Palestine, territoire en Images au Mucem

jeudi 9 mars 2017 : 17h00

jeudi 9 mars 2017

[*17h [Palestine] Les films des frères Lumière en Palestine (12 min)*]
Année de réalisation : 1896
Artiste(s) et collaborateur(s) : D’Auguste et Louis Lumière
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Entrée en gare d’un train, circulation autour d’un marché, caravane de chameaux, regards furtifs… Ce montage présente les images filmées en 1896 par les frères Lumière en Palestine.

[*17h30 [Palestine] Off Frame (1h20) : *]
Palestine - 2016 de Mohanad Yaqubi
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[*20h30 [Palestine] Jean-Luc Godard / Elias Sanbar*] suivi de Ici et ailleurs
Plus qu’une rencontre, les « retrouvailles » de deux grands personnages ayant collaboré plusieurs fois autour de la question de la « représentation » de la Palestine et de la lutte du peuple palestinien : le cinéaste Jean-Luc Godard et l’historien Elias Sanbar.
Suivi de la projection de Ici et ailleurs en entrée libre
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De Jean-Luc Godard et Anne-Marie Miéville (France, 1974, 53 min)

Ici, une famille de Français moyens devant son poste de télévision. Ailleurs, les combattants palestiniens filmés dans leur vie quotidienne, leur entraînement, leur mort. En 1974, Jean-Luc Godard utilise des images tournées en Jordanie quatre ans auparavant pour en proposer une relecture laissant apparaître une réalité manipulée à plusieurs niveaux.

Jean-Luc Godard est né en 1930 à Paris. Réalisateur, scénariste, producteur et écrivain, il est aussi critique et théoricien du cinéma.

En 1959, son premier long-métrage, À bout de souffle, ouvre la voie de la nouvelle vague. Dans les années 1960, il réalise plusieurs films dont Le Petit Soldat (1960), Le Mépris (1963), Alphaville (1965), Pierrot le fou (1965), La Chinoise (1967)… Dans la foulée de Mai 68, il tente avec Jean-Pierre Gorin de faire un cinéma politique et signe ses films sous le pseudonyme collectif de Groupe Dziga Vertov. En 1970, il part en Palestine pour entreprendre la réalisation d’un film dans le camp d’Amman en Jordanie : intitulé Jusqu’à la victoire, il restera inachevé jusqu’en 1974, quand Godard et Anne-Marie Miéville réutilisent les images et les sons enregistrés dans Ici et ailleurs.

Elias Sanbar est né en 1947 à Haïfa. Il s’engage dès les années 1960 dans le mouvement de résistance palestinienne.

Écrivain, historien, et militant pour la paix, il est l’auteur, entre autres, de Les Palestiniens dans le siècle (Gallimard Découvertes, 1994), Le Bien des absents (Actes Sud, 2001), Les Palestiniens (Hazan, 2004), ou encore La Palestine expliquée à tout le monde (Le Seuil, 2013).

Son parcours est jalonné de rencontres avec d’éminents intellectuels tels Jean-Luc Godard, Gilles Deleuze, ou l’éditeur Jérôme Lindon, qui accueille la Revue d’études palestiniennes en 1981, dont il sera le rédacteur en chef pendant plus de vingt-cinq ans. En traduisant en français l’œuvre magistrale du poète palestinien Mahmoud Darwich (1942-2008) dont il fut l’ami intime, Elias Sanbar apporte une précieuse contribution à la diffusion de la culture arabe dans le monde.

Membre du Conseil national palestinien depuis 1988, membre de la délégation palestinienne aux négociations de paix à Madrid (1991) et à Washington (1992-1993), chef de la délégation pour les réfugiés (de 1993 à 1997), il est, depuis 2006, ambassadeur, délégué permanent de la Palestine auprès de l’UNESCO. Il a mené les batailles de l’admission de la Palestine à l’UNESCO et celle de l’inscription de Bethléem sur la liste du patrimoine mondial.


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Rasha Salti, direction artistique et programmation
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Biographie
De parents libanais et palestiniens, Rasha Salti est née à Toronto (Canada) en 1969, mais elle a vécu au Liban, où elle été scolarisée, et où elle vit maintenant. Elle a obtenu son B.A de Georgetown University (Washington D.C.) et son Masters en Cultural Studies, de la Graduate Faculty à la New School University (New York) en 2003. Salti est commissaire d’exposition, curatrice de cinéma, et est aussi chercheuse et écrivaine indépendante. Elle collabore avec des festivals, institutions et musées dans le monde. Elle a collaboré sur des programmations avec le MoMA (New York), le musée du Jeu de Paume (Paris), la Tate Modern (Londres) ; ainsi qu’avec le festival SANFIC à Santiago (Chili), et le Festival de Cinema International de Sarajevo. Depuis 2011, elle fait partie de l’équipe de programmation du Festival International du Film de Toronto. Dans le domaine des arts visuels et plastiques, Salti a été co-commissaire de la 10e édition de la Biennale de Sharjah (Émirats arabes unis) en 2010.

En 2010, elle a été membre fondateur de History of Arab Modernities in the Visuals Arts, une association à Beyrouth, reconnue par le gouvernement libanais dont la mission est d’entreprendre et soutenir des recherches dans l’histoire de l’art moderne dans le monde arabe.

Son projet de recherche
Le projet de recherche tente de reconstituer l’histoire –dans sa totalité– d’une exposition d’arts plastiques et visuels, qui a eu lieu à Beyrouth, en 1978, et avait été conçue comme le fondement d’une collection pour un musée d’art contemporain mondial en solidarité avec le peuple palestinien. Le plus grand nombre d’artistes qui avaient participé étaient soit européens, soit exilés politiques réfugiés en Europe, en particulier à Paris. L’objectif final de cette recherche sera la production d’une exposition documentaire qui comprendrait archives et témoignages ; elle aura lieu au MACBA à Barcelone, et sera inaugurée en octobre 2014.
L’exposition de 1978, œuvres ainsi que les documents et archives, a été détruit lors de l’invasion et siège de l’armée israélienne de Beyrouth en 1982. Les traces qui restent sont concernés par les artistes qui ont participé à l’exposition (et dans certains cas assisté au vernissage à Beyrouth), ou par les amis des organisateurs qui ont aidé à la réalisation de l’exposition. La recherche vise à retrouver ces documents et traces, ainsi qu’enregistrer la mémoire des artistes qui y sont intervenus.

Le groupe Jeune Peinture, ainsi qu’une grande partie des collectifs qu’il abritait entre 1973 et 1978, a joué un rôle principal dans la constitution et la collection des contributions d’artistes français, mais aussi espagnols, argentins, brésiliens et chiliens basés à Paris. Le gros du travail de recherche sera centré sur la Jeune Peinture, et les artistes et autres protagonistes engagés dans le soutien au peuple palestinien pendant la décennie 1968-1978.


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