Indicateurs de l’impact mondial du mouvement BDS : fin d’année 2023 & début 2024

dimanche 7 avril 2024

Depuis le début de la guerre génocidaire menée par Israël contre 2,3 millions de Palestinien-nes dans la bande de Gaza occupée et assiégée, l’impact du mouvement BDS s’est considérablement accru et a commencé à influencer certains États.

Au cours des 18 dernières années, le mouvement BDS a construit un vaste réseau dans le monde entier, soutenu par des syndicats, des coalitions paysannes, ainsi que des mouvements pour la justice raciale, sociale, de genre et climatique, représentant ensemble des dizaines de millions de personnes.

Il a eu un impact important sur l’isolement de l’apartheid israélien, notamment en obligeant les grandes multinationales, comme G4S, Veolia, Orange, HP, PUMA et d’autres, à mettre fin totalement ou partiellement à leur complicité dans ses crimes contre les Palestinien-nes autochtones.

Depuis le début de la guerre génocidaire d’Israël contre 2,3 millions de Palestinien-nes dans la bande de Gaza occupée et assiégée, l’impact du mouvement BDS s’est considérablement accru et a commencé à influencer certains États.

Le mouvement, avec ses nombreux partenaires, a intensifié la pression sur les décideurs politiques pour qu’ils mettent fin à la complicité des États et des entreprises dans les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide commis par Israël, en rendant mainstream l’analyse désormais largement acceptée d’Israël en tant qu’Etat d’apartheid et en préconisant des sanctions ciblées et légales, en particulier un embargo complet et bilatéral sur les armes, comme une action de respect des obligations légales en vertu du droit international.

Cet impact a été accentué par l’affaire sud-africaine devant la Cour internationale de justice (CIJ) accusant Israël de génocide et par la décision ultérieure de la CIJ du 26 janvier 2024 selon laquelle Israël commet de manière plausible un génocide à Gaza.

Le 23 février, des expert-es des droits de l’homme de l’ONU ont publié une déclaration révolutionnaire qui fait référence au risque de génocide pour appeler tous les États à remplir leurs obligations légales en arrêtant « immédiatement  » toutes les « exportations d’armes vers Israël » et en imposant « des sanctions sur le commerce, la finance, les voyages, la technologie ou la coopération ». Cela fait écho aux revendications que le mouvement BDS a généralisées et pour lesquelles il a construit un soutien de masse pendant de nombreuses années.

Bien que dans la plupart des développements ci-dessous, bien sûr, il y ait eu d’autres facteurs d’influence, le mouvement BDS a joué un rôle indubitable, bien que parfois indirect, dans leur réalisation.

INDICATEURS D’IMPACT (un échantillon représentatif de nombreux développements similaires) :

Etats et Gouvernements locaux

La Bolivie a suspendu ses relations diplomatiques avec Israël, tandis que le Chili, la Colombie, le Tchad, le Honduras, la Turquie et la Jordanie, entre autres, ont revu à la baisse leurs relations avec Israël.

L’Union africaine a effectivement suspendu le statut d’observateur[1] d’Israël.
Le 29 février, le président colombien Gustavo Petro a annoncé la suspension totale des achats d’armes à Israël.

Le gouvernement régional belge de Wallonie a suspendu deux licences d’exportation d’armes vers Israël. Les vice-premiers ministres de la Belgique et de l’Espagne ont appelé à « suspendre le traité d’association de l’UE avec Israël, à imposer un embargo général sur les armes, ou même à imposer des sanctions dans le cadre du régime mondial de sanctions de l’UE en matière de droits de l’homme  ».

Le Chili a interdit aux entreprises israéliennes d’accéder à son salon de l’armement, et les entreprises israéliennes étaient également absentes du salon de l’armement en Colombie.

