère, Info Palestine