Ces juifs orientaux honnis par Israël
Dans un film qui sort le 8 juin 2022 en France, Mizrahim, les oubliés de la terre promise (2022), Michale Boganim revient sur l’histoire de ces juifs orientaux « montés » en Israël et qui se heurteront au mépris et au racisme des élites ashkénazes.
« Ma fille, j’aimerais te dire que je suis une exilée de la Terre promise. Enfant, ce départ, je l’ai vécu comme une déchirure… On ne quitte pas le paradis de l’enfance sans un sentiment de trahison. » C’est sur ces mots adressés à sa fille que s’ouvre le documentaire de Michale Boganim, Mizrahim, les oubliés de la terre promise. Des mots qui pourraient être ceux de n’importe quel exilé de ce monde, blanc ou noir, occidental ou oriental.
Née en Israël à Haïfa, Michale Boganim a d’abord étudié la philosophie à l’université hébraïque de Jérusalem avant de se consacrer à l’anthropologie à Paris sous la direction de Jean Rouch et d’intégrer la National Film School de Londres. Elle a réalisé notamment Tel Aviv/Beyrouth (2021), La Terre outragée (2012) et Odessa… Odessa ! (2005).