Marine Vlahovic - Carnets de correspondance Ramallah et ailleurs en Palestine

jeudi 17 juin 2021 : 00h00

Coming soon ! Mes carnets de correspondante à Ramallah seront en ligne sur Arte Radio à partir du 17 juin. Une série de cinq podcasts sur les rouages de la machine médiatique. Le fruit d’un an de travail, de fous rires et de crises de larmes. Pour avoir un avant-goût de l’envers du micro c’est ici :
https://arte-magazine.arte.tv/article/3277

"Pendant trois ans, Marine Vlahovic a enregistré son quotidien de correspondante à Ramallah, en Cisjordanie. Une série nerveuse en cinq podcasts qui dévoilent les dessous de la fabrique de l’information.
"Mais comment je faisais avant ?", s’interroge Marine Vlahovic, désormais basée à Marseille. Avant, la jeune femme était journaliste à Ramallah, dans les Territoires palestiniens, pour des médias hexagonaux et francophones, principalement des radios publiques. De 2016 à 2019, elle a laissé tourner son enregistreur au gré de ses reportages entre la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est, "sans véritable intention de [s]’en servir", avant de prendre la décision, à son retour, de "tout dévoiler". Imaginée comme une bande dessinée sonore, cette série documentaire, produite par ARTE Radio et coréalisée avec Arnaud Forest, propose une immersion brute dans le quotidien des "petites mains de l’information" en poste à l’étranger. "Les journalistes ne racontent jamais l’envers du décor. C’est plus valorisant de faire croire qu’on couvre vingt-quatre heures sur vingt-quatre un terrain dangereux en gilet pare-balles", estime Marine Vlahovic. Entre anecdotes quotidiennes et éclairages didactiques sur le conflit israélo-palestinien, les cinq épisodes d’environ vingt minutes dépeignent les nuits à carburer au café, les échanges parfois musclés avec les rédactions, les ruses administratives, les attentes interminables aux checkpoints, ou encore les directs assurés en pyjama, faute de temps. Sans répit
Sur un rythme alerte et un ton intime, ce carnet de bord témoigne des dessous d’une profession parfois à haut risque. "Je voulais raconter mon expérience de journaliste ’hard news’ et les aléas du métier qui m’ont fait souffrir", explique Marine Vlahovic. En cause, notamment : la précarité du statut de correspondant pigiste, la cadence infernale du tout-info ou encore la surveillance de son travail par des organisations militantes. Si elle échappe de justesse à la mort, frôlée par le tir d’un sniper israélien durant un reportage sur les manifestations de la "marche du retour", à la frontière entre Gaza et l’État hébreu, "Marine la machine", comme on la surnomme, tient le coup par amour pour le terrain, avant de craquer fin 2019. "Ce podcast, c’est ma thérapie professionnelle", confie-t-elle. Entre rires et colères, raids israéliens et musique arabe, les séquences défilent à vive allure, à l’image de sa vie dédiée à l’actualité, où les fêtes au pied des bases militaires et les histoires sans lendemain infusées à l’arak, le pastis local, servent d’exutoires. Une plongée électrique dans les rouages de la machine médiatique."
Par Clara Le Quellec



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