Le 29 février, le Parti socialiste ouvrier espagnol, le principal parti au pouvoir en Espagne, a voté au Parlement, avec d’autres partis, en faveur d’une suspension immédiate du commerce d’armes de l’Espagne avec Israël. Le 13 mars, la commission des Affaires étrangères du parlement espagnol a voté en faveur de l’arrêt du commerce des armes avec Israël.

Le fonds souverain norvégien, le plus grand au monde, a récemment annoncé qu’en novembre 2023, il avait entièrement cédé ses obligations israéliennes d’une valeur de près d’un demi-milliard de dollars. Les obligations d’Israël sont une cible majeure du mouvement BDS depuis octobre 2023. La plus grande fédération syndicale, LO, avec un million de membres, a joué un rôle important à cet égard.

Plusieurs fonds de pension danois ont exclu et ont retiré leurs investissements des entreprises israéliennes, y compris des banques, impliquées dans les colonies illégales d’Israël.

Le gouvernement norvégien a conseillé aux entreprises norvégiennes « de ne pas s’engager dans des coopérations commerciales ou des échanges qui servent à perpétuer les colonies israéliennes illégales ».

Le 3 janvier 2024, la Commission des droits de l’homme du Sénat chilien a approuvé un projet de loi visant à interdire le commerce avec les colonies israéliennes.

Le gouvernement malaisien a interdit tous les navires appartenant à Israël, en particulier ceux de la compagnie maritime israélienne Zim, en réponse aux violations du droit international par Israël, une décision renforcée par les efforts persistants de BDS Malaysia.

Le Parlement canadien a voté pour mettre fin aux exportations d’armes vers Israël le 18 mars 2024, tandis que plus de 130 député-es britanniques ont appelé à interdire toutes les ventes d’armes à Israël.

La ville de Barcelone (Catalogne) a franchi une étape historique en rompant tous les liens avec Israël en raison de son système d’apartheid et des crimes de guerre commis contre les Palestinien-nes à Gaza, créant ainsi un précédent en Europe. Cela fait suite à une campagne menée par des partenaires BDS en Catalogne.

Le gouvernement jordanien a annoncé le rejet d’un accord « électricité contre eau » avec Israël, à la suite d’une importante pression publique menée par BDS Jordanie.

Le Conseil régional néo-zélandais de l’environnement de Canterbury (ECan) a voté pour ne pas travailler avec des entreprises qui font des affaires avec des colonies israéliennes illégales dans les territoires palestiniens occupés.

Malgré la domination de la propagande israélienne justifiant le génocide dans les grands médias américains, la majorité des électeur-ices américain-es soutiennent maintenant l’arrêt ou le conditionnement du financement militaire et des livraisons d’armes à Israël.

En Turquie, les villes d’Adana et d’Antalya ont annulé leurs protocoles de jumelage avec leurs homologues israéliennes, Beersheba et Bat-Yam, respectivement. Cela faisait suite à une campagne intense de BDS Turquie.

Le 29 novembre 2023, le conseil municipal de la ville de Gand (Belgique) a annoncé qu’il n’achètera plus auprès des entreprises profitant du système d’occupation et d’oppression des Palestinien-nes dans les TPO (territoires palestiniens occupés).

Le 10 janvier 2024, la ville de Derry et le conseil du district de Strabane (Irlande du Nord) ont annoncé leur intention d’adopter une politique d’approvisionnement éthique.

Le 25 janvier 2024, le Sinn Fein, le plus grand parti politique d’Irlande, a annoncé qu’il travaillait dans les conseils municipaux de toute l’Irlande pour mettre en œuvre des politiques d’approvisionnement éthiques.

Le 25 janvier 2024, la ville de Hayward, en Californie (États-Unis), a voté en faveur du désinvestissement de quatre entreprises complices de violations israéliennes des droits de l’homme et du droit international.

Plus de 120 conseils municipaux aux États-Unis ont adopté des résolutions exigeant un cessez-le-feu.

Entreprises et organisations

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Source  : BDS FRANCE